Dans quel sens peut-on dire que toute connaissance est relative ?
Publié le 14/02/2011
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Le monde est peuplé de plusieurs hommes appartenant à des civilisations et cultures diverses. Et face milieu géographique, aux obstacles naturels, langues et mœurs, chaque peuple à sa manière de concevoir l’existence et c’est grâce à ces considérations du monde qu’ils vivent et font face à la pression du sens de l’existence, résolvent les problèmes qui se posent dans leur quotidien. Toutefois, si la « philosophie est la quête permanente de la vérité « et non des vérités, et que chez Descartes, c’est exclusivement au moyen de « la méthode «, et non des méthodes que l’esprit accède à la vérité, quel attention porter sur la pluralité de connaissances qui envahissent notre quotidien ? Peut-on parler d’une connaissance ou des connaissances scientifiques ?
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principes ou premières causes doivent donc être cherchés ou dégagés par l'esprit attentif en tantqu'ils sont par eux-mêmes clairs et distincts parmi d'autres qui ne sont pas tels.
L'évidence deces principes est donc intellectuelle, acte de la raison et non pas sensible, objective etuniverselle et non pas subjective et particulière, provoquée et volontaire par l'usage du douteméthodique.
En somme, il nous apparaît au regard de cette analyse qu'il n'est pas possible de parler derelativité de la connaissance, dans la mesure où du point de vue cartésien, il n'existe pas desraisons, mais une « Raison » qui nous permet de distinguer le vrai du faux.
L'homme peut donc sereconnaître comme immortel par son esprit raisonnable et par son absolu liberté et cela impliqueque la vraie nourriture de l'homme est spirituelle et non charnelle et que cette nourriturespirituelle libératrice est produite par la philosophie comme plein usage de la raison dans saprétention à la vérité certaine, plus encore que par la religion et ses « mystères », qui peu ouprou soumettent l'homme à ce qu'il ne peut rationnellement comprendre.
Toutefois, si la raisondonne des normes, est-elle l' autorité suprême en ce domaine ? Ce qu'elle nous fait connaître est- il infranchissable ?
Il est possible pour nous de parler de la relativité de la connaissance, car la vérité estun donné circonstanciel, pluriel, fonction des rationalités, conventionnelle et dialectisable.D'ailleurs pour Foucault, la vérité ne se trouve pas seulement dans les démarchesscientifiques, mais aussi dans les contes, récits et dans l'art.
De ce fait que le projetcartésien se pose comme échec: aucune science parfaite dont la vérité serait certaine etindubitable n'est possible, car la raison est un chantier en re-construction permanente, « la raison est une allure » disait Bachelard, sinon dans ses a priori logiques formels: identité, principe de non-contradiction, lesquels ne disent rien sur la réalité objective, mais dans seshypothèses mathématiques et physiques de bases: les théories ne sont valides du point de vue dela vérité comme conformité et/ou adéquation à la réalité que pour des classes déterminées dephénomènes expérimentaux auxquels la raison doit ajuster ses modèles opératoires: leur valeur estdonc hypothétique, partielle et relative.
Aussi, bien que la raison nous donne des normes, nousne pouvons pas non plus affirmer avec certitude que ce que nous pensons selon les règles de laraison soit a priori conforme à la réalité en soi.
La réalité et ses lois peuvent nous échapper en grande partie, si bien que la raison est confrontée à une résistance de la part d'une forme denon-rationalité et de complexité de la réalité : la normativité de la raison n'explique pas latotalité du monde.
Pascal ne comprenait le monde que dans les rapports entre la globalité et les détails.
Dans cet esprit, René Dubos a défini la formule : « penser global, agir local ». Chaque sujet a donc une manière particulière de concevoir la réalité, si la pluie est un bien pour lecultivateur parce qu'elle permet de faire pousser ses semences, cette même pluie est un obstaclepour le commerçant ambulant parce que celui-ci est obligé de stopper son activité pour attendreque cette coulée d'eau s'arrête.
En effet, les connaissances sont relatives car il existe plusieurs usages de la Raison ayantchacun leurs normes, leurs exigences propres, qui permettent de distinguer une rationalité : philosophique , théologique , juridique , scientifique et médicale .
On ne saurait donc présenter une méthode de ces disciplines comme absolu, car selon M.
Jean Perrin : « tout concept finit par perdre son utilité, sa signification même, quand on s'écarte de plus en plus des conditionsexpérimentales où il a été formulé » .
Les concepts et les méthodes sont fonctions du domaine d'expérience ; toute la pensée scientifique selon Bachelard doit changer devant une pratiquenouvelle.
Par conséquent toute connaissance devient approchée et susceptible d'être remise enquestion, car ici on parle des vérités et non de vérité.
Bachelard nous invite ainsi dans sonNouvel esprit scientifique à un « (…) élargissement des cadres de la connaissance ».
Aussi, la naissance de la mécanique quantique nous fait observer que l'avancement scientifique ne suit pas de règles strictes.
Ainsi, pour Paul Feyerabend , le seul principe qui n'empêche pas l'avancement.
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