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Commentaire Hannah Arendt La condition de l'Homme moderne

Publié le 10/11/2012

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arendt

Ces activités comme nous l’écrit l’auteur son liées à des conditions propres de la condition de vie
humaine i.e., vie et mort, natalité et mortalité (ligne 34). Pourquoi l’auteur parle ici de mortalité ? Parce
que si ce qui caractérise l’homme c’est la mortalité, cela constituera pour Arendt quelque chose avec quoi
nous devons compter, et quelque chose dont nous devons tenir compte dans nos activités. Le devoir, en
quelque sorte, de l’homme, sera de chercher des solutions pour échapper à la mortalité. Pas au sens où
nous voudrions ne jamais mourir, bien au contraire. Mais justement au sens où il nous faudra chercher
les moyens pour nous rendre immortels, l’immortalité désignant tout ce par quoi nous parviendrons à
durer dans le temps, à garder des traces de l’humanité. Cela, ce sera la culture, qu’Arendt appellera «
oeuvre « et « action «. Demandons-nous pourquoi la natalité alors ? La natalité est définie comme la
faculté miraculeuse qui s’oppose à la mort et fonde le monde : c’est la naissance d’hommes nouveaux.
La natalité rompt plus ou moins la mortalité en ce qu’elle est quelque chose de nouveau, d’imprévisible,
promesse de nouvelles initiatives, de nouveaux commencements. Le travail assure par exemple assure
la survie de l’Homme, plus encore, la survie de l’espèce. L’oeuvre offre la permanence au temps fugace
qu’est le

arendt

« L'être humain est un projet qui se fait peu à peu.

En conséquence, il se définit par l'ensemble des ses actes.

L’Homme dès lors se fait par ses actes et il deviendra tel qu’il se sera fait.

Ainsi il n'y a pas de nature humaine, puisqu'il n'y a pas de Dieu pour la concevoir.

Car si Dieu n’existe pas, l’Homme n’a pas d’essence, i.e., de nature fixée a priori.

Arendt décide de parler de condition pour qualifier l’Homme, ou encore d’activité qui est, nous pouvons l’avancer, la « Vita activa ».

Ce faisant, elle se réfère volontairement ou non au terme d’existence de Sartre.

La nature ne confère pas à l’Homme cette possibilité de devenir Homme elle ne le fait qu’être Homme, elle n’est que fait.

C’est bien la condition, l’activité ou encore l’existence qui laisse l’Homme devenir Homme et non pas simplement naître Homme.

Grace à cet emploi, on peut affirmer que l’Homme n’est pas fixé car en effet, la condition elle-même n’est pas fixée.

Toute fois, il est intéressant de montrer qu’il peut y avoir une certaine ambigüité dans le terme de condition lui -même.

En effet, on peut dire que l’Homme est condition de sa propre existence mais aussi que la condition humaine ne peut s’affirmer qu’à partir de certaines conditions.

La distinction qui voit le jour entre les conditions et la condition humaine est une distinction d’ordre du vocabulaire, de la linguistique peut -on dire.

Pour l’expliquer l’on peut dire que la condition humaine permanente comprend les activités humaines alors que les conditions de toute vie humaine qui sont par ailleurs aléatoires, sont des bases biologiques telles que la vie, la mort ou la natalité, la mortalité.

Initialement tout être humain cherche à comprendre en quoi la modernité à un effet d’aliénation sur le monde.

C’est également ce que cherche à comprendre Hannah Arendt dans son œuvre.

La modernité, l’évolution de l’industrie, des mœurs, mais aussi du monde religieux entrainent des changements importants.

Prenons l’exemple de l’apparition du christianisme.

En effet, avec le christianisme vient l’idée d’immortalité de la vie de chacun.

L’immortalité devient alors une quête dans le monde présent ou une envie de laisser des traces aux générations futures deviennent futiles.

Ceci va renverser la hiérarchie de la Vita activa.

Avant d’expliciter cela, nous pouvons voir dans le premier paragraphe, que l’auteur regroupes les trois activités humaines sous le terme de Vita activa, en effet on peut lire ligne 1, « Je propose le terme de vita activa pour désigner trois activités humaines fondamentales ».

Mais dès lors qu’elles sont ces trois activités « fondamentales » ? Il s’agit comme nous pouvons le lire plus loin, du travail, de l’œuvre et de l’action.

Ces trois activités son considérées comme fondamentales car elles correspondent à la condition humaine sur Terre, on peut donc les dire transhistoriques.

Ces conditions sont distinctes mais surtout pas séparées.

Ces activités sont l’expression des conditions de base dans lesquelles la vie est donnée sur Terre à tout homme, dès lors il semble que ces activités (travail, œuvre et action) sont à la portée de tout homme.

Pour ce qui est alors du travail, Arendt le fait correspondre (ligne 4 à 7) au processus biologique du corps humain, à la naturalité de l’humain qui est en quelque sorte une contrainte imposée par la nature à l’Homme.

Le travail correspond plus exactement à l’entretien de ce processus.

Le travail constitue l’éternel recommencement de production et de consommation des productions élémentaires qui sont nécessaires à l’Homme.

Le travail est défini comme cyclique et de ce fait il ne connait pas de fin.

Nous pouvons observer une ascension du travail qui passe en effet d’une situation méprisée à une place d’honneur en étant l’activité la première énumérée et la mieux considérée des activités humaines.

« La condition humaine du travail est la vie elle-même » (ligne 7), i.e.

l'homme travaille pour vivre, pour maintenir son processus vital.

C'est pour cela qu'il n'y a pas tellement de différence, à ce stade, entre l'homme et l'animal et qu’ Hannah Arendt appelle l'homme soumis au travail l'animal laborans.

Par opposition au travail, l’œuvre (ligne 8 à 13) correspond à la « non naturalité de l’existence humaine » (ligne 8) car, elle produit un monde artificiel d'objets qui diffèrent de tout milieu naturel.

En cela, l'œuvre. »

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