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Descartes: Principes de la morale par provision

Publié le 23/03/2015

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La morale de Descartes est composée de deux parties distinctes et en même temps intrinsèquement liées.

 

C'est essentiellement à la première que les lignes suivantes sont consacrées.

 

Même si le Traité des Passions est certainement plus complet, it apparaît pour le lecteur moderne aussi dépassé que tes traités de physique antique.

 

Dans le Discours de la méthode, Descartes précise que si, bien entendu, c'est seulement par la connaissance parfaite qu'il est possible d'orienter correctement sa volonté dans l'action, il y a quelque difficulté à pouvoir appliquer pareil précepte dans l'urgence de la décision pratique.

 

Aussi Descartes propose-t-il un ensemble de règles, qu'il dit avoir découvertes dès 1618, et qui permettent d'agir : c'est la morale par provision, c'est-à-dire provisoire, dans l'attente de recherches plus complètes.

 

La morale par provision s'élabore sous forme de maximes.

 

La première maxime consiste en premier lieu à respecter tout à la fois les «lois et coutumes« du pays où l'on vit, et de se conformer également à la religion «en laquelle Dieu m'a fait la grâce d'être instruit dès mon enfance«.

 

Il n'est pas évident de savoir s'il convient de se conformer à la religion par conformisme social ou parce que la religion en question, catholique, est considérée comme la bonne.

 

La troisième maxime recommande la modération des désirs : car si l'action sur le monde est difficile et incertaine, celle sur soi reste toujours possible et ainsi il faut «toujours chercher à [se] vaincre plutôt que la fortune«.

 

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« Maxime de la volonté constante La troisième maxime recommande la modération des désirs: car si l'ac­ tion sur le monde est difficile et incertaine, celle sur soi reste toujours possible et ainsi il faut « toujours chercher à [se] vaincre plutôt que La fortune ».

Rien là-dedans que de très courant au xv1· et au XVII" siècle où la morale antique du juste milieu et de la maîtrise des désirs connaît un sensible retour, comme on le voit chez Montaigne.

Ces maximes se retrouvent dans l'œuvre définitive de Descartes sur la morale, le Traité des Passions.

Sans aborder cette œuvre qui développe une connaissance de l'homme pour pouvoir prouver en droit ces maxi­ mes, on ne peut que souligner combien cette morale, si elle permet de parvenir au bonheur dans la vie quotidienne, est loin des préoccupa­ tions religieuses alors que l'Eglise fournit sur tous les points abordés des préceptes de vie.

Même si Descartes se pense comme un défenseur de la religion, l'on retrouve dans cette élaboration personnelle de la mora­ le le principe qui gouverne la métaphysique.

Au départ se trouve l'indi­ vidu, seul socle de la connaissance et de l'action, certitude première que ne peuvent remplacer des règles toutes extérieures comme le sont cel­ les de l'Eglise.

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