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Définit-on bien l'homme en disant qu'il est un être qui s'invente des Dieux ?

Publié le 23/08/2005

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Vico(auteur de La science nouvelle) voit dans la création d'un dieu la réaction face à un événement naturel qui a effrayé les premiers hommes, la foudre. Dès lors, ils ont inventé un dieu et y ont cru. Pour Hobbes, comme pour Hume, la croyance religieuse découle d'un sentiment d'impuissance devant la fragilité de la destinée humaine. " l'angoisse humaine en face des dangers de la vie s'apaise à la pensée du règne du bienveillant de la Providence divine." Freud De même, Nietzsche voit Dieu comme une création de l'homme face à la souffrance et à la mort et Marx le suivra dans cette voie, en voyant dans la religion " le soupir de la créature accablée." L'homme athée existe, il exhorte à prendre sa vie en main C'est donc parce que l'homme craint le monde et les douleurs de l'existence, parce qu'il a conscience de sa finitude qu'il est poussé à croire en des dieux. Pourtant, il est possible de ne pas se fabriquer de dieu. - Sartre donnera une des voies pour supprimer les dieux de l'existence. Selon, lui, l'homme ne doit pas s'effrayer de sa finitude. Il doit reconnaître le néant sur lequel est basée son existence.

 

Il existe dans toutes les civilisations, des traces de croyance en des dieux, croyance que l’on appelle pour les premières civilisations mythologie et pour des nations ultérieures religion. Le terme religion vient du latin religare qui signifie "relier". Il désigne donc la mise en relation entre les hommes et un être transcendant, séparé du reste du monde et tout-puissant. Il existe deux versants du phénomène religieux : un aspect subjectif qui est le sentiment religieux et un aspect objectif à savoir les cérémonies, rites,...  On trouve une multitude de croyances très diverses. Il s’agit ici s’il est dans la nature de l’homme de croire en des êtres supérieurs, des dieux et non pas de distinguer si les dieux existent réellement ou non. L’homme de par sa raison est amené à s’interroger sur la nature mais ne trouvant pas toutes ses réponses semblent croire en un principe supérieur qui régirait le monde. Cependant, peut-on pour autant dire que tout homme s’invente des dieux ? N’existe-t-il pas des individus athées ? Mais les dieux sont-ils forcément des êtres ? Ne croit-on pas en autre chose : en ses idoles, en la science, en l’informatique ?

 

« monde-là dont la religion est l'arôme spirituel ».

Ainsi, à travers la critique de la religion, la critique doit atteindre la situation réelle de l'homme. « L'abolition de la religion en tant que bonheur illusoire du peuple est l'exigence que formule son bonheur réel.Exiger qu'il renonce aux illusions sur sa situation, c'est exiger qu'il renonce à une situation qui a besoin d'illusions.

La critique de la religion est donc en germe la critique de cette vallée de larmes dont la religion est l'auréole. » Supprimer l'illusion religieuse, c'est donc exiger le bonheur réel des hommes.

Dépouiller « les chaînes des fleurs imaginaires », c'est du même coup inviter l'homme à rejeter « les chaînes » et cueillir « les fleurs vivantes ».

Plus fondamentalement, détruire les illusions de l'homme, qu'elles soient religieuses ou autres, c'est le rendre à la vraieréalité « pour qu'il pense, agisse, façonne sa réalité comme un homme sans illusions parvenu à l'âge de la raison, pour qu'il gravite autour de lui-même, c'est-à-dire de son soleil réel ».

C'est donc d'une véritable « révolution copernicienne » qu'il s'agit : passer de la religion, « soleil illusoire qui gravite autour de l'homme » à l'homme qui gravite « autour de lui-même ». La première tâche de la philosophie qui est au service de l'histoire, c'est, certes, de dénoncer « la forme sacrée de l'auto-aliénation de l'homme », mais aussi de démasquer « l'auto-aliénation dans ses formes non-sacrées ». « La critique du ciel se transforme par là en critique de la terre, la critique de la religion en critique du droit, lacritique de la théologie en critique de la politique. » Pour Marx , il s'agit donc d'aller plus loin que la simple critique de la religion à laquelle Feuerbach s'arrêtait.

C'est la raison pour laquelle il s'attaque à la philosophie spéculative allemande de l'Etat et du droit - philosophie qui pensel'Etat moderne en faisant abstraction de l'homme réel et qui ne peut satisfaire l'homme que de manière imaginaire,philosophie qui n'est au fond qu'une copie dont l'original est la religion.

C'est la raison pour laquelle il invite lesAllemands, qui, sur un plan politique, « ont pensé ce que les autres peuples ont fait », à aller jusqu'à la critique pratique du monde réel, c'est-à-dire jusqu'à la transformation révolutionnaire de la société.

D'où la fameuse thèse XIsur Feuerbach. « Les philosophes n'ont fait qu'interpréter le monde de diverses manières, il faut le transformer ». Dans « L'Idéologie allemande », Marx affirme que le communisme (société sans argent,.

sans classes, sans Etat – qui suppose un plein développement des forces productives) n'est ni « un état qui doit être créé », ni « un idéal sur lequel la réalité devra se régler », mais « tout simplement le mouvement réel qui abolit l'état actuel ».

Reste que la révolution d'octobre 1917 a soulevé un immense espoir et que, très vite, le communisme est devenu un idéalet le marxisme d'une certaine manière, une nouvelle religion où l'homme à pris la place du Dieu de la théologiechrétienne.

L'homme communiste, libéré de l'exploitation, du pouvoir étatique; l'homme désaliéné, ayant perdu, enparticulier, ses illusions religieuses, est alors devenu l'équivalent de Dieu pour de nombreux intellectuels, et lespartis communistes se sont mystiquement identifiés au prolétariat rédempteur dans le but avoué de réaliserd'abord, par la révolution, la société sans classes, puis de dominer progressivement la nature par la science et latechnique.

Le résultat, on le connaît. A Marx qui considère la religion comme protestation illusoire contre la misère, on peut opposer la réalité de certains faits.

Il y a des prêtres qui s'engagent réellement auprès de ceux qui souffrent et luttent pour transformer leschoses.

La religion n'est pas toujours « opium », elle peut aussi être un facteur de prise de conscience et favoriser les luttes.

On peut songer, en particulier, à la théologie de la libération en Amérique du Sud. L'homme athée existe, il exhorte à prendre sa vie en main C'est donc parce que l'homme craint le monde et les douleurs de l'existence, parce qu'il a conscience de sa finitudequ'il est poussé à croire en des dieux.

Pourtant, il est possible de ne pas se fabriquer de dieu.- Sartre donnera une des voies pour supprimer les dieux de l'existence.

Selon, lui, l'homme ne doit pas s'effrayer desa finitude.

Il doit reconnaître le néant sur lequel est basée son existence.

Aucune transcendance, aucun dieu nesous-tend sa vie et ne peut lui donner du sens.

C'est à l'individu de prendre conscience de son entière liberté etd'assumer entièrement son existence et ses actes.. »

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