Devoir de Philosophie

Comment se fait l'Histoire

Publié le 20/10/2011

Extrait du document

histoire

Exploitation des documents historiques. La mission dol l'érudit est de faire sortir de ces documents, examinés directement, des renseignemtmts sûrs, qui pourront être utilisés en toute confiance par l'historien. Disons bien toutefois qu'il n'y a pas de frontière nette entre l'érudition et l'histoire, que tout bon érudit doit avoir le sens et les dons de l'historien, et qu'inversement tout historien sérieux est en même temps un érudit, c'est-à-dire un homme qui a la pratique des documents.

histoire

« llJstoriques valables sont devenues pos,i­ bles.

Désormais, à côté d'ouvrages sérieJx - et d'autres qui le sont moins, comme li y en aura hélas toujours - consacrés à tel sujet délimité, il existe de grandes œuvres collectives où chaque spécialiste apporte ,a contribution.

Il semble que la conception Je ces vastes ouvrages réponde à toutes lt>s exigences de la matière, du moins telle qu't>lle est actuellement connue, et que les progrès ne pu1ssent dèsormais se poursui­ vre que dans le sens de la découverte.

Dans ce st>ns.

Il t>St "rai, nul terme n'est en vue.

Comme toutes les connaissances humaines.

l'histoire, à mesure qu'elle s'enrichit, mul ­ tiplie ses points de contact avec l'inconnu.

Elit> n'est pas faite, elle se f1ut et n'aura jamais ftni de se !.tire.

L'érudition contemporaine, base de l'Histoire.

C'est désormais, on l'a vu, l'érudition qui permet d'écrire valablement l'histoire, en établissant le plus sQrement possible les faits du passé, à l'aide des seuls documents historiques.

Que sont ces documents ? Où, c< mment les trouve-t-on ? Comment les ex­ ploite-t-on ? Répondre à ces questions, c'est décrire le travail de l'érudit.

Les documents historlqnee Un document historique n'est autre qu'une trace laissée par le passé dans la réalité actuelle.

Ces traces sont innombrables et affel"tent les formes les plus variées.

Un fragment de poterie phénicienne, la Bible, le Parthénon, Je sceau d'un roi de France, un manuscrit des chroniques de Froissart, l'armure de Charles~Quint, le texte du traité d'Utrecht, une cabane de berger cons­ truite dans les Pyrénées voici cinquante ans, la photographie d'un hôtel de Ja Cité démoli par Haussmann, la contravention dressée hier par un agent de police à un automobiliste Indiscipliné, Je journal de ce matin sont des documents historiques.

Il en est même d'invisibles, et qui n'ont en­ core d'autre support que la parole : telle la tradition populaire que demain un folk­ loriste recueillera de la bouche d'une vietlle paysanne, et consignera pour la première fois par écriL 11 serait téméraire de déclarer que cer­ tains vestiges du passé ne sauraient préten­ dre Il la dignité de document historique, par Ja raison qu'il est Impossible d'en tl­ rer un renseignement précis, ou encore qu'ils témoignent d'un fait sans intér~t pl'ur l'histoire.

Cette condition inférieur~ peut fort bien n'être que provisoire.

Il ne se passe guért> de décade sans qu'on voie des savants arracher leur secret à des bri­ quPs cnnv••rt•·s d'nne écriture lnngt ..

mps ré­ putée indéchiffrable, ou des chercheurs dé­ couvrir une valeur documentaire insigne à de viPux oh.il"ts, à d'antiques paperasses jusqu'alors négligées par tout le monde.

La saine doctrine cousbte à voir dans tout ves­ tige du passé un d.>cument historique ac­ tuellement ou virtuellement utilisable.

et, partant, à respecter et sauvegarder dans tcute la mesure du possible son existence physique.

Il est facile de répartir ct's myriades rlc documents en grandes catégories répoodanl à leur nature.

LES DOCUMENTS ARCHtOLOOIQUES.

- Les édifices, grands ou petits, religieux, civils ou militaires, les objets d'art, sculptures, peintures, dessins, gravures, les objets cul­ tuels, les objets d'usage, meubles, vêtements, parures, ustensiles dh·ers, composent une première catégorie.

C'est, en défmltive, par leur forme qu'ils constituent pour l'his­ torien un objet d'étude.

Aussi le nc.m de documl'nls « plastiques :.

leur conviendrait­ il assez bien.

On les appelle documents c archéologiques », du nom de la discipline particulière dont Us relèvent.

LES DOCUMENTs JtcniTS.

- Une seconde ca­ tégorie, de beaucoup Ja plus Importante pour l'histoire et Ja plus nécessaire à sa précision, est celle des documents écrits.

Il n'est pas à propos de distinguer entre ma­ nusl'rits et Imprimés.

car tout imprimé n'est que la reproduction en nombre d'un original unique : J'historien qui se sert d'un texte imprimé le considère donc par hypothèse comme l'image fidèle de l'oril(i· nal et raisonne en fonction de cet original, qu'il s'efforce d'ailleurs de consulter cha­ que fois que l'imprimé lui Inspire des dou­ tes.

Au contraire, une classification des docu­ ments écrits s'impose en fonction de leur contenu et de leur objet.

Elle amène à dis· tinguer les documents narratifs, chroniques, mémoires, récits de toutes sortes; ceux que, faute de mieux, on nomme documents d'ar­ ch/Des, c'est-à-dire les actes juridiques pu­ blics ou privés (spécialement appelés docu­ ments diplomatiques ou, quand ils datent du moyen Age, chartes), les livres de comp­ le:s, rapports, correspondances officielles ou. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles