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Critiques de Schopenhauer

Publié le 29/05/2012

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schopenhauer

Tout n'est donc pas paradoxal dans ces plaintes de Schopenhauer et de ses disciples. Ils représentent la réaction contre l'opinion courante, dont l'excès d'optimisme n'est qu'un défaut de réflexion. Comme toute réaction, elle va trop loin. Prise à la lettre, elle aurait le danger d'introduire chez nous le nirvana bouddhique, l'ataraxie complète de l'Orient. Mais il n'y a aucun péril de ce côté, et il nesemblepas que notre monde ait grand souci de vivre dans la contemplation.

Aux disciples que Schopenhauer compta dans ses derniers jours, d'autres sont venus s'ajouter depuis sa mort. Hartmann, le plus original et ie plus indépendant, a essayé une réconciliation posthume entre Schelling et Schopenhauer. D'autres comme Asher, Ky, et lephysiologiste Rokitansky, ont développé les idées du maître en ce qui touche à la morale, à l'esthétique et aux sciences naturelles. L'avenir montrera si Schopenhauer avait raison de dire: Mon extrême-onction sera mon baptême; on attend ma mort pour me canoniser...

schopenhauer

« 1 l' désir, par conséquent besoin, par conséquent douleur; elle ne trouve d autre idéal de la vie que de se nier elle­ - 'tnéme, et d'opérer par la science sa libération.

Telle est en deux mots, réduite à ce qu'elle a d'essen­ tiel, la doctrine que nous venons d'exposer.

Il ne s'agit pas ici de la juger; car tout système métaphysique est, en réalité, à peu près imprenable à la critique; la lutte entre deux systèmes ressemblant trop souvent à ces tournois des épopées chevaleresques, où deux paladins -enchantés pouvaient réciproquement se tailler en pièces et sortir de la lutte, tous deux sains et vigoureux.

Une doctrine est-elle d'accord avec elle-même ? est-elle d'accord avec les faits ? voilà, à notre point de vue, tout ce que la critique peut lui demander, quand elle ne se flatte pas de posséder la vérité absolue.

Essayons de le faire, en nous attachant avant tout à bien comprendre la doctrine.

n est incontestable_ pour tous ceux qui ont lu cette éiude, que Schopenhauer doit être appelé le philosophe de la volonté.

Par là il est l'un des principaux représen- _ tànts d'une tendance générale qui nous paraît caracté­ riser la métaphysique du xix' siècle, en ce qu'elle a d'original, et qui consiste à chercher l'explication der­ nière non dans l'intelligence, mais dans la volonté.

Si on parcourt rapidement l'histoire de la philosophie, on conviendra sans difficulté que l'intelligence y tient tou­ jours le premier rôle.

L'Inde ne fait pas exception.

En Grèce, cette tendance a atteint son plus haut degré dans Platon qui ramène tout à l'idée, principe unique de connaissance et d'existence.

Et, bien que l'acte d'Aristote devenu plus tard la force des Stoïciens, incline évidem­ ment vers le dynamisme ; on ne trouve là rien qui r~s·. »

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