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Commentaire d'un texte de Pascal

Publié le 12/11/2012

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Tle Philosophie Sujet 121 (1ère partie) P P Enoncé du devoir ________________________________________________ Commentaire d'un texte de Pascal Expliquez le texte suivant « N'est-ce pas indignement traiter la raison de l'homme que de la mettre en parallèle avec l'instinct des animaux, puisqu'on ôte la principale différence, qui consiste en ce que les effets du raisonnement augmentent sans cesse, au lieu que l'instinct demeure toujours dans un état égal ? Les ruches des abeilles étaient aussi bien mesurées il y a mille ans qu'aujourd'hui, et chacune d'elles forment cet hexagone aussi exactement la première fois que la dernière. Il en est de même de tout ce que les animaux produisent par ce mouvement occulte. La nature les instruit à mesure que la nécessité les presse ; mais cette science fragile se perd avec les besoins qu'ils en ont : comme ils la reçoivent sans étude, ils n'ont pas le bonheur de la conserver ; et toutes les fois qu'elle leur est donnée, elle leur est nouvelle, puisque, la nature n'ayant pour objet que de maintenir les animaux dans un ordre de perfection bornée, elle leur inspire cette science nécessaire, toujours égale, de peur qu'ils ne tombent dans le dépérissement, et ne permet pas qu'ils y ajoutent, de peur qu'ils ne passent les limites qu'elle leur a prescrites. Il n'en est pas de même de l'homme, qui n'est produit que pour l'infinité. Il est dans l'ignorance au premier âge de sa vie ; mais il s'instruit sans cesse dans son progrès : car il tire avantage non seulement de sa propre expérience, mais encore de celle de ses prédécesseurs, parce qu'il garde toujours dans sa mémoire les connaissances qu'il s'est une fois acquises, et que celles des anciens lui sont toujours présentes dans les livres qu'ils en ont laissés. Et comme il conserve ces connaissances, il peut aussi les augmenter facilement. « PASCAL, Préface pour le Traité du vide, 1663. La connaissance de la doctrine de l'auteur n'est pas requise. Il faut et il suffit que l'explication rende compte, par la compréhension précise du texte, du problème dont il est question. -1- Philosophie Tle Sujet 121 (2ème partie) P P Aide méthodologique ____________________________________________ Les pièges et les erreurs à éviter o Dans la lecture du sujet - Analyser tous l...
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« Philosophie - 2 - T le Sujet 121 (2 Pème P partie) Aide méthodologique ____________________________________________ Les pièges et les erreurs à éviter • Dans la lecture du sujet - Analyser tous les concepts présents dans le texte au lieu de se concentrer uniquement sur ceux qui jouent un rôle central.

- Oublier de repérer les différents moments du texte.

- Interpréter « infinité » comme « infini ».

- Commettre une erreur d’interprétation de l’expression « mouvement occulte ».

« Occulte » est ici à prendre dans le sens d’inconnu : les animaux produisent de façon apparemment réfléchie mais il n’en est rien, ils appliquent des règles mais ne progressent pas.

• Dans l’introduction - Bâcler l’introduction : c’est par elle que le correcteur entre dans le devoir, elle doit poser clairement le problème et être correctement rédigée.

- Ne pas expliciter les concepts essentiels du texte.

- Oublier de soulever les problèmes posés par le texte : l’introduction doit montrer que le rédacteur du commentaire a compris la problématique du texte.

• Dans le développement - Transformer le commentaire en un exposé doctrinal.

Si la connaissance de l’auteur peut aider à mieux comprendre le texte, elle n’est pas requise.

- Ne pas analyser la construction du texte : il est nécessaire de comprendre et de mettre en évidence le lien logique qui existe entre les différentes parties.

- Oublier d’être vigilant quant à la formulation : la langue écrite n’est pas la langue parlée.

- Ne pas opposer l’instinct animal et la raison humaine.

- Ne pas montrer que Pascal établit une différence de nature et non de degré entre l’homme et l’animal.

- Oublier d’expliquer ce que Pascal entend par « science » animale.

Les pistes à suivre - Pascal établit une différence de nature et non de degré entre l’homme et l’animal : il oppose, dans ce texte, instinct animal et raison humaine.

- La nouveauté, chez l’animal, se distingue de la nouveauté chez l’être humain.

Chez le premier, elle remplace toujours un état antérieur voué à un moment donné à disparaître, chez le second, elle est augmentation de connaissances conservées, transmises et réfléchies.

Autrement dit, il n’y a, chez l’animal, aucune accumulation de connaissances.

- Le terme « infinité » doit être opposé au terme « borné ».

Il signifie, en effet, que les êtres humains font toujours reculer les limites qui bornent leurs connaissances.

- La notion de progrès est refusée à l’animal : progresser implique que l’on tire profit non seulement de sa propre expérience mais aussi de l’expérience des générations passées, ce dont l’animal est incapable, selon Pascal.

Cette notion de progrès (entendue au sens d’augmentation des connaissances) est au cœur du texte.. »

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