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Commentaire De Was Ist Aufklärung ?, Kant, P. 49 Éd. Gf, « Si On Pose À Présent […] Le Siècle De Frédéric. »

Publié le 20/12/2012

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kant

L’autre condition de la propagation des Lumières est la réalisation d’une tâche individuelle, qui est elle

aussi difficile. Il s’agit d’user de son « entendement avec assurance et justesse sans la conduite d’un

autre «. Kant préfère employer le terme d’entendement au lieu de parler de raison car l’entendement est

une faculté de l’esprit humain, contrairement à la raison qui est une disposition naturelle qui doit être

développée. L’ « assurance « dont nous parle Kant renvoie au courage dont l’homme doit faire preuve

pour surmonter ses penchants qui sont la paresse et la lâcheté, et pouvoir penser par lui-même. Quant à

user de son entendement avec « justesse «, il s’agit pour Kant d’accéder à une raison majeure qui

connaît ses propres limites, et qui sait se soumettre à la critique. Mais la justesse de l’entendement est

aussi la production d’une pensée qui s’accompagne d’un certain plaisir, qui est le signe que les facultés

de l’esprit humain ont trouvé un point d’accord, un principe d’harmonie.

kant

« vont essayer d’exercer un dogme immuable, pour asseoir et fonder leur pouvoir.

Pour Kant, tout doit pouvoir être critiqué, débattu et remis en cause dans l’espace public des savants, notamment et surtout les dogmes religieux, afin de mener progressivement l’opinion publique vers des idées plus éclairées et peut être aboutir à une réforme du dogme institué.

Kant pense que l’Aufklärung est ce vers quoi l’humanité doit parvenir, c’est une finalité naturelle qui est inscrite en elle.

Or, instituer un dogme immuable et interdire le progrès de la raison des générations futures revient à aller à l’encontre de ce but prescrit par la nature. L’autre condition de la propagation des Lumières est la réalisation d’une tâche individuelle, qui est elle aussi difficile.

Il s’agit d’user de son « entendement avec assurance et justesse sans la conduite d’un autre ».

Kant préfère employer le terme d’entendement au lieu de parler de raison car l’entendement est une faculté de l’esprit humain, contrairement à la raison qui est une disposition naturelle qui doit être développée.

L’ « assurance » dont nous parle Kant renvoie au courage dont l’homme doit faire preuve pour surmonter ses penchants qui sont la paresse et la lâcheté, et pouvoir penser par lui -même.

Quant à user de son entendement avec « justesse », il s’agit pour Kant d’accéder à une raison majeure qui connaît ses propres limites, et qui sait se soumettre à la critique.

Mais la justesse de l’entendement est aussi la production d’une pensée qui s’accompagne d’un certain plaisir, qui est le signe que les facultés de l’esprit humain ont trouvé un point d’accord, un principe d’harmonie.

Malgré que Kant ait défini l’Aufklärung comme étant une tâche lente et difficile à accomplir, il va présenter dans un troisième moment, une perspective optimiste à sa réalisation.

Kant débute ce dernier moment par le terme « cependant » qui va signifier un basculement par rapport au reste du texte.

En effet, cette dernière partie va être consacrée aux « indices évidents » qui annoncent la propagation des Lumières et le travail « dans cette direction », Kant a bon espoir en l’Aufklärung.

Les « indices évidents » sont historiques : Frédéric II de Prusse, arrivé au pouvoir en 1740, va accorder une tolérance aux minorités religieuses et aux immigrants, tels les Huguenots.

Frédéric II va incarner le dédoublement de la subjectivité que prône Kant dans l’usage de la raison.

En effet, Frédéric II, dans son usage public de la raison, est sans pitié pour l’Eglise catholique ; tandis que dans sa fonction de monarque, dans son usage privé de la raison, il les tolère et se doit même d’obtenir leur attachement. De plus, les « obstacles à la généralisation des Lumières (…) se font de moins en moins nombreux ».

Le premier obstacle est l’opposition des popular-philosophen, qui sont des penseurs favorables à une certaine Aufklärung, celle qui ne remet pas en question certaines valeurs, et la première étant la religion. Les limites à l’émancipation éclairée sont celles que pose la religion pour les popular-philosophen.

Le second obstacle provient des individus qui sont dans un état de tutelle, mais aussi des tuteurs, qui se font tous deux de moins en moins nombreux.

Kant reprend ici la phrase qui ouvre l’article lorsqu’il évoque « l’état de tutelle dont ils sont eux-mêmes responsables ».

L’homme est responsable de son état de tutelle car il n’a pas le courage de se s’émanciper de cet état.

L’homme qui est en marche vers les Lumières est donc celui qui fait preuve de courage et qui fournit un travail lent et difficile.

Il s’émancipe de son état de tutelle par un choix crucial, mais il permet aussi aux générations futures d’être émancipées dans leur ensemble. Cette époque est donc celle d’une « sortie » car de plus en plus d’hommes s’extirpent de cet état de tutelle dans lequel ils étaient soumis.

C’est une époque importante car elle représente le point de départ d’un changement dans l’humanité.

Le monarque qui rend possible cela est Frédéric II.

Il est l’initiateur de cette époque de Lumières à travers sa formule « Raisonnez autant que vous voulez et sur ce que vous voulez, mais obéissez ! ».

Cela indique bien l’existence d’un espace public garanti par ce dernier.

De ce fait, Kant qualifie son siècle, de « siècle de Frédéric ».. »

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