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Comment savoir si l'on est dans le vrai ?

Publié le 22/02/2012

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En développant et en appliquant la méthode mathématique à nos manières de pensée il devient possible de construire des connaissances vraies. Tel est évidemment l'exemple des sciences physiques qui en utilisant les mathématiques pour l'observation de la nature ont réussi à découvrir une connaissance vraie du réel. Qu'est-ce qui est vrai dans le réel ? Une prévision confirmée par l'expérience !

« est vrai à partir du moment où on reconnaît les exigences logiques de la pensée appliquées à l'expérience. Si les sciences permettent de savoir si ce qu'on dit est vrai, peut-on en faire le modèle général de toutes nosconnaissances ? 2°.

Les limites de la vérité scientifique. A.

L'histoire des sciences et les paradigmes. La recherche scientifique propose un modèle efficace de la connaissance du vrai.

Pourtant, l'histoire des sciencesest contradictoire.

L'exemple de l'expérience de la tour de Pise est en ce sens révélateur.

Pour le moyen-âge lesrésultats prouvent que la terre est immobile ; pour les modernes l'expérience prouve que tout mouvement est soumisau principe de la relativité restreinte.

Les exemples abondent dans l'histoire des sciences de résultats qui sontcontradictoires entre eux.

Faut-il alors conclure que les méthodes scientifiques confondent le vrai avec le faux ou lefaux avec le vrai ? Si les sciences ne peuvent produire avec certitude des résultats définitifs, comment savoir si cequ'on dit est vrai ?Thomas Kuhn a proposé une interprétation critique au sujet des sciences et de leur histoire.

La science, selon lui,n'obéit pas à un modèle unique de définition de la vérité.

Au contraire, chaque époque élabore des critèresdifférents de la vérité qu'il appelle des paradigmes.

Un paradigme circonscrit un ensemble de pratiques et de critèresqui permettent d'interpréter les connaissances Or, souligne Kuhn, les paradigmes ne sont pas compatibles entre euxc'est-à-dire qu'ils ne peuvent pas se critiquer les uns les autres.

Il y a donc autant de possibilités de dire le vrai qu'ily aura de paradigmes.

La recherche d'un critère commun de la vérité n'est pas possible en science. B.

Le faux et l'erreur. Comment expliquer l'existence de résultats contradictoires dans les sciences ? L'expérience n'est-elle pas un critèresûr de connaissance? En fair, comme l'enseigne les tables de vérité de l'implication développés par Russel et Frege, ilest impossible de savoir ce qui produit un résultat vrai.

Le vrai est autant l'effet du vrai que du faux ! Cela estévident dans l'exemple de ta tour de Piîie où des prémisses fausses produisent un résultat vrai.

Par conséquent, ilfaut accepter que l'expérience permet seulement de découvrir le faux qui ne peut jamais se produire.

Selon Popper,l'expérience sert à éliminer les hypothèses fausses mais jamais à confirmer les hypothèses vraies.De même le mérite de la méthode cartésienne consiste à détecter les erreurs mais jamais à assurer du vrai.

En effet,il ne faut pas confondre l'application d'une règle avec la connaissance du vrai.

En mathématiques on développe desrègles de construction.

C'est pourquoi il est possible de se corriger car on est conscient de la faute qu'on a commisedans l'application de ta règle.

Mais une règle ne dit pas si elle est vraie ou fausse, elle indique si elle fonctionne oupas.

La vérité ne peut pas se réduire à des règles dont nous ignorons le fondement (comme c'est ie cas dans lesmathématiques).

Le doute est donc une méthode pour éviter les erreurs et non une méthode de découverte du vrai. C.

Des vérités relatives ? Les doutes qui concernent la production du savoir scientifique remettent en cause notre certitude à distinguer levrai du faux.

Sommes-nous réduits à n'atteindre que des vérités relatives ? Par principe une vérité relative est lanégation de la vérité.

En effet, la vérité se définit logiquement comme identique à elle-même et universelle.

Or, unevérité relative signifie que le vrai dépend des circonstances dans lesquelles il est découvert.

Autrement dit, si lavérité est relative alors ce qui est vrai pour les uns peut devenir faux pour les autres.

Le faux peut-il être vrai et levrai être faux !?Telle était l'affirmation de Protagoras (présentée dans le dialogue de Platon du Thééthète) pour qui le vrai se réduità la sensation : « L'homme est la mesure de toutes choses ».

L'intention de Protagoras consiste à se moquer descontradictions du discours scientifique incapable de se mettre d'accord sur ce qui est vrai.

Au lieu de vouloir définirle vrai de manière universelle, dit Protagoras, il faut reconnaître que le vrai reste par principe subjectif à celui qui lesent ou le vit.

Par conséquent savoir si ce qu'on dit est vrai revient à savoir si ce qu'en dit satisfait notreexpérience subjective ! L'hypocrisie de la science universelle doit être remplacée par un discours relatif aux limitesde la connaissance de la vérité.

On peut savoir si ce qu'on dit est vrai sans savoir pourtant si cette vérité peut-êtreadmise par les autres. Si aucun critère ne peut décider ce qui est vrai de manière universelle et nécessaire faut-il accepter une pluralitédes méthodes et des critères ? 3°.

Les votes d'un scepticisme modéré...

? A.

La pluralité dangereuse des critères. La prudence nous invite à reconnaître que la recherche de la vérité implique la définition de méthodes et de critèresdifférents.

Si aucun critère ne peut prétendre être universel ou définitif alors la reconnaissance de critères multiplesest la position la plus raisonnable.

Autrement dit, il faut savoir accorder à chaque discipline sa capacité à identifier. »

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