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Connaître le Bien est-ce le suivre ?

Publié le 03/12/2012

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«On peut se demander s'il existe au monde une éthique capable d 'imposer des obligations identiques, quant à son contenu, à la fois aux relations sexuelles, commerciales, privées et publiques, aux relations d'un homme avec son épouse, sa marchande de légumes, sont-ils, son concurrent, son ami et son ennemi.«

« -- Il ne suffit pas de connaître le Bien pour le faire _-- Connaissant le Bien, l'homme demeure libre d'agir comme bon lui semble.

C'est avec le judée-christianisme qu'apparaît la notion de volonté libre.

Dieu ayant quitté le monde des hommes, il leur a laissé la liberté de choisir entre le Bien et le Mal.

Adam est le premier homme à avoir pris conscience du Mal A vant de manger le fruit défendu, celui de l'arbre de la connais­ sance du Bien et du Mal, «Je consens que ceux qui le veulent, meurent pour ce qu'ils croient être leur bien, pourvu qu'il me soit permis à moi de vivre pour la vérité.» Spinoza, Lettre XXX à Odenburg Adam et Ève vivaient heu­ reux.

Le péché primor­ dial accompli , l'homme devint une créature fail­ lible, consciente d'elle­ même, responsable de ses actes.

En abandonnant l'homme à son destin , Dieu lui offrit, en guise de punition, le pouvoir d'être libre de faire le Bien ou le Mal.

Connaître le Bien n'empêche pas de faire involontaire­ ment le Mal 1 'homme est un être L de passions, de désirs.

Il est gouverné par des forces irrationnelles qui peuvent lui échapper.

Tout en étant convaincu que l'on agit bien, on peut méconnaître au­ trui, lui faire violence.

C'est pourquoi , même si Kant nous demande de traiter autrui , non comme un moyen, mais comme une fin, il n'est pas certain qu'on puisse toujours y parvenir. ~ On peut connaître le Bien et être tenté de faire le Mal I l est plus facile de faire le Mal que le Bien.

Le Bien suppose une disci­ pline , un renoncement à certains penchants.

Sou­ vent, il n'est pas récom­ pensé , comme le montre Sade dans justine ou les infortunes de la vertu.

A quoi bon être vertueux, sic' est pour être une éter­ nelle victime? La ten­ tation est donc grande d'agir mal tout en en ayant parfaitement conscience.

On peut penser le Bien et agir mal.

Soit parce que nos penchants nous y po u ssent.

Soit parce qu'on le choisit volonta i rement après avoir estimé qu'on en tire un plus grand bé néfice qu'en agissant bien.. »

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