Devoir de Philosophie

definition desir et conscience

Publié le 01/12/2012

Extrait du document

desir
LE DESIR : Le langage courant confond le désir, le besoin et la volonté. Il faut pourtant bien les distinguer.Le besoin relève de la nature ; comme nous, les animaux ont des besoins, qu'ils doivent satisfaire pour vivre. La volonté est un pouvoir positif de décision qui est en général considéré comme une qualité. Au contraire, le désir est une notion foncièrement contradictoire. Le désir est un aspect de notre condition qui peut être jugé fâcheux. Il est aussi pourtant à la source de notre grandeur. Démesure du désir Le désir -du latin desiderare : regretter l'absence de quelqu'un ou de quelque chose - peut être défini comme une tendance, un effort, vers quelque chose, accompagné ( e) de la conscience de cette inclination. Il se distingue donc du besoin pour le meilleur et pour le pire. Pour le meilleur, car le désir est une motivation puissante pour toutes les actions et entreprises humaines : « Rien de grand ne s'est accompli dans le monde sans passion « (Hegel). Et pour le pire, car le désir loin de s'éteindre lorsqu'il atteint son objet, s'aiguise et se reporte sur un autre objet. C'est pourquoi Socrate compare dans le Gorgias l'homme aux Danaïdes, condamnées à remplir un tonneau percé jusqu'à la fin des temps. Désir et reconnaissance Le désir peut être considéré comme l'essence de l'homme en tant que puissance d'affirmation et de création (Spinoza, Ethique, 3). Le désir est pourtant « négatif « en ce sens qu'il est volontiers agressif, voire destructeur, lorsqu'il rencontre des obstacles. L'autre, ou le désir de l'autre, sera le plus souvent cet obstacle. Dans ce que l'on nomme « la dialectique du maître et de l'esclave «, Hegel explique que tout homme recherche la confirmation de sa valeur en tentant d'imposer son point de vue à l'autre. Et cette « lutte pour la reconnaissance « peut aller jusqu'au conflit violent. « Toute conscience, écrit-il, poursuit la mort de l'autre «. Le vainqueur est le maître, le vaincu, l'esclave. Positivité du désir ? Les anciens ont bien souvent condamné le désir au nom du bonheur « Quant au désir, pour le moment, renonces-y totalement : car si tu désires l'une des choses qui ne dépendent pas de nous, tu ne seras pas heureux, c'est inévitable « Epictète, Manuel . A la suite de Descartes et de Spinoza , les modernes ont davantage insisté sur la positivité du désir. Désirer, bien sûr, c'est prendre des risques. Mais si nos passions, qui sont les formes exacerbées de nos désirs, peuvent être dangereuses car elles nous exposent aux frustrations et au chagrin, elles ont en même temps notre force et nous honorent. Que vaudrait la vie sans le désir ? Pour Niezsche, il ne faut pas renoncer à nos désirs. Il faut tenter de les embellir, de les magnifier, ou encore de les « sublimer «. La conscience : On admet généralement que la conscience est le propre de l'être humain au même titre que la raison. Pourtant, la conscience est une forme de présence au monde qui semble commune à certains animaux et aux être humains. On distinguera donc, en toute rigueur, la conscience spontanée, commune aux animaux supérieurs et à l'homme, et la conscience réfléchie, propres aux êtres humains. Celle-ci serait plus précisé...
desir

« du monde m’accompagne.

Mais en même temps, la conscience est ce qui me place en position de sujet, seul, parmi tous les êtres vivants, à posséder le sentiment de mon existence mais aussi la crainte de la mort.

De Socrate ( « Connais-toi toi-même ») à Kant, les philosophes classiques accordent donc à la conscience une place centrale dans leur tentative de définition de l’homme.

« Qu’est-ce donc que je suis ? Une chose qui pense.

Qu’est ce que cela ? C’est bien une chose qui doute, qui connaît,qui affirme,qui nie, qui veut, qui ne veut pas,qui imagine aussi et qui sent » ( Méditations Métaphysiques 2) Le philosophe Pascal récuse pour sa part l’idée de conscience- substance (« une chose » pensante) et lui préfère la métaphore du roseau qui évoque non seulement la grandeur de l’homme mais aussi sa fragilité : « La grandeur de l’homme est grande en ce qu’il se connaît misérable.

Un arbre ne se connaît pas misérable.

C’est donc être misérable que se connaître misérable ; mais c’est être grand que de connaître qu’on est misérable. Pensée fait la grandeur de l’homme[…] L’homme n’est qu’un roseau, le plus faible de la nature.

Mais c’est un roseau pensant » Toute conscience est une conscience morale La conscience serait donc la capacité de se séparer de soi-même pour se « représenter », et pour s’interroger sur le sens de notre existence.

Elle constitue notre dignité mais aussi notre douleur.

Tout d’abord la conscience implique la responsabilité de nos actes.

Je suis l’auteur de mes actes ; je le sais, aussi je ne peux m’en désolidariser, car j’ai conscience de mon unité malgré la diversité de mes pensées ou de mes sentiments : le fait de dire « Je » en témoigne, et ceci dans toutes les langues ou cultures, même si ce mot n’existe pas séparément : « Posséder le « Je » dans sa représentation : ce pouvoir, écrit Kant, élève infiniment l’homme au-dessus de tous les êtres vivants sur la terre.

Par là il est une personne, et grâce à l’unité de la conscience dans tous les changements qui peuvent survenir, il est une seule et même personne… » ( Anthropologie du point de vue pragmatique ).

Mais cette aptitude à nous reconnaître dans nos propres actes, qui n’est pas dissociable de la liberté, est aussi source de souffrance.

Puisque je suis conscient de ce que je fais – dès lors que je ne suis pas jugé aliéné – je dois en répondre devant les tribunaux humains mais aussi devant ma propre conscience, à laquelle je ne peux échapper et qui ne prononce jamais de « relaxe » définitive.

Un homme sans conscience ne serait plus un homme.

Or il arrive que notre conscience nous tourmente malgré nous, en nous reprochant des actes ou des pensées que nous n’avons pas voulus.

Tel est le ressort des grandes tragédies antiques. La communication des consciences La philosophie classique a eu tendance à considérer la conscience comme auto-suffisante, voire seule au monde, à la suite de Descartes a imaginé que la certitude de soi était antérieure à la connaissance du monde et plus ferme qu’elle : « Or maintenant je sais avec certitude que je suis, et en même temps, qu’il se peut que toutes ces images et généralement que tout ce qui est rapporté à la nature du corps ne soient rien que des rêves ».

Aujourd’hui on ne considère plus la conscience comme une sorte de bulle ou de ballon, susceptible de se gonfler au point d’accueillir le monde entier pour le représenter ou l’exprimer .A la suite notamment de Hegel, puis de Husserl, la philosophie moderne insiste sur le caractère ouvert de la conscience : « toute conscience est conscience de quelque chose ».

Les phénoménologues (Husserl, Merleau-Ponty) nomment intentionnalité cette structure d’ouverture de la conscience : nous avons besoin de l’autre pour accéder à nous-mêmes , paradoxalement.

« L’autre est le médiateur entre moi et moi-même » (Sartre).

La psychanalyse, enfin, confirme ce point de vue.

La conscience n’est pas entièrement transparente à elle-même, ni maîtresse d’elle-même.

Pour nous comprendre nous même, pour nous représenter et nous construire, nous avons besoin des autres, du point de vue da l’autre.

La conscience n’est donc pas le miroir de tout l’univers, mais plutôt un miroir de miroirs qui répercute sans fin des images entrelacées de nous-même, des nos proches et de l’univers dans son ensemble.

On appelle « intersubjectivité » la communication immédiate et intuitive des consciences entre elles. LE DESIR :. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles