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DESCARTES: Le « Discours de la méthode »

Publié le 13/04/2011

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C'est dans le Discours de la méthode (1637) que Descartes a donné le résumé, et pour ainsi dire lancé le manifeste de sa philosophie. Le premier titre auquel il avait songé indique bien son intention : « Projet d'une science universelle qui puisse élever notre nature à son plus haut degré de perfection. « Il abandonna ce titre sur Je conseil du Père Mersenne, et s'arrêta à celui de « Discours de la méthode pour bien conduire sa raison et chercher la vérité dans les sciences, plus la dioptrique, les météores et la géométrie qui sont des essais de cette méthode «. La méthode nouvelle tient tout entière dans ces quatre règles : « 1° Ne recevoir jamais aucune chose pour vraie que je ne la connusse évidemment être telle. «2° Diviser chacune des difficultés en autant de parcelles qu'il se pourrait. « 3° Conduire par ordre mes pensées en commençant par les objets les plus simples. « 4° Faire des dénombrements entiers. «

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« René DESCARTES 1596- 1650 Le Discours de la méthode pour bien conduire sa raison et chercher la véritédans les sciences L'initiateur de la philosophie moderne Descartes marque une étape importante dans l'histoire de la philosophie.

Comme l'a exprimé Hegel, dans ses Leçons sur l'histoire de la philosophie, il a été de fait : ...le véritable initiateur de la philosophie moderne, en tant qu'il a pris le penser pour principe.

On ne saurait se représenter dans toute son ampleur l'influence que cet homme a exercée sur son époque et sur les temps modernes. Il est ainsi un héros qui a repris les choses entièrement par le commencement, et a constitué à nouveau le sol de la philosophie, sur lequel elle est enfin retournée après que mille années se soient écoulées.

» Reste à déterminer quel est le texte déterminant dans l'oeuvre de Descartes.

Nous avons hésité quelque temps entre le Discours.

de la méthode (1637) et les Méditations métaphysiques (1641).

Il s'agit de deux ouvrages essentiels dans l'histoire de la philosophie.

De plus, ils s'inscrivent l'un et l'autre dans le même projet de l'auteur : fonder la pensée sur de nouvelles bases solides.

Nous avons opté, après hésitation, pour le Discours de la méthode qui a le mérite de l'antériorité.

Si les Méditations sont plus développées, c'est qu'elles veulent se poser comme une explicitation des thèses du Discours qui ne fut pas très bien accueilli par le monde des philosophes auquel s'adressait Descartes. En effet, Descartes n'a pas rencontré l'unanimité parmi ses lecteurs.

Né en Touraine (La Haye), après des études au collège des jésuites de La Flèche, il passe une licence en droit à Poitiers, puis, après quelques voyages, s'engage dans l'armée hollandaise du prince Maurice de Nassau.

Il s'intéresse alors aux sciences appliquées.

La rencontre d'Isaac Beeckman, un jeune savant hollandais, le ramène à la physique, aux mathématiques et à la géométrie.

Il tente de concevoir une méthode permettant de résoudre tous les problèmes de géométrie quels qu'ils fussent (novembre 1619).

De là, il se pose la question d'une méthode plus générale qui puisse résoudre tous les problèmes que l'esprit humain peut se poser, dans quelque ordre de recherches que ce soit.

A cette époque, il perçoit que les sciences sont comme les branches d'un seul arbre, constituant toutes ensembles un seul corps.

Il fait un songe dont il déduit qu'il a une mission divine de rénover toutes les sciences.

Il s'attaque tout d'abord à la géométrie.

En 1628, il élabore les idées métaphysiques qui seront contenues dans les Méditations.

Mais à cette époque, c'est sa physique qu'il met en forme (Le Monde) Lorsqu'il apprend que l'Inquisition vient de condamner Galilée, il s'abstient de publier cet ouvrage (1633).

Il publie la Dioptrique, les Météores et la Géométrie pour montrer l'intérêt de sa méthode.

Il conçoit le Discours de la méthode comme une sorte de préface à tous ces livres. Mais l'ouvrage ne recevant pas l'accueil attendu, il décide de le réorganiser, de le restructurer selon un autre plan. Ce furent les Méditations, qui ne furent pas mieux reçues.

Il reprend alors ses grands principes dans un ouvrage de forme scolaire : les Principes de philosophie (1644), en espérant que le grand public (« les honnêtes gens ») lui fera meilleur accueil : ce qui convient à ces esprits cultivés, c'est une philosophie qui soit d'abord une Sagesse, c'est-à- dire un moyen de cultiver son intelligence et de régler ses moeurs.

Il écrit alors une importante préface à la traduction française des Principes (1647).

Il entretient, sur les questions morales, une longue correspondance avec Elisabeth de Bohême dont il va tirer le contenu de son dernier ouvrage : Les Passions de l'âme (Paris, 1649). Fatigué, il s'installe chez la reine Christine de Suède où il meurt le 11 février 1650. Résumé Dans une très courte introduction, Descartes annonce le découpage en six parties de son Discours. 1.

Diverses considérations touchant les sciences « Le bon sens est la chose du monde la mieux partagée.

» S'il existe une diversité d'opinions parmi les hommes, ce n'est pas que certains soient capables de connaître le vrai et d'autres non, mais que certains conduisent bien leur raison (leur « bon sens ») tandis que d'autres la conduisent mal.

Descartes explique qu'il veut parler de la méthode qu'il a eu la chance de trouver. Il commence par raconter ses études au collège de La Flèche où il découvrit, au contact d'excellents enseignants, les humanités, la philosophie et les mathématiques.

Plus tard, il étudia le droit et un peu la médecine.

Cependant cette étude ne lui donna pas la connaissance « claire et assurée » qu'il en attendait de tout ce qui est utile à la conduite de la vie.

C'est pourquoi, renonçant à ne chercher la science que dans les livres, il se mit à voyager et à observer le. »

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