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Quel contenu donneriez-vous à ce projet: "conquérir l'espace" ?

Publié le 09/01/2004

Extrait du document

En cela il s'oppose à Hobbes qui fait du désir de propriété un axiome anthropologique. Le désir de conquête ne naît qu'au sein d'une société. Il est un désir pathologique qui traduit une insatisfaction puérile. Les « grands conquérants » ont tous poussé la conquête jusqu'à leur perte. L'empire romain s'est effondré à ne s'être pas limité. c)                  L'espace est l'ailleurs, ce qui est encore inconnu, ce qui reste à conquérir, à dominer. Si le projet n'est pas de type étatique, alors il est le fruit d'une vision anthropocentrique de l'homme moderne. Mais cela montre que, comme pour le tyran ou le despote, le pouvoir ne tient pas par la politique intérieure mais par la promesse de nouvelles richesses et gloire qu'apportera  la conquête.   La question de la vie sur Terre.   a)                  La colonisation était un moyen, dès l'antiquité,  pour régler le problème de la démographie.

L’homme fait partie intégrante de l’espace, en envisager la conquête revient-il à s’en considérer comme le légitime propriétaire ? Etre propriétaire d’une chose, c’est faire de cette chose un attribut, certes inessentiel, de soi. La propriété s’obtient par la conquête, pour se l’attribuer, il faut y être présent. La conquête de l’espace n’est-elle pas le témoin d une propension  illimitée à l’acquisition dont il faudra interroger la naturalité ?  Qu’est-ce que le désir de se tourner vers un monde « extra-terrestre « nous enseigne sur notre propre manière de vivre sur Terre ?  L’homme voudrait se répandre dans tout l’univers au mépris des autres formes de vie. Cette prétention est-elle légitime et est-elle véridique ? Il s’agit dans ce sujet d’imaginer le projet d’une conquête de l’espace .

« 2. a) Conquérir c'est s'approprier.

La conquête de l'espace ne consiste pas seulement dans une exploration.

Il s'agit réellement de coloniser, de prendre parla force.

Rousseau, dans le second discours, fait reposer lapropriété sur un acte de langage de la part du propriétaire.C'est la célèbre formule du second discours : « Le premier qui, ayant enclos un terrain, s'avisa de dire : Ceci est àmoi, et trouva des gens assez simples pour le croire, fut levrai fondateur de la société civile.

».

Rousseau poursuit « Que de crimes, que de guerres, de meurtres, que de misèreset d'horreurs n'eût point épargnés au genre humain celuiqui, arrachant les pieux ou comblant le fossé, eût crié à sessemblables : Gardez-vous d'écouter cet imposteur; vousêtes perdus, si vous oubliez que les fruits sont à tous, etque la terre n'est à personne ». b) Il n'est pas, selon Rousseau, dans la nature humaine de conquérir.

En cela il s'oppose à Hobbes qui fait du désirde propriété un axiome anthropologique.

Le désir deconquête ne naît qu'au sein d'une société.

Il est un désirpathologique qui traduit une insatisfaction puérile.

Les« grands conquérants » ont tous poussé la conquêtejusqu'à leur perte.

L'empire romain s'est effondré à ne s'êtrepas limité. c) L'espace est l'ailleurs, ce qui est encore inconnu, ce qui reste à conquérir, à dominer.

Si le projet n'est pas de type étatique, alors il est le fruitd'une vision anthropocentrique de l'homme moderne.

Mais cela montre que, comme pour le tyranou le despote, le pouvoir ne tient pas par la politique intérieure mais par la promesse de nouvellesrichesses et gloire qu'apportera la conquête. La question de la vie sur Terre. 3.

a) La colonisation était un moyen, dès l'antiquité, pour régler le problème de la démographie.

Plutôt que de partager les terres des riches sénateurs, les romains ont préféréconquérir de nouvelles terres pour satisfaire les classes moins aisées.

La liaison entre la guerre etla propriété est alors cruciale, les soldats partent en guerre non pas pour un idéal, mais pour desintérêts singuliers sous couvert d'un idéal.

C'est la politique intérieure qui rend la colonisationnécessaire. b) La colonisation spatiale montre donc l'incapacité des hommes à s'organiser.

Si l'homme se tourne vers l'espace, c'est qu'il a épuisé les ressources fossiles de la Terre.

La Terre pouvait êtreconsidérée comme quelque chose d'immense.

Aujourd'hui, l'ensemble des territoires est presqueoccupé du fait de la démographie, souvent au mépris des autres espèces.

L'homme se tourne versde nouveaux territoires, comme des peuples vers de nouvelles colonies à la recherche deressources « inépuisables » grâce auxquelles il pourrait perpétuer un rythme de vie irresponsable.L'espace devient le salut de l'humanité. c) La colonisation est contraire à la découverte.

La découverte nécessitait la non intervention de celui qui explore.

S'implanter dans un lieu, c'est déjà le transformer. Conclusion : Avant de conquérir l'espace, l'homme doit concevoir comment il a conquis le monde et ce qu'il en a fait.

La légitimation d'un tel projet par des raisons scientifiques masque la réalité de cette entreprise.

Pour que la conquêtede l'espace fût exonérée de tout soupçon, il faudrait que l'homme puisse déjà vivre sur Terre de façon autarcique.

Conquérir toujours davantage, rêver d'un monde aux ressources illimitées empêche les hommes de tourner leursregards vers les problèmes internes, et vers la manière dont certains hommes sont chez eux sur Terre au méprisd'autres hommes, d'autres espèces et de la vie en général.. »

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