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Desirer est ce nécessairement souffrir ?

Publié le 14/01/2013

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Désirer est ce nécessairement souffrir ? Désirer vient du latin « desiderare « qui signifie constater l'absence, regretter l'absence de, et de se définit étymologiquement comme aspirer à posséder quelque chose que l'on ne possède pas. Le désir est donc la recherche d'un objet que l'on imagine ou que l'on sait être source de satisfaction. L'acquisition de la chose que l'on désire est donc pour nous une source de plaisir mais cependant ressentir cette joie est en totale opposition avec la sensation de souffrance, qui est de ressentir une douleur physique ou morale. Alors associer la notion de désir n'est elle pas paradoxal ? Nécessairement est ici le connecteur logique de cause, il désigne, selon sa définition philosophique quelque chose qui ne peut pas ne pas être, par conséquent, elle entraine le fait que est que le désir implique inévitablement la souffrance ? A quelle échelle devons considérer la notion de désir ? En effet les animaux eux, ne sont pas établit au sens propre du désir mais agissent par instinct tandis que l'homme lui va se poser des questions et peser le « pour et le contre «. On peut alors se demander si le désir existerait sans la souffrance ? Ou si le désir implique la souffrance ? Mais également si le désir implique la souffrance et que la souffrance implique le désir ? Nous analyserons d'abord le fait que désirer aspire forcément à la souffrance. Mais le désir peut il exister sans forcément impliquer la sensation de souffrance ? Sait-on si l'absence de désirs donne naissance ou non à la souffrance ? * ** Le désir est une sensation de manque, alors lorsqu'on désire ne souffrons pas déjà ? Selon l'optique naturalise, Epicure propose une classification des désirs. Pour lui il en existe trois : les désirs naturels et nécessaires comme se nourrir, assouvir nos besoins vitaux, il existe les désirs naturels et non nécessaires comme manger des bons repas ou être bien habillé pour un coût élevé, il existe enfin les désirs non naturels et non nécessaires comme la gloire et la richesse. Pour la première catégorie de désirs selon Epicure, il faut les satisfaire puisqu'ils sont indispensables à notre survie et l'inaccomplissement de ceux-ci provoque donc une souffrance plus physique que morale, par exemple, une personne qui a faim a le désir de manger, elle va donc ressentir une douleur à l'estomac et va essayer par tous les moyens d'estomper cette douleur. La deuxième catégorie qui concerne les désirs naturels et non nécessaires, ce sont des variations des désirs nécessaires, ceux-ci sont des souffrances morales, en effet, par exemple, lorsque qu'un être humain possède des pates mais qu'elle désire manger de la haute gastronomie, elle éprouvera une souffrance morale et elle essaiera par conséquent de le satisfaire, cependant si la souffrance physique de la faim se fait ressentir, elle mangerais donc les pates. Néanmoins, il ne faut pas satisfaire ces désirs trop souvent de peur d'en devenir esclave et de ne vouloir que ces désirs là, au quel cas, la souffrance sera double, morale et physique. Quant à la troisième catégorie de désirs, les désirs non naturels et non nécessaires, ils entrainent dans l'infini du désir, et sont forcément source de souffrance. Ils...

« et sont forcément source de souffrance.

Ils sont incompatibles selon Epicure avec l’autarcie et empêchent l’ataraxie qui est l’absence du trouble de l’âme, ils sont donc également incompatible avec le plaisir et nécessairement compatibles à la souffrance, en effet, prenons la richesse pour exemple, elle est insatisfaisable et le riche en voudra toujours plus, il souffrira donc.

La gloire quant à elle est une addiction et elle rejoint la richesse, elle est source de souffrance quoi qu’il en soit.

L’école qui est née en même temps que l’épicurisme est les stoïciens.

Les stoïciens pensent que l’homme n’est pas libre de ces actions, il pense qu’il vit selon la théorie du déterminisme qui est une théorie selon laquelle tout est fait à une cause et on ne peut rien changer aux lois de la nature, il faut donc distinguer les choses qui dépendent de nous et celle qui n’en dépendent pas, alors, celui qui n’accepte pas de « vouloir que les arrivent comme elles arrivent » selon Epictète et qui s’obstine à changer l’ordre de la nature et du social est condamné à souffrir. Schopenhauer présente lui une pensée pessimiste du désir, et pour lui, le désir fait nécessairement souffrir, selon lui le désir est l’expression consciente et individuelle de la volonté.

L’univers tout entier est le lieu de la volonté pour lui et que tout est agi par celle-ci, c’est une puissance aveugle de vie qui n’a aucun fondement et aucune finalité, il nous dit esclave de cette volonté.

En ce sens, le désir est pour lui source de souffrance, en effet, lorsque l’on est en attente de la réalisation du désir, on éprouve un manque, on souffre donc et lorsqu’on le satisfait, on s’ennui.

L’essentiel de notre vie n’est qu’un éternel balancement entre l’ennui et la souffrance, il faut donc renoncer à ses désirs selon lui pour changer cet ordre.

La souffrance est alors notre condition et Schopenhauer est la représentation du pessimisme.

Certains interdits nous poussent à refouler nos désirs, nous sommes frustrés et par conséquent on souffre.

Calliclès, dans le Gorgias rejoint cette idée, pour lui celui qui désire est condamné à être malheureux puisque le désir est une satisfaction lorsqu’il est réalisé mais elle est éphémère et ne dure pas, on éprouve donc le regret et on a le désir de recommencer.

Ceci est donc un cercle sans fin.

Selon lui, le désir implique une satisfaction, de courte durée, cette satisfaction entraine le regret qui reconduit au désir, cependant le regret sera toujours présent et la souffrance également.

Le désir est insatiable comme le préconise Platon lorsqu’il le compare au tonneau des Danaïdes qui est toujours plein mais toujours vide, un désir mènera donc toujours vers un autre jusqu'à ce que l’impossibilité de ce désir apparaisse, la souffrance sera présente également.

Les lois sociales peuvent s’avérer être une source de souffrance, en effet, la société préconise certaines choses à faire ou ne pas faire, la limite entre les bons et les mauvais actes est fixé le plus souvent par la société et la conscience.

Le maintien du « bon » côté est source de souffrance car tous les désirs ne peuvent être réalisé.

En effet, le désir de commettre un meurtre entraine du plaisir à le réaliser dans certains cas mais ce plaisir sera éphémère et la société le punira de son acte, il souffrira donc.

La société influence l’homme dans ses désirs notamment avec celui de la réussite, depuis sa naissance et avec en plus de nos jours l’influence grandissante de la société sur la réussite, l’être humain va tout mettre en œuvre pour réussir car c’est un de ses désirs primaires.

Les échecs alors liée aux différentes tentatives de réussite seront une source de souffrance.

Les désirs tendent donc à la conflictualité entre les êtres, ce sont les conséquences des désirs qui font souffrir.

La jalousie montre qu’on désire souvent ce que les autres désirent, parfois le fait qu’autrui désire un objet est ce qui rend cet objet désirable.

Désirer, c’est être dans l’attente de quelque chose que l’on ne possède pas, c’est donc être dans une situation de manque, le manque est une traduction de la souffrance.

Lorsqu’on les satisfait, on est déçu puisque l’on n’a pas le même résultat que l’on s’était imaginé.

Mais alors peut-on désirer si on ne souffre pas ? En effet, lorsqu’une personne désire gagner une compétition sportive, elle va donc s’entrainer difficilement pour la gagner et va souffrir, cependant si elle atteint son but la récompense sera telle que la souffrance ne sera plus présente.

Néanmoins, si elle échoue, la souffrance aura été vaine et grandira plus en vue de l’échec.

Le désir se rapporte souvent à la souffrance, peut il exister sans elle ? * ** 2. »

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