De la neutralité de l'historien ?

« Ut·U• Le récit d'événements passés ne peut pas être impartial.

L'écriture de l'histoire est nécessairement postérieure aux faits relatés.

Toute histoire est interprétation.

L'historien retravaille les faits P arce qu'il se tient à distance de ce qu 'il relate, l'historien s'ef­ force de tirer un sens des événements en en recomposant le dérou­ lement de manière rai- • .......,,.......r11111- .-.w••-...­tlons.

voilà taut mon pro- ,_.

lllchel de Cerlleu.

L 'é:tlf&n de l'lrlafolre sonnée.

Il doit rendre l'histoire pensable en recherchant «ce qui a dû se passer».

Selon Michel de Certeau, il s'efforce de «défier le hasard» , de «poser des raisons» , en un mot, de «comprendre».

L'historien met en scène l'histoire P lus qu 'un récit , l'his ­ toire est un puzzle dont les pièces appar­ tiennent au passé, certes, mais aussi à ce présent dans lequel vit l'historien.

Elle a recours à des documents ou à des témoignages qu 'il faut sélectionner.

Entre ce que racontent ceux qui ont vécu les faits et ce qu 'écrit l 'his­ torien, il y a un déca­ lage .

Pour Michel de Certeau , cette «perte irréparable » constitue la part d'interprétation de l'historien .

L'histoire éclaire le présent 1 'histoire n ' est pas L simplement la recon­ naissance de notre dette env ers un passé qui jus­ tifie notre présent .

I:his ­ toire écrite ouvre la voie à l'ethnologie : elle découvre certains aspects nég ligés des traditions orales , qui révèlent la manière de penser d'un peuple.

Pour Michel de Certeau, «le retour aux sources est toujours aussi un modernisme», une mine d'informations sur le monde contemporain .

L'histoire n'est pas le récit désintéressé des événements.

L'historien questionne le passé et l'interprète.

Il ne peut pas faire autrement.

Il faut bien choisir, sêlectionner , segmenter une rêalité passée dont la richesse est infinie.. »