De Philippsburg à Namur, la marche victorieuse des armées de Louis XIV
Publié le 29/08/2013
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Sous la mainmise du commissaire général aux Fortifications, Sébastien Le Prestre de Vauban, la guerre de siège s'éternise. En octobre 1688, contre toute attente, la France parvient enfin à s'emparer de Philippsburg. La prise de cette cité du Bade-Wurtemberg va être suivie d'un véritable feu d'artifice de victoires.
Au début de l'été 1690, aux Pays-Bas, le maréchal de Luxembourg, à la tête d'un contingent français de trente-cinq mille hommes, engage le combat contre le prince-maréchal de Waldeck, au service de l'Empire et des Provinces-Unies. Bien que disposant d'une armée supérieure en nombre — cinquante mille hommes —, ce dernier essuie un cinglant revers à Fleurus.

«
Au nord et au sud,
la France défait
l'adversaire
Sous la mainmise du com
missaire général aux Fortifi
cations, Sébastien Le Prestre
de Vauban, la guerre de
siège s'éternise .
En octobre
1688, contre toute attente , la
France
parvient enfin à s'em
parer de Philippsburg.
La
prise de cette cité du Bade
Wurtemberg va être suivie
d 'un véritable feu d'artifice
de victoires.
Au début de l 'été 1690, aux
Pays-Bas, le maréchal de
Luxembourg, à la tête d'un
contingent français de trente
cinq mille hommes, engage
le combat contre le prince
maréchal de Waldeck, au ser
vice de l'Empire et des Pro
vinces-Unies .
Bien que dis
posant d'une armée supé
rieure en nombre -cinquante
mille hommes -, ce dernier
essuie un cinglant revers à
Fleurus.
Le I°' juillet, la victoire du
maréchal de Luxembourg sur
les coalisés est totale et ne
souffre aucune contestation .
« Huit mille prisonniers, six
mille morts, deux cents dra
peaux ou étendards, le
canon , les bagages, la fuite
des ennemis, furent les mar
ques de la victoire » , écrit
Voltaire dans son Siècle de
Louis XIV.
Après avoir ainsi mis les
troupes impériales en dérou
te, le Roi-Soleil jette son
dévolu sur la Savoie .
Le 18
août, dans le Piémont, non
loin de Saluces , « l'armée
française n 'eut que trois
cents hommes de tués ; celle
des alliés, commandée par le
duc de Savoie, en eut quatre
mille ».
Défait par le maré
chal Nicolas de Catinat, Vic
tor -Amédée de Savoie perd
presque intégralement son
duché .
L' année suivante , le
maréchal Catinat en profite
pour mettre également la
main sur le comté de Nice.
De son côté , le maréchal de
Luxembourg n 'est pas en
reste.
Cette même année , il
met une seconde fois en
déroute l'armée du revan
chard prince de Waldeck à
Leuze.
Un triomphe sur
terre,
un désastre
sur
mer
Vauban, passé maître dans
l'art des sièges, met tout en
œuvre pour faire plier la ville
de Namur.
Mais il sait aussi
s'effacer devant son roi .
Le
5 juin 1692, c'est à la tête de
ses troupes , en véritable
chef de guerre, que Louis XIV
lance en personne l'assaut .
Dans son Ode sur la prise de
Namur, !'écrivain Nicolas Boi
leau remarque qu'à « cet
astre redoutable , toujours un
sort favorable s'attache dans
les combats ».
li voit juste .
Le 30 juin, après
s'être emparé de la ville,
Louis XIV prend la citadelle
de Namur .
C'est une victoire
retentissante pour le roi de
France, qui, raconte son his
toriographe officiel , le poète
dramatique Jean Racine, a
« emporté, en cinq semai
nes, une place que les plus
grands capitaines de l'Europe
avaient jugée imprenable » .
En quelques mois, le Roi
Soleil a transformé le reste
de l'Europe en brasier .
Une
Europe rougie par le sang
des combats et qui semble
impuissante sur terre .
Mais il en va tout autrement
sur mer.
Alors que , au début
du mois de juin, Louis XIV
s'apprête à faire rompre
Namur , sa flotte subit à La
Hougue une défaite telle
que la France va devoir défi
nitivement céder la maîtrise
des mers à l'Angleterre .
UN MARIAGE
REFUSÉ ET UNE
HAINE TENACE
Guillaume d'Orange, stathouder de Hollande et
roi d'Angleterre, voue une
haine tenace au Roi-Soleil.
Dans ses Mémoires, Saint-
Simon en explique les
raisons.
Avec mademoiselle de La Vallière, Louis XIV a
eu une fille bâtarde, Marie
Anne de Bourbon, qui sera légitimée et deviendra
princesse de Conti en 1666.
Or, le roi de France a un moment projeté de la marier à Guillaume d'Orange.
Il « la lui fit proposer dans
un temps où ses prospérités et son nom dans l'Europe lui persuadaient que cela serait
reçu comme le plus grand
honneur et le plus grand
avantage.
Il se trompa.
Le prince d'Orange était fils
d'une fille du roi
d'Angleterre Charles I", et sa
grand-mère était fille de
!'Électeur de Brandebourg.
Il s'en souvint avec tant de
hauteur qu'il répondit
nettement que les princes
d'Orange étaient
accoutumés à épouser
des filles légitimes des
grands rois, et non pas leurs
bâtardes.»
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