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Conscience

Publié le 15/02/2018

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conscience
N’exprime-t-on que ce dont on a conscience ? De temps en temps, nous faisons certains gestes ou disons certains propos qui peuvent nous trahir. Cependant, il arrive d'être surpris par une réaction d'un interlocuteur ou de soi-même, ou, d'exprimer autre chose que ce qu'on voulait exprimer à l'origine. D’où l’idée n’exprime-t-on que ce dont on a conscience ? Mais, si je n’ai pas le contrôle total de mon corps, y a-t-il une autre chose qui s’exprime de mon corps et qui n’est pas conscient ? On définira tout d’abord certains termes comme le verbe s’exprimer mais aussi la conscience. Ainsi dire que nous n'exprimerions pas que ce dont on a conscience conduit à supposer qu'il y a autre chose que la conscience. Et de l'autre côté, si on considère que l'on exprime que ce dont nous avons conscience dit que nous avons conscience de nos actes et les contrôlons. Alors, on peut se demander s'il est possible d'avoir absolument conscience de tout ce qu'on exprime, et si certaines expressions nous échappent. *** Qui dit conscience dit réflexion. En effet, qui ne réfléchit pas est considérer comme un inconscient du corps ou comme un inconscient de l’esprit comme des pensées et souvenirs écartés par la conscience. D’où l’idée qu’on exprime parfois ce dont on n’a pas conscience. Mais alors qui agît ? Car c’est pourtant moi qui parle et ressens, ce qui veut dire qu’il existe autre chose que la conscience ? De plus s’exprimer, c’est extérioriser ce qui est intérieur avec l’intention de le faire, pour parfois le faire ressentir à certaines personnes. L’idée d’expression semble être liée nécessairement avec la conscience. Ensuite la conscience désigne la capacité du sujet à se représenter le monde ainsi que lui-même. Elle a également un sens moral, en tant que capacité à penser le bien et le mal, le juste et l’injuste. Si le ton de notre parole change selon la pers...
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« Nous allons donc démontrer que nos expressions n’est que le fruit de notre conscience.

En effet, pour qu’il y ait expression, il faut que la conscience vise un contenu comme étant la manifestation d’un autre contenu.

Si je crie, c’est que j’exprime ma douleur donc si et seulement si je suis certains que mon cri est l’expression de ma douleur.

Mais, si je décide volontairement et seulement après réflexion de crier pour exprimer une douleur à la façon d’un acteur au cinéma, c’est précisément que je n’ai pas mal ou plus mal.

C’est la même chose pour le menteur qui s’exprime à sa façon.

S’il est vrai que tout mensonge est fait en fonction pour que l’on croie vrai et que l’on masque la vérité, il exprime bien ce dont il a conscience puisqu’il a réfléchi à ce qu’il allait dire ou manifester par d’autres signes.

Sauf qu’il s’exprime de telle façon à dire autre chose que la vérité mais qui est quand même conscient.

C’est pour cela que l’expression est un mode de conscience.

En effet, pour qu’il y ait expression, il ne faut qu’il y ait d’abord une pensée puis son extériorisation.

L’expression est le mode par lequel la conscience se révèle à elle-même.

C’est la raison pour laquelle lorsqu’on pense, on se parle à soi-même.

Cela résulte d’un mouvement, de l’intérieur vers l’extérieur.

Par exemple une parole est égale à une pensée (à l’intérieur donc) puis la formulation et l’expression de cette pensée (à l’extérieur).

Comme disait Merleau-Ponty "La parole, chez celui qui parle, ne traduit pas une pensée déjà faite, mais l'accomplit". De plus, les manifestations des émotions sont bien nôtres.

Elles ne sont pas seulement le produit du corps, mais bien des façons pour la conscience d’appréhender ou de communiquer avec le monde.

Par exemple la rougeur, le tremblement sont les expressions de ma conscience car elle est affectée par son rapport au monde.

Il nous est impossible de penser sans les mots et vice-versa.

Nous pouvons donc dire qu’il n’y a pas à opposer des expressions inconscientes à des expressions conscientes mais plutôt des expressions réfléchies et des expressions non réfléchies, instinctives.

De telles expressions peuvent nous surprendre et nous surprennent en effet.

La raison est l’existence de pensées inconscientes, refoulées par la conscience, laquelle on ne voudrait pas penser certaines choses.

C’est ce que suggère Freud : « Le moi refoule inconsciemment, les pulsions des ça dans le surmoi ».

Cependant, il arrive que le sujet ne se reconnaisse pas du tout.

D’un côté, il exprime quelque chose qui semble provenir de lui mais il ne se reconnaît pas ou l’expression qui exprime contredit la conscience qu’il a de lui-même ou son opinion.

Dès lors, l’hypothèse de l’inconscient semble nécessaire et il faudrait alors penser qu’il est possible d’exprimer ce dont on n’a pas conscience. * * * Dans cette partie nous allons nous poser la question de, qu’elles sortent d’expression nous échappent ? Car il est difficile de nier que certaines expressions nous échappent et sont bien reconnues comme nos expressions.

Dès lors, est-ce parce qu’elles ont une source inconsciente ? En effet, prenons l’exemple des laspus linguae à l’instar de Freud.

Il s’agit d’erreur d’expression non pas au sens où le sujet méconnaît le sens d’un mot, mais au sens où il énonce autre chose que ce qu’il voulait et pouvait dire.

Prenons un exemple.

Prenons à un juge qui commence son dernier jugement après une longue et éprouvante journée.

Il croit dire se dont il a conscience : Il commence son discours par : « la séance est levée » alors qu’il voulait dire : « la séance est ouverte ».

Exprimait-il ce dont il avait conscience ou un désir d'en finir au plus tôt avec ce jugement dont il n'avait pas conscience ? En tout cas s’il était conscient de ce qu’il a exprimé, il. »

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