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Connaissez-vous Renée DESCARTES ?

Publié le 05/04/2009

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I. LA MÉTHODE

- A - L'inspiration mathématique.

La mathématique est, pour Descartes, le type de la connaissance scientifique, à cause de l'évidence de son objet et de la rigueur de ses démonstrations. Son exemple le conduit à admettre «qu'il n'y a d'autres voies ouvertes à l'homme pour parvenir à la connaissance de la vérité que l'intuition évidente et la déduction nécessaire« (Regulae, 12). D'autre part, l'exercice mathématique est essentiel pour la formation du jugement.

- B - L'évidence par le doute.

Le premier précepte de la méthode ainsi élaborée était «de ne recevoir jamais aucune chose pour vraie, que je ne la connusse évidemment être telle; c'est-à-dire d'éviter soigneusement la précipitation et la prévention et de ne comprendre rien de plus en mes jugements que ce qui se présenterait si clairement et si distinctement à mon esprit que je n'eusse aucune occasion de le mettre en doute« (Discours, II). C'est donc par le doute méthodique que l'on parvient à la vérité, l'évident étant ce dont on ne peut pas douter.

RENÉ DESCARTES

(1596-1650)

 

1604-1612 : Collège de La Flèche. 1617-1629 : Armée et voyages. 1629-1649 : Hollande. 1649-1650 : Suède.

Œuvres :

1628 : Regulae ad directionem ingenii (publié en 1701).

1637 : Discours de la méthode, Géométrie, Dioptrique et Météores. 1641 : Méditations. 1643 : Principes de la philosophie. 1649 : Traité des passions.

Trait dominant: équilibre entre l'esprit de système et le sens du réel.

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« C'est l'imagination, c'est-à-dire la pensée en tant qu'elle est tournée vers le corps (cf.

Méditations, II), qui estsource de nos erreurs.

Nous écoutons plus volontiers, en effet, la voix des passions que la voix de la raison.

Nousnous trompons à cause de nos «appétits» et de nos «précepteurs», par «précipitation» et par «prévention»(Discours, II), c'est-à-dire faute de distinguer la lumière naturelle de l'entendement des fausses clartés del'imagination. - B - Entendement et volonté. Se tromper, c'est donc affirmer plus qu'on ne sait, et cela est rendu possible par la disproportion entrel'entendement qui conçoit et qui est limité et la volonté qui juge (ou affirme) et qui est infinie.

Mais il dépend denous de suspendre notre jugement, c'est-à-dire de nous retenir de juger aussi longtemps que notre entendement nenous présente pas d'idées claires et distinctes (Méditations, IV). - C - Volonté et liberté. Nous sommes donc responsables de nos erreurs et de nos fautes, parce que nous sommes libres: «la liberté consisteseulement en ce que nous pouvons faire une même chose ou ne la faire pas, c'est-à-dire affirmer ou nier, poursuivreou fuir une même chose; ou plutôt elle consiste seulement en ce que, pour affirmer ou nier, poursuivre ou fuir leschoses que l'entendement nous propose, nous agissons de telle sorte que nous ne sentons point qu'aucune forceextérieure nous y contraigne» (Méditations, IV).

La vraie liberté est donc moins l'indifférence que l'obéissance à laraison, c'est-à-dire l'autonomie.

Cependant l'indifférence reste la condition de l'autonomie (cf.

Lettre à Mersenne, 27mai 1641). IV.

LE MONDE ET L'HOMME - A - L'âme et le corps. L'âme c'est la «substance pensante» (Méditations, II); en elle-même elle est étrangère au corps.

Mais l'existence del'imagination nous prouve (Méditations, VI) que cette âme est intimement liée à une substance différente d'elle, lecorps « auquel seul il faut attribuer tout ce qui peut être remarqué en nous qui répugne à notre raison» (Passions,47).

Il y a identité entre l'âme, l'esprit, la raison et la pensée (rationalisme cartésien). - C - Le corps et la matière. La seule idée claire et distincte que nous puissions nous faire du corps est qu'il est une «chose étendue»(Méditations, V).

C'est pourquoi «il est certain que le nombre infini des figures suffit à exprimer toutes lesdifférences des choses sensibles» (Regulae, XII).

Par ce mécanisme géométrique, Descartes élimine la recherche descauses finales et des qualités occultes, ouvrant ainsi la voie aux sciences positives (cf.

son idée d'unemathématique universelle, Regulae, IV). - C - L'animal-machine. La pensée ne se divise donc pas : elle est tout entière ou n'est pas du tout.

On la trouve tout entière dans lamoindre connaissance (cf.

le morceau de cire) et elle est entièrement absente chez les animaux, dont il fautexpliquer tous les comportements par des raisons de pure mécanique.

Chez l'homme même bien des actess'expliquent ainsi par «la fabrique du corps humain ». V.

MORALE - A - intelligence et volonté. L'idéal de Descartes est un idéal intellectualiste; son ambition première, en effet, était de fonder une moralerigoureusement scientifique : «la plus haute et la plus parfaite morale, qui, présupposant une entière connaissancede toutes les autres sciences est le dernier degré de la Sagesse».

Mais cet idéal se révèle inaccessible pour deuxraisons essentielles :1° parce que la vie ne laisse pas le temps de la réflexion.

Certes, «si je connaissais toujours clairement ce qui estvrai et ce qui est bon je ne serais jamais en peine de délibérer quel jugement et quel choix je devrais faire», maisdans l'impossibilité où nous sommes d'atteindre toujours l'évidence lorsqu'il s'agit des choses humaines, il nous fautsouvent, pour échapper à l'irrésolution, nous décider sans connaissance suffisante ;2° parce que la nature humaine est foncièrement irrationnelle si bien que l'impossibilité d'une science parfaite del'homme est non provisoire mais définitive.

C'est que «nous avons tous été enfants avant que d'être hommes et qu'ilnous a fallu longtemps être gouvernés par nos appétits et nos précepteurs».

Le corps et la société rendentimpossible une totale rationalisation de la conduite humaine.

- B - La morale provisoire. Il faut donc se contenter d'abord d'une morale «par provision» qui nous permette de vivre tout en vaquant à larecherche de la vérité.

Sa première règle (« obéir aux lois et aux coutumes de mon pays...

») définit un conformismepurement extérieur.

Il faut suivre les traditions et les coutumes mais sans leur accorder d'autre valeur que pratique.. »

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