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Conscience: réalité ou illusion ?

Publié le 31/07/2009

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conscience

On s'accorde généralement à dire que la pensée n'est attribuable qu'à l'homme, qu'il est le seul à être conscient de lui-même et du monde dans ses dires et dans ses actes. C'est un sujet conscient de lui-même qui s'affirme comme un « Moi « qui dit « je pense «. Car on ne saurait imaginer qu'un autre « je « puisse penser à ma place. La décision même de penser montre que je suis bien celui qui pense là à cet instant. Ainsi penser est la faculté d'un esprit sain qui sait qu'il est le sujet de sa pensée. Il n'est pas un esprit « pathologique « (malade), comme le schizophrène, pour lequel ça pense à sa place au sein de sa conscience. Dire « je pense « c'est en quelque sorte être maître de soi, se positionner dans mais surtout devant le monde, montrer qu'on existe comme un être singulier, différent d'un autre. Mais s'affirmer c'est toujours exprimer quelque chose qui vient de soi, et comment dès lors être sûr que ce qui vient de soi n'est pas plutôt l'oeuvre d'un « autre « dans la conscience ?

La constitution de la psychologie comme science a récusé la notion métaphysique de l'âme. Aujourd'hui la philosophie préfère user du terme de «conscience«. La psychologie, quant à elle, a recours au terme grec de «psychisme«. C'est à partir de Descartes que la notion de conscience a cessé d'être employée dans le sens de « conscience morale « pour désigner le retour réflexif sur soi par lequel on pense qu'on pense. Comme expérience la conscience est un fait irrécusable. Elle a pour elle le poids de l'évidence. Opposer la conscience à l'inconscient se heurte à la difficulté majeure que la conscience se donne immédiatement à elle-même tandis que l'inconscient se dérobe. De, l'inconscient on n'a nulle conscience !

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