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Commentaire Foucault Les mailles du pouvoir

Publié le 10/03/2017

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Les mailles du pouvoir Dans cet extrait d’une conférence prononcée à la faculté de philosophie de l'université de Bahia et retranscrite dans le deuxième tome des Dits et Écrits, Foucault traite de l’articulation historique et de l’influence du droit et des pouvoirs en Occident. Ainsi, c’est de façon didactique que l’auteur démontre que la conception juridique qu’a pris le pouvoir limite son analyse qu’à sa représentation et que jusqu’à récemment peu d’autres possibilités d’analyses et de conceptions étaient possibles. En effet, de Levi-Strauss à Durkheim, la pouvoir est depuis longtemps associé au droit. On pourrait y voir une simple influence kantienne, mais ça serais une conclusion simpliste et insuffisante. Qu’est-ce qui justifie une une vision aussi « restrictive » du pouvoir ? Comment rendre compte du fonctionnement réel du pouvoir ?Dans cet extrait Foucault expose, en premier lieu la façon dont, en Occident, le droit a permis aux différents pouvoirs de se légitimer ; par la suite c’est la représentation qu’acquiert le pouvoir qui est abordée, pour conclure avec les conséquences d’une telle représentation. C’est dans une forme purement académique qui associe le lecteur/auditeur à la progression de l’analyse que Foucault expose (« Je vais vous », « je crois », « Il me semble », etc.) : c’est à l’aide du droit que la monarchie a pu s’affirmer ; c’est toutefois d’une manière magistrale qu’il la dispense,...

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« maintenant.

L'argent était de nouveau devenu le moyen d'échange universel » ; en effet, c’est grâce aux échanges économiques que la classe bourgeoise développe son capital social (« … lui permettrait … développement social.

»), c’est de cette façon que le pouvoir bourgeois « profitait largement » de la régression des systèmes féodaux.

Ce que souligne ici Foucault, c’est d’une part que le pouvoir bourgeois a su s’adapter et suivre le pouvoir monarchique, pour contrer la féodalité, en partageant un même système de représentation du pouvoir : celui juridique (« De sorte que le vocabulaire, la forme du droit a été le système de représentation du pouvoir commun à la bourgeoisie et à la monarchie .

») ; mais aussi que c’est par le biais de ce même système de représentation commune que le pouvoir bourgeois à pris le dessus sur le pouvoir monarchique (« quand la bourgeoisie s'est finalement débarrassée du pouvoir monarchique, elle l'a fait en utilisant précisément ce discours juridique .

») Par la suite, en illustrant comme à son habitude son dernière énoncé (« Pour donner simplement un exemple.

»), Foucault met en lumière la façon dont la représentation juridique, réintroduite par les systèmes monarchiques, est effectivement retourné contre la monarchie elle même. Pour démontrer la réappropriation du discours juridique par le pouvoir bourgeois il prend en exemple Rousseau « quand il a fait sa théorie de l'État » : c’est à partir de lois et de cessions de droits qu’est composé son analyse(« à partir de la cession ...

le souverain.

»), il en conclus, et confirme, (« Par conséquent ») que c’est bien la vision juridique, à l’origine même de la monarchie, qui à permis sa critique.

En d’autres termes, ce qu’il avance donc c’est qu’en Occident, aucun autre système de représentation du pouvoir que celui juridique.

En effet si dans ce passage il ne cite que Rousseau, dans la conférence complète, le philosophe cite des « juristes » – Grotius, Pufendorf,– et leur « schéma », qui est le même malgré les différences que l’on pourrait relever entre eux : « Le schéma des juristes, que ce soit celui de Grotius, de Pufendorf ou celui de Rousseau, consiste à dire : «Au début, il n'y avait pas de société, et ensuite est apparue la société, à partir du moment où est apparu un point central de souveraineté qui a organisé le corps social, et qui a permis ensuite toute une série de pouvoirs locaux et régionaux.»» Rousseau, lui, n’est en effet pas juriste, mais si Foucault le ramène presque à cette dénomination, c’est en tant que théoricien de la nature exclusivement juridique du pouvoir.

Dans toute cette tradition, et par une logique d’association, le problème politique est traité, avec des variantes certes, mais dans une même perspective juridique et c’est ce qui, déduit Foucault (« Je crois...

»), limite le champ d’analyse des situations réelles de pouvoir (« cette conception du pouvoir … réel du pouvoir.

»). Cet extrait conclus alors par la problématique de Foucault : en effet, au vue des Page 2 sur 3. »

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