David Hume - Traité de la nature humaine: les besoins de l'homme
Publié le 24/03/2015
Extrait du document


«
passer pour assurer sa protection.
En effet, l'homme doit pour survivre pouvoir se nourrir ce qui lui demande
de chasser et le met en difficulté car l'homme ne dispose que de très peu de forces naturelles, il n'a pas de
grande musculature, ni de crocs acérés, ni de griffes.
Il doit également se loger, se vétir pour se protéger, car
l'homme à la différence des autres animaux ne détient pas de dispositions naturelles qui puissent assurer sa
protection, il n'a ni pelage, ni fourrure, ni rien qui puisse le tenir en vie dans un environnement trop chaud ou
trop froid.
C'est cela qu'exprime Hume en “la faiblesse des moyens qu'elle lui accorde pour subvenir à
ces nécessités”.
L'homme a donc beaucoup de besoins, qui lui sont essentiels mais n'est pas dôté des
dispositions nécéssaires à leur satisfaction.
Cela dit, ceci n'est pas le cas pour tous les animaux et c'est là toute l'injustice de la nature et toute sa cruauté.
L'homme semble être le moins dôté de tous les animaux, ses besoins et nécessités étant disproportionnés par
rapport à ses capacités à les satisfaire alors que “dans les autres créatures, ces deux circonstances se
compensent généralement l'une l'autre”.
Pour soutenir ceci, Hume prend l'exemple du lion et du mouton.
En effet, les avantages du lion “sont proportionnés à ses besoins”.
Les avantages du lion sont
l'ensemble des dispositions physiques avantageuses naturelles et des qualités innées dont il dispose.
Il est
naturellement très fort avec une musculature imposante et très développée, il a une machoire puissante, des
crocs, des griffes et in fine une force qui le place en position directe et naturelle de supériorité.
Mais, ses
avantages qu'il détient de la nature ne sont pas le fruit du hasasard, puisque le lion se trouve être un animal
carnivore et possèdent de nombreux besoins notamment celui d'avoir de la nourriture abondante.
Ses
avantages sont donc à la hauteur de ses besoins, il peut donc satisfaire tous ces besoins grâce aux avantages
dont il dispose.
A grands besoins, grands avantages.
A l'inverse du lion, Hume se sert de l'exemple du mouton
et du boeuf qui eux possèdent très peu d'avantages naturels, ils ne sont pas forts, et ne peuvent pas chasser,
cependant, ils n'ont pas de grands besoins, pas besoin d'une nourriture abondante et ne sont pas carnivore
mais herbivore.
De ce fait, ce dont ils se nourrissent est facile à obtenir.
Leurs avantages sont donc
proportionnés à leurs besoins car leurs capacités leur permettent de les satisfaire.
La nature est donc
terriblement cruelle envers l'homme, puisque l'homme se trouve être le seul dans ce cas de disproportion entre
ses besoins et ses capacités.
Il a de nombreux besoins et pas de moyens naturels de les satisfaire.
C'est ici.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- David Hume - Sur la diversité des goûts - méthode de l'explication de texte
- DISSERTATION SUR LES PASSIONS, David Hume
- DIALOGUES SUR LA RELIGION NATURELLE, David Hume - résumé de l'œuvre
- TRAITÉ DE LA NATURE HUMAINE, A Treatise of Human Nature de David Hume (résumé & analyse)
- ENQUÊTE SUR LES PRINCIPES DE LA MORALE, David Hume