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Correction bac blanc TES : Les hommes sont-ils des êtres à part dans la nature ?

Publié le 23/01/2013

Extrait du document

L'homme

est lié à son milieu, et il entretient avec lui des relations qui paraissent spécifiques. D'une part, l'existence

de ce que l'on nomme sa « culture « paraît le distinguer clairement de tous les autres vivants. Mais de

l'autre, le développement de cette même culture, en particulier dans ses aspects techno-scientifiques, fait

surgir depuis quelques dizaines d'années une réflexion qui met en cause d'éventuels excès dans la façon

dont l'homme accomplit – et dans des proportions que Descartes lui-même n'avait sans doute pas

prévues – le programme de devenir (comme) « maître et possesseur de la nature «. Avant de décider s'il

convient de freiner l'extension des pouvoirs humains sur la nature, il n'est pas mauvais de se demander si

les hommes sont bien des êtres à part dans cette même nature – quitte ensuite à essayer de donner à

cette particularité l'ampleur qui paraîtra convenable.

« D’autres caractéristiques peuvent définir l’homme en le distinguant des animaux : le langage, le rire, le travail, l’histoire, la technique (cf.

les sciences humaines) L’homme n’est humain que par les modifications qu’il opère sur la nature La nature humaine est « à part » dans la mesure où elle échappe à l’unité d’une définition : elle est négatrice du donné naturel aussi bien pour l’existentialisme que pour l’ethnologue affirmant la diversité des cultures.

Ex.

de l’enfant sauvage qui est indétermination ; n’ayant pas reçu de culture d’un groupe humain, il n’en est pas pour autant animal. L’homme est déterminé par la nature en ce qui concerne l’hérédité biologique, les besoins, les lois physiques.

Mais il élabore et transforme la nature, par exemple le besoin de manger en distinctions (le cru, le cuit, le mangeable et ce qui ne l’est pas, la façon de préparer, de consommer, etc).

Son corps n’est jamais accepté de façon initiale (vêtements, bijoux, coiffures, cosmétiques, tatouages et même chirurgie).

Les contraintes sont détournées par les techniques (ex.

l’aviation défi aux lois de la gravité). L’animal s’adapte à son milieu, l’homme adapte son milieu. Par ses instincts, l’animal est dès sa naissance tout ce qu’il peut être.

L’homme est indéterminé, il est capable par sa raison, son imagination, ses désirs… de se définir pour le meilleur comme pour le pire.

C’est ce que Rousseau appelle la perfectibilité.

En transformant la nature qui n’est alors qu’un moyen, l’homme accède à la liberté en réalisant ses propres fins. Une place « à part » sans privilège L’homme dépend en un sens de l’environnement et des autres animaux (pour sa survie, pour sa compagnie).

Il n’échappe pas aux lois du vivant, (en particulier l’évolution des espèces) Quand on parle de nature il ne s’agit pas de regretter la mère nourricière, paradis caricaturé par Voltaire à propos de l’état de nature de Rousseau et d’arrêter les progrès techniques.

L’humanisation universelle est à prendre en compte pour comprendre la place « à part » des hommes sans idéaliser les sociétés dites « primitives ».

L’ethnologie montre en effet que ces sociétés ont bien conscience, par les pratiques magiques ou religieuses par exemple, d’occuper une place à part.

Le choix des sociétés industrielles n’est qu’un choix parmi d’autres de moyens négateurs du donné naturel.

D’autres nous semblent peut être plus conciliant avec le milieu. La place « à part » signifie la coupure entre deux ordres distincts : la nature et les cultures des hommes.

Le développement des sciences et des techniques est un choix culturel qui semble aujourd’hui entrainer une exploitation de la nature par l’homme.

Mais il prend conscience du fait que sa place non seulement rompt l’équilibre naturel et son rapport à la nature mais mais aussi en danger sa propre survie.

Place peu enviable : Les hommes sont les seuls capables de se supprimer. La conscience fait de l’homme une personne, un être singulier capable de dire « je », et un être de dignité, seul sujet de respect : c’est ce que Kant nomme être une fin en soi.

A l’inverse, les animaux, dénués de conscience ont le statut de chose, et c’est pourquoi ils sont utilisés comme des moyens, si nous leur devons des égards, nous pouvons aussi les utiliser, les consommer, les échanger ou les. »

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