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Devons-nous écouter ce que NOUS DIT NOTRE CONSCIENCE ?

Publié le 25/01/2020

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conscience

Cependant, le remords montre que je suis capable de me condamner moi-même. N'est-on pas obligé de fonder toute attitude responsable sur la possibilité de ce jugement intérieur, cette mise en question de soi-même que l'on appelle la conscience morale? On comprend le danger des convictions quand elles sont élevées à l'absolu. Mais à l'inverse, si tout vient d'une règle extérieure, comment juger de la légitimité de cette règle? «J'ai obéi aux ordres», dira le fonctionnaire zélé et irresponsable.

Il semble donc que toute moralité suppose de renvoyer à l'intention de celui qui accomplit l'action, à condition d'accepter le caractère problématique de l'action humaine : la conscience n’est pas un sentiment intérieur infaillible, mais le nécessaire engagement du sujet dans ses actes. «Le devoir m'appelle» veut dire que personne ne peut se substituer à moi : je suis responsable pour les autres sans pouvoir me reposer sur leur responsabilité à mon égard. Pour Emmanuel Lévinas, cette responsabilité ne peut se fonder sur la conscience : si ma conscience est la source du monde, seul le surgissement du visage d'autrui, l'imprévisibilité même d'autrui, fait surgir un être qui n'est pas en mon pouvoir et peut questionner mon pouvoir sur le monde. Par lui, je ne suis jamais quitte avec ma conscience.

conscience

« •On pourra nommer fanatisme l'illusion qui prend la conscience, point de vue particulier, pour un absolu.

Dans Léviathan (partie Il, chapitre XXIX, 1651), Hobbes affirme qu'une doctrine inconciliable 1- avec la société civile est celle qui prétend que «chaque fois qu'un ~ homme agit contre sa conscience, c'est une faute».

Il serait pré­ :> somptueux de se faire soi-même juge du bien et du mal.

Ul •«En effet, la conscience d'un homme, et son jugement, c'est tout J.ll un.

Et la conscience, comme le jugement, peut être erronée.» Cette .J situation ne peut conduire qu'à l'état de guerre de tous contre tous, car c'est soumettre la question du bien et du mal aux opinions privées.

Si le mot «bien>> n'a pas le même sens pour tous, faire le bien n'a plus de sens.

On voit où peut conduire ce relativisme, par défaut d'un critère commun du bien et du mal indiqué par la loi, laquelle a pour charge d'exprimer en quelque sorte la «conscience publique».

La voix de la conscience, plutôt que de nous délivrer un savoir qui nous éclaire, ne serait-elle pas plutôt l'écho de nos propres préjugés? Ill.

Voix de la conscience ou appel de l'autre homme? •Cependant, le remords montre que je suis capable de me condamner moi-même.

N'est-on pas obligé de fonder toute attitude responsable sur la possibilité de ce jugement intérieur, cette mise en question de soi-même que l'on appelle la conscience morale? On comprend le danger des convictions quand elles sont élevées à l'absolu.

Mais à l'inverse, si tout vient d'une règle extérieure, comment juger de la légitimité de cette règle? «J'ai obéi aux ordres ll, dira le fonctionnaire zélé et irresponsable.

• Il semble donc que toute moralité suppose de renvoyer à l'inten­ tion de celui qui accomplit l'action, à condition d'accepter le caractère problématique de l'action humaine : la conscience n'est pas un sentiment intérieur infaillible, mais le nécessaire engagement du sujet dans ses actes.

«Le devoir m'appelle>> veut dire que personne ne peut se substituer à moi : je suis responsable pour les autres sans pouvoir me reposer sur leur responsabilité à mon égard.

Pour Emmanuel Lévinas, cette responsabilité ne peut se fonder sur la conscience : si ma conscience est la source du monde, seul le surgis­ sement du visage d'autrui, l'imprévisibilité même d'autrui, fait surgir un être qui n'est pas en mon pouvoir et peut questionner mon pouvoir sur le monde.

Par lui, je ne suis jamais quitte avec ma conscience.

> Flash bac p.

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