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commentaire sur Aristote

Publié le 15/04/2014

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Commentaire de texte, Aristote, Livre VI, chapitre 5. L'Ethique à Nicomaque est un des trois ouvrages d'Aristote traitant de la philosophie morale. Cet ouvrage se comprend comme un traité pratique qui doit guider l'homme vers le bonheur et le citoyen vers le bien commun de la Cité. Dans le livre VI notamment, l'auteur développe la notion de phronèsis, terme autrement traduit par « prudence ». Un extrait du chapitre 5 qui fera l'objet de notre étude, nous permet de saisir le sens de cette notion de prudence. Contrairement à Platon pour qui la sagesse théorique et la sagesse pratique ne faisaient qu'un, Aristote opère une distinction. En effet, ce n'est pas nécessairement l'homme bon en science qui est apte à diriger une cité C'est ici précisément qu'intervient notre problème, à savoir celui de la phronésis. Qu'est ce que la prudence, terme central de la réflexion éthique et politique d'Aristote ? Quand qualifie-t-on un homme de prudent ? Ce chapitre se divise en quatre mouvements, en premier il montre ce qu'est la prudence en indiquant qui est prudent. En second temps, il distingue la prudence de l'art et de la science. Pour par la suite, montrer de quelle manière procéder Dans le premier paragraphe : « Une façon (...) délibération » (p. 284-285), la recherche de la définition de la prudence s'ouvre par cette phrase «  Une façon dont nous pourrions appréhender la nature de la prudence c'est de considérer quelles sont les personnes que nous appelons prudentes » Aristote va alors approcher la notion de prudence à partir de l'homme prudent, comme s'il était impossible d'en parler sans se placer l'homme prudent sous les yeux. De plus, avec le début de la phrase suivante «  De l'avis général » nous pouvo...
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« En effet la science s’accompagne de démonstration et porte sur les choses qui, existant nécessairement, ne peuvent être objet de délibération.

Alors que la prudence concerne les choses contingente. Mais serait-elle alors un art ? Non, car la prudence vise à l’action, et l’art à la production.

Cela veut dire que dans la production, la fin est l’objet produit, alors que pour la prudence, caractérisée par l’action, la fin est l’action elle-même.

Si donc, la prudence n’est ni une science, ni un art, il reste qu’elle soit une disposition pratique.

Nous pouvons ainsi dire que la prudence est une vertu.

Cependant il faut distinguer la prudence des autres vertus, en particulier des vertus morales.

Pour cela, Aristote ajoute une autre différence spécifique : alors que la vertu morale est une disposition pratique concernant le choix, la prudence est une disposition pratique concernant la règle de choix.

La prudence est donc une disposition accompagnée de règle vraie.

Mais cette définition est encore trop large car elle pourrait s’appliquer à n’importe quelle vertu intellectuelle.

Alors Aristote va préciser que le domaine concerné pour la prudence est le bien et le mal pour l’homme, et seulement l’homme, non pas le bien et le mal en général.

Toute cette démarche, va alors nous emmener vers une définition de la prudence.

Pour Aristote la prudence est « une disposition, accompagnée de règle vraie, capable d’agir dans la sphère de ce que est bon ou mauvais pour un être humain.

» La prudence nous renvoie au personnage de prudent, comme nous avons vu précédemment.

Aristote cite alors comme exemple d’homme prudent, le personnage de Périclès.

Selon Aristote, on appelle un homme prudent que si il possède un certain savoir.

Nous pouvons voir cette idée à travers la phase suivante : C’est pourquoi, nous estimons que Périclès et les comme lui sont des hommes prudents en ce qu’ils possèdent la faculté d’apercevoir ce qui est bon pour eux-mêmes, et ce qui est bon pour l’homme en général.

Le prudent se voit donc reconnaître ici un certain type de supériorité intellectuelle.

Par conséquent, l’homme prudent connaît ce qui est bon pour lui-même, dans le cas de la prudence privée, et pour les hommes en général, dans le cas de la prudence politique.

On ne peut pas détaché la visé du bien pour soir de la visé du bien pour l’homme.

Il énonce également que « les administrateurs de maisons et de cités », donc les gens de son espèce font preuve de prudence Troisième mouvement : « De là (...) humains » (p.

286). Ce passage concerne la tempérance .

La tempérance est une vertu importante car c’est cette dernière qui va permettre la conservation de la prudence.

En effet la tempérance est le fait de conserver le jugement obtenu suite à la bonne délibération.

Nous avons vu que la prudence ne s’exerce pas sur des choses qui ne peuvent changer, que l’on ne peut accomplir.

Aristote va rajouter dans ce paragraphe que la prudence ne s’exerce pas non plus sur ce qui relève d’une appréciation sur la nature d’un objet.

Il donne l’exemple du triangle qui a ou n’a pas ses angles égaux à deux droits.

En effet nous ne sommes pas impliqués de manière affective par un jugement sur les priorités du triangle alors que c’est le cas pour un jugement sur l’action.

La prudence porte alors que sur les actions morales.

Mais, lorsqu’il s’agit d’action, il se peut que face à la peur ou au plaisir, le jugement ne soit pas respecté.

C’est ainsi que l’homme corrompu ne sait pas pourquoi il agit.. »

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