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« conquérir l'espace » ?

Publié le 08/08/2014

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1/ Tenter l'impossible : l'exploration de l'espace est avant tout une exploration de nos propres limites.

Ex.: alpinisme, traversée de l'Atlantique en solitaire...

2/ Le culte de la vitesse : l'homme tente de « dévorer les kilomètres « ; « conquérir l'espace « n'est plus alors une métonymie mais une réalité.

Ex.: les circuits automobiles. Le pilote tente de revenir à son point de départ dans un temps le plus court possible. Ces voitures ne vont nulle part, mais explorent une frontière de notre condition, tendent vers l'ubiquité.

3/ Le voyage comme métaphore de notre condition : la vie appréhendée comme un voyage.

« Nous sommes étrangers et voyageurs sur cette terre. « (La Bible, Epitre aux Hébreux 11)

« 3/ L'ap propriation de l'espace par l'homme débouche sur l'humanisation du monde : l'homme ne semble plus avoir affaire qu'à lui-même et ne se heurte qu'aux obstacles que sa conquête a suscités.

• Disparition de l'espace sacré, profané par le travail et l'interprétation scientifique du monde.

(Mircea Eliade) III De la conquête à la quête : l'aventure et le voyage.

A/ L'explorateur et l'aventurier.

1/ L'homme nomade : la persistance du mode de vie nomade témoigne de la possibilité d'un autre rapport de l'homme à la terre que celui qui a présidé à l'instauration de la propriété privée et du traitement de la terre comme terr itoire par l'Ëtat.

• Les Ëtats totalitaires (l'Allemagne nazie, l'URSS) ont toujours voulu fixer autoritairement ou exterminer les nomades (les tsiganes) en qui ils voyaient à juste titre une réalité échappant à leur pouvoir et une mise en évidence du caractère artificiel des frontières.

2/ Le voyageur et l'aventurier ne voient plus dans l'espace une réalité à posséder mais à explorer.

Le voyage n'est plus un moyen d'aller d'un point à un autre mais un but en soi.

(Montaigne) B/ L'exploration des limites de notre condition.

1/ Tente r l'impossible : l'exploration de l'espace est avant tout une explorat ion de nos propres limites .

•Ex.

: alpinisme, traversée de l'Atlantique en solitaire ...

2/ Le culte de la vitesse : l'homme tente de « dévorer les kilomètres » ; « conquérir l'espace » n'est plus alors une métonymie ma is une réalité .

• Ex.

: les circuits automobiles.

Le pilote tente de revenir à son point de départ dans un temps le plus court possible.

Ces voitures ne vont nulle part, mais explorent une frontière de notre condition, tendent vers l'ubiquité.

3/ Le voy age comme métaphore de notre condition : la vie appréhendée comme un voyage .

• • Nous sommes étrangers et voyageurs sur cette terre.

» (La Bible, Ëpître aux Hébreux 11) Cl Le dépassement du projet de conquête.

1/ Le désir de conquête : une défiance vis-à-vis d'une nature perçue comme potentiellement hostile.

• Ex.

: la tour de Babel, dans la Bible, comme « réponse » à la catastrophe du déluge.

L'homme part à la conquête du ciel pour ne plus être rivé à la terre perçue comme menaçante.

2/ L'homme chez lui dans l'Un ivers : le sage stoïcien se sent chez lui dans l'Univers, qu'il ne s'agit pas de conquérir mais auquel il convient de s'accorder.

• D'où l'idée du cosmopolitisme, de se sentir et de vivre en «citoyen du monde•.

En conclusion La conquête de l'espace va de pair avec un rétrécissement de l'espace : l'espace semble infini quand il reste à conquérir; on parle aujourd'hui de « villa­ ge planétaire » pour désigner notre petite planète .

L'accélération constante de la vitesse, la communication à distance, les « autoroutes de l'information »,tout semble se liguer pour abolir l'impression et les effets de la distance .

L'homme semble avoir conçu sa destinée comme une domestication même des espaces les plus reculés et apparemment les plus hos­ tiles (les fonds marins, la conquête spatiale).

Il n'y a plus pour l'homme moderne d'espace sacré , et il craint moins la puissance de la nature que son impuissance à se protéger des agress ions qu'il lui fait subir .

Ce qu'il nous reste encore à apprendre à maîtriser, n'est-ce pas notre propre puissance technique ? L'humanité n'est-elle pas tout entière emportée par le pathos , comme Alexandre, emportée par un désir que rien ne peut satisfaire parce qu'il est désir de se confronter à l'impossible ? L'homme entreprenant de conquérir l'espace le fait­ il pou r se fuir lui-même (saint Augustin), ou au contraire pour apprendre à se découvrir à travers les épreuves ? • • • 73 :. »

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