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Commentaire : « Humain, trop humain » NIETZSCHE: Y a-t-il un bien et un mal objectifs ?

Publié le 22/02/2012

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nietzsche
Nous ne pouvons ignorer l'existence du mal avec par exemple, les guerres, les maladies, les accidents. Mais est-ce la faute de l'Homme ? L'être humain est-il méchant ? Ou pas assez moral ? Face à ces divers questionnements, de nombreux philosophes se sont penchés sur ce sujet. Hannah ARENDT notamment, suite au procès d'EICHMANN, met en place une réflexion sur la nature du mal où elle crée une nouvelle expression : « la banalité du mal ». Alors y a-t-il des Hommes qui font le mal sciemment ? Dans ce texte, NIETZSCHE s'interroge sur l'objectivité ou non de la morale. Il s'attaque certes à la moralité mais aussi à la nature morale de l'Homme. Y a-t-il un bien et un mal objectifs ? Qui est-ce qui décide de ce qui est bien ou mal ? C'est ce que nous allons essayer de déterminer. Pour cela nous verrons dans un premier temps, la différenciation entre la nature et l'Homme puis nous étudierons les arguments développés par le philosophe. Ensuite dans un troisième temps, nous aborderons l'ironie de NIETZSCHE envers ses prédécesseurs.
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« par l'Homme, qui définit la norme d'une société.

KANT, pour sa part, pense que les Hommes n'inventent pas les loismorales, mais se contentent de les découvrir.

Cependant, même si des lois sont mises en place pour faciliter lerespect de la morale et donc de la norme de la société, l'Homme doit lui-même définir si l'action qu'il fait est bonneou mauvaise.

Par exemple, des personnes refusent de tuer des mouches car elles estiment que les Hommes et lesanimaux ont le même droit à la vie et donc qu'il n'y a pas de raison de tuer une mouche simplement à cause de sonbourdonnement.

De plus, nous pouvons noter que l'origine du mal vient de la recherche du bien.

C\'est-à-dire que lemal dépend de l'Humain.

En effet, l'Homme agit suivant sa personne.

Le verbe « déplaît » illustre bien cetteaffirmation puisque l'être humain tue la mouche pour obtenir le silence et supprimer le bourdonnement qui le gène.

Sila mouche ne fait pas de bruit, elle ne contrarie pas l'humain.

Dans cette situation, ce dernier applique sa force surl'animal.

Le même raisonnement s'applique pour le criminel qui est puni.

En effet, il est emprisonné pour éviter qu'il nerecommence ses actes et donc pour protéger les être humains qui sont susceptibles d'être ses prochaines victimes.Le verbe « se protéger » appuie cet argument.

Cependant, dans ces deux exemples, les personnes qui agissent sontdifférentes.

Dans le premier cas, avec la mouche, l'Homme agit lui-même, selon ses pensées.

C\'est-à-dire que toutêtre humain ne va peut être pas agir de la même façon.

Il n'y a pas de loi qui oblige à tuer ou à laisser vivre lesmouches.

Dans cette situation, chaque personne pense bien agir.

Nul Homme ne pense être immoral lors de cetacte.

Ainsi la personne qui écrase la mouche pense d'abord à sa personne et à son plaisir.

Mais peut-on agir enpensant uniquement à son plaisir sans réfléchir au reste du monde qui nous entoure ? Avant de tuer la mouche,l'Homme a-t-il pris conscience de son utilité ? Dans la deuxième situation, celle du criminel c'est l'Etat qui punitl'Homme car se sont des lois qui ont été transgressées.

Le criminel n'a pas respecté la morale et la norme de lasociété.

Toutefois, même si c'est l'Etat qui agit, les mesures prises envers le criminel sont saisies par rapport auxHommes.

Encore une fois, cette punition est appliquée pour la protection de la société.

Mais a-t-on pensé aux faitsqui ont poussé cet homme à transgresser les lois ? Comme le disait SOCRATE « nul n'est méchant volontairement ».En outre, la morale est relative et à double tranchant.

En effet, comme dit le philosophe, la « légitime défense » estautorisée c\'est-à-dire, qu'elle permet de riposter avec les mêmes « armes » et donc de transgresser les lois, maisuniquement dans le but de se défendre lorsque l'être humain est dans une mauvaise situation, quand il s'agit de «conservation », « de sauver sa peau ».

Dans ces conditions, même si l'Homme fait volontairement mal, ces actes neseront pas considérés comme immoraux.

Les valeurs transcendantes et universelles de la morale sont donc remisesen question.

Ainsi le seul critère de la morale est bien naturel, lié au besoin puisque le mal fait volontairement parl'Homme répond à une nécessité tout comme la nature qui apporte obligatoirement la pluie, le soleil ou encore latempête.

La différence faite entre la nature et l'Homme est donc une erreur comme le dit NIETZSCHE.

Le philosopheaffirme que les deux exemples qu'il a cités fournissent une explication à toutes les actions nuisibles que font lesHommes.

En effet, on revient toujours aux mêmes conclusions.

L'être humain souhaite simplement être heureux etvivant.

Et ces deux motifs, suffisent à le pousser à faire tout et n'importe quoi.

De plus, nous pouvons noter quemême si le mal par moralité et le mal par immoralité sont différents, leur origine est commune : le besoin de bien,c'est à dire de plaisir et de protection.

La notion de moralité ne correspond donc plus à sa définition pure carchacun vise son propre bien et sa propre conservation.

L'aspect collectif et « l'ensemble » ont disparu. ****** Pour finir, nous allons voir l'ironie de NIETZSCHE envers ses collègues, SOCRATE et PLATON.

A première vue, nouspourrions penser que le philosophe semble d'accord avec les anciens mais en réalité il est ironique au sens propre dumot, c\'est-à-dire que l'auteur pense le contraire de ce qu'il affirme : « SOCRATE et PLATON ont raison ».

Commenous l'avons vu précédemment, SOCRATE et PLATON pensent que « nul ne peut faire du mal volontairement » carquand l'Homme fait le mal, il est persuadé de se faire du bien.

Selon PLATON, la raison de l'Homme est rationnelle etc'est justement pour cela que l'être humain est moral ; car il sait écouter sa raison.

Cette dernière domine donc lesdésirs.

Au final, l'Homme recherche uniquement l'utile et fuit le désagréable.

Ainsi, contrairement à ce que croitNIETZSCHE, lorsque l'humain pense faire le bien ce n'est pas l'utile qui le guide mais sa morale.

Telle est la grandedifférence de point de vue entre les deux anciens philosophes et NIETZSCHE.

En effet, ce dernier se moque de sesprédécesseurs et affirme que l'être humain identifie son bien dans l'utile.

Le devoir c'est de faire le bien mais aussi,et surtout, l'utile.

En effet, notre raisonnement est relatif à nos besoins et varie en fonction des cas.

Le jugementde l'Homme ne se plie pas à la morale, mais bien au contraire.

L'être humain possède un jugement flexible et uneraison, qui sont changeants et subjectifs et qui varient en fonction de la sensibilité des Humains.

C\'est-à-dire, quel'Homme modifie sa façon de penser en fonction de ses besoins et de ses attentes.

NIETZSCHE fait référence au «degré d'intelligence ».

Effectivement, la notion de bien ou de mal est interprétée de façon différente selon le milieuintellectuel de celui qui commet l'acte.

Une situation peut s'avérée ordinaire ou normale pour une personne etcondamnable pour une autre.

De plus, pour PLATON et SOCRATE, un acte est bon si l'action qui est faite peut êtreuniverselle, comme le dit le principe Kantien de l'universalisation.

Par exemple, on ne doit pas mentir car si onuniversalise cette maxime on ne pourra plus croire personne et personne ne nous croira ; ce qui annihilerait lasociété.

Ainsi, l'Homme ne doit pas se demander si son action est utile ou non mais si elle peut devenir universelle.NIETZSCHE s'oppose à cette vision encore une fois, car pour lui une action peut devenir universelle et donc moralequ'en fonction de son utilité par rapport à l'Homme.

Pour lui la morale et l'utile sont deux notions infiniment liées. ****** Dans ce texte nous avons vu, dans un premier temps, pourquoi la nature, contrairement à l'Homme, ne peut êtreimmorale.

Puis nous avons analysé les arguments avancés par NIETZSCHE qui montrent que quand l'Homme est dansune démarche de bien être ces actes ne sont pas déterminés à faire le mal et n'atteignent donc pas sa moralité.Cette dernière est subjective, autant individuellement que culturellement.

Enfin nous avons étudié l'ironie que porte. »

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