Conscience

« L’identité personnelle s’arrête la ou s’arête notre mémoire. Je suis ce que j’ai conscience d’être, parce que c’est la conscience que l‘ai de moi-même qui me constitue comme une personne responsable. II.

Toute conscience de soi est une méconnaissance de soi 1.

La conscience de soi n’est pas une connaissance objective La conscience immédiate est une conscience qui nous vient sans effort.

La conscience devient une conscience réfléchie dès lors qu’elle fait intervenir la raison sur nos actes passés, nos relations sociales.

Cependant il est difficile de se juger car nous sommes à la fois le sujet et l’objet du jugement.

Nous préférons nous voir comme nous désirons être.

Un jugement est subtil car il dépend du sujet qui le formule.

Un jugement objectif est un jugement qui doit être formulé sans l’intervention d’émotion de la part du sujet qui le formule. Quand notre conscience parle c’est la société qui parle en nous via l’éducation.

Nous n’avons pas tous la même conscience morale, ni les mêmes notions du bien et du mal. Il semble impossible d’accéder à une conscience objective de nous même. 2.

Autrui peut-il m’aider à être plus objectif sur moi-même ? Autrui a un recul sur moi-même.

Son jugement peut être éclaireur sur ma personne.

Sa simple présence parfois suffit à effectuer cette prise de conscience. Voir Jean-Paul Sartre, l’Être et le Néant , 1943 Autrui est comme un miroir qui me renvois une image de moi-même que je ne pourrais pas avoir si j’étais seule.

Quand il me regarde je me vois comme il me voit.

Cette prise de conscience suppose que je me reconnaisse comme autrui me voit, son regard me semble juste.

C’est pour cette raison que le regard d’autrui m’aide à progresser dans la conscience que j’ai de moi-même.

Sartre nous apprend qu’à travers le regard d’autrui l’image que j’ai de moi-même évolue.

Mais cette image n’est pas plus objective car autrui nous juge avec sa personnalité, ses propres valeurs. Autrui ne me juge qu’a partie d’un de mes gestes.

Dans son regard je me trouve donc réduit a ce geste. 3.

Toute conscience de soi est lacunaire car l’homme est un être en construction permanente. »