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commentaire philosophie Cournot

Publié le 17/11/2013

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Philosophie « Aucune idée, parmi celles qui se réfèrent à l'ordre des faits naturels, ne tient de plus près à la famille des idées religieuses que l'idée de progrès, et n'est plus propre à devenir le principe d'une sorte de foi religieuse pour ceux qui n'en ont plus d'autre. Elle a, comme la foi religieuse, la vertu de relever les âmes et les caractères. L'idée du progrès indéfini, c'est l'idée d'une perfection suprême, d'une loi qui domine toutes les lois particulières, d'un but éminent auquel tous les êtres doivent concourir dans leur existence passagère. C'est donc au fond l'idée du divin ; et il ne faut point être surpris si, chaque fois qu'elle est spécieusement  invoquée en faveur d'une cause, les esprits les plus élevés, les âmes les plus généreuses se sentent entraînés de ce côté. Il ne faut pas non plus s'étonner que le fanatisme y trouve un aliment, et que la maxime qui tend à corrompre toutes les religions, celle que l'excellence de la fin justifie les moyens, corrompe aussi la religion du progrès". Cournot se demande  ici si l'idée  laïque de progrès n'est pas une simple  transposition  du  préjugé religieux hérité de la théologie judéo-chrétienne. En général, il est rare d'associer la notion de progrès avec celle de la religion. Antoine Augustin Cournot décide de le faire dans son oeuvre Considérations sur la marche des idées et des événements dans les temps modernes. Le progrès peut se définir comme un processus accumulant des étapes, dont la plus récente est toujours jugée préférable et meilleure, c'est-à-dire qualitativement supérieure à celle qui l'a précédée. Pour lui, l'idée de progrès est devenue une religion parce qu'on a érigé cette idée en réalité absolue et tyrannique. Dans la première partie du texte, de « Aucune idée » jusqu'à « pour ceux qui n'en ont plus d'autre » il explique que l'idée de progrès fait parti de la famille des idées religieuses. Dans la deuxième partie, de « Elle a, comme la foi religieuse » jusqu'à « leur existence passagère » il compare les deux termes, la religion et le progrès pour mettre en évidence leur ressemblance. Dans la troisième et dernière partie, de « C'est donc a...
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« religion du progrès » il n’y a plus de dissociation entre ces deux définitions puisqu’il parle de religion du progrès.

Qu’est ce qui permet à Cournot de dire que le progrès est « au fond l’idée du divin ? I explication du texte Nous allons commencer par expliquer la première partie du texte.

Le premier terme important évoqué par l’auteur est l’idée, elle est produite par la  raison ,   c’elle est un principe d'unification du réel sup érieur au concept, produit par   l' entendement .  Les idées religieuses pour Augustin Cournot ce sont des idées relatives à la religion: elles présentent des rapports entre l'homme et le divin.

Dans l'idée de progrès il y a l'idée d'un appel du divin.

Le principe renvoie au commencement, à l'origine.

La foi, c’est la croyance par laquelle on se met à la suite de.

Ici à la suite de l'idée de progrès qui sert de régulateur à ce que nous pensons et à nos actions. Dans la deuxième partie du texte, Augustin Cournot souligne les ressemblances entre la foi au progrès et la foi religieuse: la foi au progrès ne serait qu'une transposition de la foi religieuse.

Le mot « relever » implique le fait que l'on soit tombé, faire retrouver un idéal à ceux qui ont perdu la foi religieuse et, ainsi, leur donner l'enthousiasme nécessaire.

Mais relever quoi ? Tout d’abord « les âmes », qui représentent l'inspiration, le souffle qui est en chacun, mais aussi « les caractères » : les manières habituelles de sentir et de réagir propre à chacun.

Cournot insiste et répète très souvent le terme « idée ».

Si c'est une idée, alors c'est un idéal et non pas une réalité ou un concept.

Pour lui, « l’idée du progrès indéfini » signifie qu’il y a des limites que l’on ne peut pas fixer.

La loi ici, c’est la main divine qui appelle et les lois particulières sont celles de la nature.

Ce « but éminent » est fixé par la perfection divine.

Enfin, le terme « doivent » nous montre que cela devient un devoir de participer à l'élan du progrès car on épouse le projet divin. Dans la troisième et dernière partie du texte, l'idée de divin est l'idée de ce qui relève d'un Dieu.

Pour Cournot, seul celui qui ne réfléchit pas peut s'étonner.

En réalité, il n'y a pas de raison de s'étonner, c'était prévisible, déductible en fonction de l'idée de progrès qu'on finisse par justifier les moyens les plus épouvantables, la sélection par exemple, en invoquant l'idée de progrès.

On leur fait croire qu'il s'agit de défendre une cause juste, la cause de l'humanité.

Le fanatisme prétend détenir la vérité, toutes les lois particulières sont dominées par la loi divine.

L’aliment du fanatisme est ce qui le nourrit, ce qui lui permet de justifier les bombes: cela sert le progrès de l'humanité. En fin de compte, ce qui importe c'est le progrès, la volonté de Dieu.

Ce qui compte c'est de concourir au progrès quoiqu'il en coûte.

Tous les sacrifices concourent à la réalisation d'un projet divin.

Même le sacrifice de la vie ou le sacrifice humain.. »

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