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La liberté est-elle le pouvoir de se décider sans raison ?

Publié le 04/09/2015

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C. Il nous reste à écarter une objection : si la liberté consiste à agir pour des motifs, ce sont les motifs qui nous déterminent et nous ne faisons jamais de ces choix qui semblent constituer l’essentiel de la liberté.

 

Nous le reconnaissons, si nous nous plaçons au niveau des motifs, nous nous déterminons toujours pour le motif le plus fort et, si l’on veut, c’est le motif qui nous détermine sans qu’il y ait de possibilité de choix.

 

Mais nous ne sommes pas naturellement au niveau des motifs : il faut nous y élever. Quand nous nous laissons aller à nous mêmes, nous sommes menés par les mobiles, c’est-à-dire par l’attrait que les choses exercent sur nous. Nous ne sommes amenés à tenir compte des motifs ou des raisons que par un effort de volonté qui doit être renouvelé sans cesse.

« L .ACTIVITÉ Consullons notre expénence : nous ne nous sentons jamais plus libres que lorsque nous ayons une conscience parfaitement nette de~ motifs de notre action.

Ce sentiment n'est pas aveugle et implique une conception fort ration­ nelle de l'activité humaine.

Agir librement consi·ste à agir par s-oi-même, sans subir la pression d'une force extérieure : qu'on •songe à la chute d'un corps en chute libre, au mouvement d'une roue libre.

Or, un acte libre de l'homme est celui dan:s lequel c'est ce qui le fait homme, la raison, qui agit librement, sans être gêné, non seulement par les contraintes physique~ qui peuvent s-'exercer .sur ses.

membres, mais aussi par l'impulsion d'une affectivité étrangère à la raison.

C.

Il nous reste à écarter une objecti·on : si la liberté consiste à agir pour des motifs, ce sont les motifs qui nous déterminent et nous ne faisons jamais de ces choix qui •semblent constituer l'ess-entiel de la liberté.

Nous le reconnaissons, si nous nous plaçons au niveau des motifs, nous nous déterminons toujours- pour le motif le plu.s fort et, si l'on veut, c'est le motif qui nous détermine sans qn 'il y ait de possibilité de choix.

Mais nous ne sommes pas naturellement au niveau des motifs : il fant nous y éleYer.

Quand nous nous laissons aller à nous--mêmes, nous sommes menés par les mobiles, c'est-à-dire par l'attrait que les choses exercent sur nous.

Nous ne sommes amenés à tenir cümpte des motif& ou de.s raison•s que par un effort de volonté qui doit être renouvelé sans cesse.

L'acte libre consiste précisément à choisir entre l'ordre des mobiles et celui des motifs.

On ne peut pas dire que ces derniers- sont nécessairement plus forts : ils le ::ont ·pour celui qui s'est déjà élevé an niveau rationnel, pour celui qui a fait son option; pour celui qui reste au niveau du sens;ble, aucune rai-s·on ne prévaut c-ontre le moindre des attraits qu'il éprouve.

Ainsi, quoique conçue comme déterminée par les motifs, la liberté impli­ que un pouvoir de choisir qui pass-e pour !ni être essentiel.

CoNCLUSIO:. »

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