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Commentaire de Texte Traité théologico-politique, ch.

Publié le 18/11/2020

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Commentaire de Texte Traité théologico-politique, ch. XX Sarah Tolaïni, L1 Philosophie Ce texte est tiré du chapitre XX du Traité théologico-politique de Baruch Spinoza, dans lequel l’auteur défend la liberté d’opinion et montre que l’État doit accorder une liberté de pensée qui lui échappe. Spinoza tentera de mettre en relief la corrélation fondamentale devant exister entre la liberté de pensée et le respects des droits imposés par l’état pour assurer la stabilité et la régularité de celui ci. Cependant, nous sommes en droit de nous demander comment cette liberté de pensée peut pleinement se développer si l’état détient le pouvoir de restreindre l’exercice celle ci par des lois et que l’expression de certaines opinions et les actes pouvant découler de la contingence des objets de notre pensée puissent nuire à l’état : peut on dire que nous sommes libre de penser alors que cette liberté est sous la tutelle de l’état ? peut-il exister une certaine harmonie entre une liberté de pensée toute intérieure et une soumission extérieure totale au pouvoir politique ? Nous sommes par nature libre de laisser notre pensée divaguer sur toutes sortes d’objets considérés comme bons, ou à l’inverse perçu communément comme mauvais, et de leurs accorder notre approbation ou non, mais le champ d’action découlant de celles ci se doit inéluctablement d’être dirigé, à défaut d’une régulation nous tomberions dans l’anarchie. Il défend essentiellement la thèse que la fonction de l'État, son rôle véritable au sein de la société, est d'assurer la sécurité et surtout la liberté des individus. L'auteur se place donc en décalage avec l'opinion générale de l'époque qui n'envisageait cette fonction que sous l'angle de l'encadrement ou de la domination. C'est dire qu'un État qui repose tout entier sur la répression, qui terrorise les sujets en les maintenant dans l'esclavage, n'est plus, à strictement parler, un État. Il ne remplit plus le rôle que le philosophe lui attribue. Ainsi la réflexion de Spinoza se développera autour de 3 articulations, dans un premier temps l’auteur expose les fondements de la pensée humaine et démontre que l’état n’est pas en mesure d’interférer dans l’exercice de celle ci, avant de s’interroger sur ce qui lie intrinsèquement la notion de liberté d’opinion à celle de l’état, en opposant cet aspect fondamental de notre liberté avec un état qui se rapprocherait du despotisme, puis dans un dernier temps d’identifier la forme d’autorité étatique qui permettrait d’atteindre l’état le plus proche de celui où les hommes suivent leur droit naturel, la liberté de penser et d’expression relevant de ce droit naturel. En tant qu’individu doté de conscience, notre faculté à penser est l’essence de notre être, notre être en son entier est indissociable de la pensée quelle que soit sa modalité. Outre son caractère fondamental, la pensée chez l’individu est une faculté rationnelle immanente à l’esprit humain. De ce fait, aucune institution ne détient en son pouvoir la capacité de suspendre le jugement humain; ainsi, toute tentative de prohib...

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