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Comment réfuteriez-vous cette assertion: La Patrie est un vain mot ?

Publié le 18/02/2012

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Je regarderais d'abord bien en face ceux qui profèrent cette ineptie, ce propos criminel et leur demanderais ce qu'ils entendent par patrie et sur quoi ils fondent cette affirmation tranchante. Puis je m'efforcerais de leur prouver que la Patrie est un fait. Enfin j'établirais de mon mieux l'utilité supérieure de la Patrie et les conséquences néfastes de Vantipatriotisme....

« Moins odieux, moins coupables sont les intellectuels, emportes parfois au dela des realites par de genereuses illusions, et qui disent avec Lamartine : Je suis concitoyen de tout homme qut pense;La liberte, c'est mon pays. Des savants authentiques oat donne dans cette utopie, affirmant tranquille- ment : « La Science n'a pas de patrie ». II semble qu'au fond de toutes ces erreurs nefastes se cache une meme incomprehension.

Rappelons done la notion saine et vraie de la Patrie; apres quoi it nous sera plus facile d'argumenter. xs La Patrie, c'est la terre des Peres, des aieux; toutes les langues des peuples civilises Vaffirment parelliement :Vaterland, dit l'allemand, Fa- therland, repete l'anglais comme un echo.

C'est le foyer paternel avec les affections qu'il abrite, les souvenirs qu'il recele.

Ce sont les lieux oft nous avons grandi :le hameau, le bourg, la ville, le « clocher natal ».

Ce sont les sites ou tres humbles, ou riants, ou grandioses sur lesquels nos yeux se sont portes des nos premiers ans.

C'est la « terre nationale » que, spontane- mem., nous defendens quand un ennemi nous la veut ravir, encore qu'elle ne nous appartienne pas en prepre; la terre qui nous a nourris, vivants, qui, morts, nous recevra dans son sein.

C'est la societe que nous formons aver, nos concitoyens et qui a pour lien la communaute de passe, d'origines, de traditions, de gloire, de souffrances et d'aspirations.

C'est le patrirnoine commun de la langue et de la litterature nationales; ce qui consacre immortalise les chefs-d'oeuvre, c'est moins la verde du fond, la beaute du style, la quantite d'hilmanite renferment, que ce gulls ont de plus conforme a l'ame nationale. Mes contradicteurs neatreteront peut-titre en chemin, sous pretexte que.ce sont la, bonimerits perinies, arguments d'ordre sentimental depourvus de valeur aux yeux du penseur et de Phomme d'action.

C'est, protesteront-ils avec ces bobards que Von excite les orgueils nationaux, que Von entretierd l'animosite entre les peuples, que Von rend la guerre Inevitable.

Je leur soutiendrai que e'est la, au contrarre, un fait des mieux etablis, que ces sen- timents meritent attention et respect, parce que, precisement, Hs constituent une realite permanente, qui survit aux moreellements territoriaux, quelles qu'en soient les bases : separations geographiques, ethnographiques, linguis- tiques ou confessionnelles.

Ce sont les faits qui condanMent les theories antipcdriotiques, et non des theories sorties de cerveaux aprioristes.

Le fait qui semble dorniner toute la question, c'est l'unanimite de cette conception.

Sans doute, rid& que les peuples ont eue de la patrie a varie au cours des temps, mail tons ont eu conscience de-former un grouper distinct, ayarit tine ame commune et de co/tinting interetS.

Les guerres out ete phis souvent 1/Occasion de constater ce fait social, de manifester Yarn-our de la patrie que le reSaltat neceSsaire du sentiment patriotique.

'rantat le.patriotisme a ete fort& sur le soffit-lent religieux comme chez les Jails', Ott stir le fanatiSme eortunt chez les Arabet et les Tures; twit& sur la concurrence commerciale comme chez Ids Phenix- dens, les anciennes colonies greeques et l'actuelle Angleterre; tantot stir l'ambition comme jadis a Athenes, Sparte et Rome et de nos jours chez les peuples a gouvernernents centralises ; Prance, Allemagne, Italie, Espagne etc...

tantot, enfint, sur l'independance privee et publique comme les Etats- Unis d'Amerique, la Suisse, la Belgique. Qu'on le veuille ou non, qu'on le blame ou qu'on le loue, toute Forgani- sation politique contemporame est basee stnr rid& de Patrie; c'est IA un autre fait qui s'impose.

La nation de patrie subsiste metre ou, si l'on veut, se retrOuve et se fortille chaque jour davantage, an seul pays qui ait tone de' s'organiser en dehors d'eTle et de conquer-1r le monde entier a Pinter- nationalisine : la Russie sovietiqut. C'est Pidee de patrie qui continue a inspirer le culte de tons les drapeaux. Dieu sait si ce culte est en baisse! II y a un siècle, Lamartine conseillait aux Francais' de a dechirer leurs drapeaux » pour fraterniser avec a les nobles fits de la grave Allemagne 3.; s'il pouvait revenir ici-bas et.parcourie la jeune Hitlerie, constaterait avec effroi que le drapeau ne lut suffit plus, il hti Moins odieux, moins coupables sont les intellectuels, emportés parfois au delà des réalités par de généreuses illusions, et qui disent avec Lamartine : Je suis concitoyen dé tout homme qui pense; La liberté, c'est mon pays.

Des savants authentiques ont donné dans cette utopie, affirmant tranquille­ ment : « La Science n'a pas de patrie ».

Il semble qu'au fond de toutes ces erreurs néfastes se cache une même incompréhension. Rappelons donc la notion saine et vraie de la Patrie; après quoi il nous sera plus facile d'argumenter.

La Patrie, c'est la terre des pères, des aïeux; toutes les langues des peuples civilisés l'affirment pareillement : Vaterïand, dit l'allemand, Fa¬ therland-, répète l'anglais comme un écho. C'est le foyer paternel avec les affections qu'il abrite, les souvenirs qu'il recèle.

Ce sont les lieux où nous avons grandi : le hameau, le bourg, la ville, le « clocher natal ».

Ce sont les sites ou très humbles, ou riants, ou grandioses sur lesquels nos yeux se sont portés dès nos premiers ans. C'est la « terre nationale » que, spontané­ ment, nous défendbns quand un ennemi nous la veut ravir, encore qu'elle ne nous appartienne pas en propre^, la terre qui nous a nourris, vivants, qui, morts, nous recevra dans son sein.

C'est la société que nous formons ave. »

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