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« Désirer, est-ce nécessairement souffrir ? »

Publié le 24/07/2012

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L’homme est un être de désirs. Il désire ce qu’il n’a pas et ce qu’il n’est pas. Le désir et la volonté de le satisfaire proviennent du manque. Le désir exprime la volonté de le combler. L’homme désire ce qu’il veut obtenir donc ce qui lui paraît plaisant. Il semble désirer le bonheur, du moins ce qui lui en rapproche. L’homme le désire-t-il peut-être parce qu’il ne le connaît pas ou n’estime pas le connaître. L’absence de bonheur, la souffrance, semble liée au désir car le provoque. Mais le désir dans son expression du manque n’est-il pas également une forme de souffrance ? Et l’insatisfaction ne nous rend-elle pas malheureux ? Désirer et souffrir entretiennent des liens importants. La souffrance est source de désir et le désir peut engendrer à son tour une certaine souffrance. L’homme de désir que nous sommes est-il condamné à souffrir ? Peut-il désirer sans être malheureux ? Le désir provient-il toujours de la souffrance et génère-t-il nécessairement des troubles ? Tout d’abord, manque et souffrance ne sont-ils pas à l’origine du désir ? Mais, le désir n’est-il pas également cause de malheur et de troubles ? Enfin, ne pouvons-nous pas penser que désir et souffrance ne sont pas forcément liés ?

« être bénéfique de le ressentir dans le cas ou le désir est un but et nous pousse à tout faire pour le satisfaire.

C'est le cas du désir de connaissance, le désir de serapprocher du monde intelligible pour Platon, qui peut nous amener par exemple à philosopher.

De plus, le désir n'est pas forcément une torture, certains désirs sontagréables à ressentir.

Par exemple, dans le cas d'une histoire amoureuse, le désir de l'autre est plaisant, souvent plus que le moment ou il est satisfait.

Désirer l'autren'est pas toujours souffrir, c'est aussi être heureux d'une certaine manière.

Le sentiment amoureux lui-même est agréable à ressentir.

Parfois, nous cherchons plus ledésir que la satisfaction.

Les désirs ne sont pas tous causent de malheur et peuvent même nous rendre heureux.Enfin, tous les désirs ne sont pas exprimés à cause d'une situation de manque ou de souffrance.

En effet, nous pouvons penser que les désirs sont liés à des manquesqui ne peuvent pas tous être considérés comme des souffrances.

Par exemple, un couple qui désire des enfants et en ressent le manque, ne souffre pas forcément decette absence.

De plus, quand nous désirons l'amélioration de notre situation, cela signifie-t-il que cette dernière soit invivable et malheureuse ? Non car l'être humainsemble toujours désirer plus que ce qu'il a.

Nous désirons toujours un peu plus d'argent pour vivre, ou plus de temps libre.

D'après Lacan, le désir, lié à une demandetoujours insatisfaite, est constitué d'un manque qui ne peut être comblé.

En effet, les personnes heureuses désirent comme toutes les autres.

Même si la situation quenous vivons n'est pas malheureuse, il ne nous est pas interdit de désirer.

Par ailleurs, le désir sous-entend parfois une idée du bonheur, une certaine connaissance decelui-ci.

Nous ne désirons pas des objets, des personnes ou des états qui pourraient nous rendre malheureux.

Mais pour les désirer, il faut que nous en connaissionsl'existence.

Nous ne pouvons pas désirer quelque chose que nous ne connaissons pas.

Nous pouvons donc affirmer que des désirs ont pour origine un bonheur qui aété connu et non une souffrance.

Désirer ne signifie pas forcément que l'on souffre.Le désir n'est pas toujours la suite ni la cause d'une souffrance.

Désirer et souffrir n'ont pas des liens automatiques. En conclusion, le désir peut apparaître à la suite d'une souffrance.

Il peut également en être la cause.

Cependant, le lien entre le désir et la souffrance n'est pasautomatique.

Nous pouvons désirer sans avoir souffert et nos désirs ne sont pas tous à l'origine de troubles.

Nous désirons toujours plus donc la souffrance n'est pasindispensable au désir.

Mais d'un point de vue pessimiste, le désir constitué d'un manque ne pouvant être comblé n'est-il pas l'expression de la sensation des hommesde ne pas connaître le bonheur ? Et dans son expression, n'est-il pas à l'origine de la convoitise de ce qu'a autrui et d'une forme de souffrance ? Même si celan'apparaît pas toujours de manière évidente, désir et souffrance sont liés et indissociables.. »

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