Devoir de Philosophie

Commentire de texte l'Homme machine de la Mettrie

Publié le 20/02/2020

Extrait du document

Commentaire de texte : L’Homme machine de Julien Offray de La Mettrie (1747) Introduction Texte de Julien Offray de La Mettrie datant du XVIIIème siècle (1747) Présentation Objet . Thème : La raison et le réel (Matière et Esprit et Le vivant) . Thèse : L’homme est constitué de matière et d’esprit, ces deux substances peuvent fonctionner indépendamment ou de manière combinée. . Comment fonctionnent la matière et l’esprit dans l’homme ? Orientation . Cette critique philosophique datant de 1747 est essentielle et antérieur aux nombreuses découvertes futures mais il faut toutefois se garder d’induire que la pensée est objet de réflexion auquel il est difficile de répondre encore de nos jours. Ordre d’étude . L’argumentation se fonde sur une analogie entre l’homme et la machine qui traverse l’ensemble du texte. . Sur cette base est mise en cause l’utilisation de l’esprit dans la matière (la machine). . A partir de quoi est mise en question le fonctionnement de l’esprit sans la matière. Première grande partie de l’étude ordonnée Séquence ou réseau conceptuel considéré . L’homme comme machine Appuis . « Une machine bien éclairée » (l.2), « des roues, quelques ressorts » (l.3), « à la matière que la pensée » (l.6), « cette organisation même » (l.2) Interprétation . La Mettrie suppose que l’homme apparait comme une machine. Moyen d’explication . Parler de la matière et de « la conscience délicate ». . Prendre pour exemple un corps disséquer, pour découvrir que chaque organe a une fonction particulière comme les pièces d&r...

« Mais puisque toutes les facultés de l’âme dépendent tellement de la propre organisation du cerveau et de tout le corps, qu’elles ne sont visiblement que cette organisation même ; voilà une machine bien éclairée ! Car enfin quand l’homme seul aurait reçu en partage la Loi Naturelle, en serait-il moins une machine ? Des roues, quelques ressorts de plus que dans les animaux les plus parfaits, le cerveau proportionnellement plus proche du cœur, et recevant aussi plus de sang, la même raison donnée ; que sais-je enfin ? des causes inconnues, produiraient toujours cette conscience délicate, si facile à blesser, ces remords qui ne sont pas plus étrangers à la matière, que la pensée, et en un mot toute la différence qu’on suppose ici. L’organisation suffirait-elle donc à tout ? Oui, encore une fois. Puisque la pensée se développe visiblement avec les organes, pourquoi la matière dont ils sont faits, ne serait-elle pas aussi susceptible de remords, quand une fois elle a acquis avec le temps la faculté de sentir ? L’âme n’est donc qu’un vain terme dont on n’a point d’idée, et dont un bon esprit ne doit se servir que pour nommer la partie qui pense en nous. Posé le moindre principe de mouvement, les corps animés auront tout ce qu’il leur faut pour se mouvoir, sentir, penser, se repentir, et se conduire en un mot dans le physique, et dans le moral qui en dépend. […] En effet, si ce qui pense en mon cerveau n’est qu’une partie de ce viscère, et conséquemment tout le corps, pourquoi lorsque tranquille dans mon lit, je forme le plan d’un ouvrage, ou que je poursuis un raisonnement abstrait, pourquoi mon sans s’échauffe-t-il ? Pourquoi la fièvre de mon esprit passe-t-elle dans mes veines ? Demandez-le aux hommes d’imagination, aux grands poètes, à ceux qu’un sentiment bien rendu ravit, qu’un goût exquis, que les charmes de la Nature, de la vérité, ou de la vertu transportent ! » Julien Offray de La Mettrie, L’Homme Machine (1747)

« Recherche de l ’int érêt philosophique ( évaluation) Int érêt du probl ème pos é : .

Le probl ème semble apparemment dépass é : nul ne sait si l ’homme ou bien le vivant est compos é d’esprit et/ou de mati ère.

Nature du d ébat ouvert à cette occasion : .

Julien Offray de La Mettrie d éveloppe cette critique à la suite de Descartes.

L ’idée que l ’homme est une machine qui a le privil ège d ’être un être pensant qui peut dériver de ses instincts. Int érêt de la position et des arguments de l ’auteur dans ce d ébat : .

Les énonciations de La Mettrie sont des vraies questions scientifiques : De quel mani ère l ’âme peut -elle résider dans le corps ( organes , cerveaux …) ? Comment cette âme peut -elle fonctionner afin de permettre des réflexions , des imaginatio ns quand le corps est au « repos » ? Puissance explicative (caract ère r évélateur de cette conception) .

Cepe ndant la conception de l ’explication de l ’âme, telle qu ’elle est pr ésent ée ici, peut nous para ître aujourd ’hui insuffisante : en effet la science apporte de plus en plus de r éponse s au cours du temps mais cel les -ci ne sont pas encore assez précise .

Une conception actualisable ? .

C’est donc moins la con ception de l ’âme de La Mettrie qui est actualisable dans son questionnement , dans la mesure o ù il nous am ène à dépasser une conception sc ientifique de la connaissance de l ’âme. N’avons -nous pas spontan ément tendance à consid érer l ’âme comme une su bstance qui fonctionne en dehors de la mati ère, sans consid érer les conditions de sa production à l’int érieur du corps ? Synthèse finale ( conclusion) : Objet et intérêt du texte : .

Le questionnement de l ’âme peut être trans porté aujourd’hui : en effet la science a permis d’apporter des réponses à ces questions qui n ’ava it pas de réponse à l ’époq ue où de L a Mettrie à écrit son ouvrage.

De ce point de vue , on pourrait dire qu ’ici La M ettrie aide à construire des questionnements, des arguments sur l’âme dont l a science p eut les prouver. « Mais puisque toutes les facult és de l’âme dépendent tellement de la propre organisation du cerveau et de tout le corps, qu’elles ne sont visiblement que cette organisation même ; voil à une machine bien éclair ée ! Car enfin quand l’homme seul aurait reçu en partage la Loi Naturelle, en serait -il moins une machine ? Des roues, quelques ressorts de plus que dans les animaux les plus parfaits, le cerveau proportionnellement plus proche du cœur, et recevant aussi plus de sang, la même raison donn ée ; que sais -je enfin ? des causes inconnues, produiraient toujours cette conscience délicate, si facile à blesser, ces remords qui ne sont pas plus étrangers à la mati ère, que la pens ée, et en un mot toute la diff érence qu’on suppose ici. L’organisation suffirait -elle donc à tout ? Oui, encore une fois. Puisque la pens ée se développe visiblement avec les organes, pourquoi la mati ère dont ils sont faits, ne serait -elle pas aussi susceptible de remords, quand une fois elle a acquis avec le temps la facult é de sentir ? L’âme n’est donc qu’un vain terme dont on n’a point d’idée, et dont un bon esprit ne doit se servir que pour nommer la partie qui pense en nous. Pos é le moindre principe de mouvement, les corps anim és auront tout ce qu’il leur faut pour se mouvoir, sentir, pen ser, se repentir, et se conduire en un mot dans le physique, et dans le moral qui en dépend. […] En effet, si ce qui pense en mon cerveau n’est qu’une partie de ce visc ère, et cons équemment tout le corps, pourquoi lorsque tranquille dans mon lit, je forme le plan d’un ouvrage, ou que je poursuis un raisonnement abstrait, pourquoi mon sans s’échauffe -t-il ? Pourquoi la fièvre de mon esprit passe -t-elle dans mes veines ? Demandez -le aux hommes d’imagination, aux grands poètes, à ceux qu’un sentiment bien rend u ravit, qu’un goût exquis, que les charmes de la Nature, de la vérité, ou de la vertu transportent ! » Julien Offray de La Mettrie, L’Homme Machine (1747). »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles