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Culture Générale Qu'est-ce qu'un chef en démocratie ?

Publié le 01/03/2020

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Concours Blanc 3

 

Culture Générale

 

Qu'est-ce qu'un chef en démocratie ?

 

 

Selon Max Weber, « les trois termes, tradition, raison, charisme, correspondent à trois principes d'obéissance. L'homme obéit aux chefs que l'accoutumance consacre, que la raison désigne, que l'enthousiasme élève au-dessus des autres : les anciens, les organisateurs, les prophètes symbolisent ces trois sources de légitimité » (Le Savant et le Politique).

 

Le Chef de l’État est un titre apparu dans les monarchies constitutionnelles, à une époque où le roi avait une situation prééminente dans l’État, et qui a subsisté, alors même que se sont amenuisées (jusqu'à l'effacement dans certains régimes) les fonctions correspondantes. Le Chef de l’État peut être héréditaire (roi) ou élu (président de la République), individuel ou collégial (Directoire, Présidium). La démocratie est, étymologiquement, le gouvernement du peuple par le peuple, ce qui suppose en théorie l'identification des gouvernants et des gouvernés. Plus concrètement, il s'agit d'un régime dans lequel tous les citoyens possède à l'égard du pouvoir un droit de participation (vote) et un droit de contestation (liberté d'opposition). Les citoyens, dans ce régime politique, par le moyen du vote, choisisse un chef.  En effet, selon Max Weber, « le maître-mot de la démocratie est le droit de choisir directement un chef ». Il s'agit donc de choisir un chef, un dirigeant politique, choix qui, selon Jean-Claude Monod reposerait, en partie, sur le charisme.

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« Max Weber voit le char isme comme « la qualité extraordinaire d'un personnage qui est considéré comme doué de forces et de qualités surnaturelles ou surhumaines, ou au moins spécifiquement extra -quotidiennes qui ne sont pas accessibles à tous, ou comme envoyé par Dieu, ou comme exemplaire, et qui pour cette raison est considéré comme chef ».

Il s'agit principalement d'individu ayant commis des actes héroïques et qui sont vus comme des sauveurs lors de crises.

Ce serait, par exemple, du Général De Gaulle compte tenu de son impli cation comme leader de la Résistance pendant l'occupation de la Seconde Guerre Mondiale.

Le charisme peut cependant être entendu comme la capacité orale persuasive d'un individu.

Cette capacité de persuasion permet au dirigeant de se faire respecter et de soumettre ou de faire adhérer à ses idées les indivi dus auxquels ils s'adressent.

Il s'agit de la force du discours qui caractérise Martin Luther King ou Sir Winston Churchill. Le XXème siècle, a, néanmoins, vue l’apogée ce charisme politique au trav ers de personnage politique comme Adolf Hitler et Joseph Staline.

Le charisme, poussé à son extrême et renforcé par la mainmise sur toutes les facettes de la vie économique, privée et politique, sans compter les efforts humains et les moyens financiers imp ortants déployés dans une propagande ciblée, inspire une grande méfiance aujourd'hui.

En effet, « Le XXe siècle aura été celui des pathologies du charisme politique », selon Jean -Claude Monod. Cependant, la démocratie, même les plus libérales, de se privent pas de chef dont les qualités personnelles sont très loin d'être indifférentes aux électeurs. III. Le chef en démocratie, un véritable besoin Dans un système comme la Vème République, le chef constitue la figure centrale de la vie politique.

Mais n 'est -ce pas là un paradoxe, voire un contresens qu'un système qui se réclame de la voie du peuple ne puisse se passer d'une figure personnelle pour incarner le pouvoir et la décision ? Pour Hannah Arendt, nous avons assisté a une crise de l'autorité qu i vient en grande partie de la Seconde Guerre Mondiale.

Si la Vème République a mis en place un système de chef à l'autorité importante, c'était justement parce que les français avaient besoin de protection face à des changements importants.

Le statut du c hef en démocratie, ses pouvoirs, pourraient, donc, venir d'une crise de l'autorité.

On entre, donc, ici, dans un paradoxe.

En effet, le peuple réclame un chef car c'est le moyen traditionnel pour répondre aux besoins des citoyens mais, dans un même temps, on remet en doute les pouvoirs de ce chef à cause de cette crise de l'autorité. Néanmoins, si trop de culte du chef confine à la dictature, l'absence totale d'incarnation personnelle de la politique atteste de la dictature évanescente des marchés qui imp osent leur loi en dehors de tout contrôle. En conclusion, selon Jean -Claude Monod, « nier la question du chef, c’est s’exposer à son retour monstrueux ».. »

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