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Dissertation sur Hobbes et Rousseau

Publié le 17/04/2015

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Pour Hobbes, dans Le Citoyen écrit en 1642, l'homme est un être désirant et animé par la vanité. Dans son Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes, écrit en 1754, Rousseau, de son côté, défendait au contraire une bonté naturelle originelle, corrompue par la société. Un des sujets sur lequel ils sont opposés est la domination politique(autorité). L'autorité désigne le pouvoir, mais aussi le fait même du pouvoir (avoir de l'autorité). Elle implique une relation d'inégalité entre deux hommes. Comment un homme peut-il se laissser dominer par un autre ? Cette domination politique fait-elle partie de notre nature? Selon les textes de Rousseau et de Hobbes, j'entend démontrer que les conceptions des deux philosophes diffèrent quand il s'agit de domination politique dans un état de nature primitif. De façon à démontrer mon point, le point de vue de Rousseau sera discuté et ensuite celui de Hobbes afin d'en déduire les similarités et les différences. A) Le point de vue de Rousseau Dans le texte de Rousseau,concernant la domination et la servitude, les thèmes abordés sont l'aliénation, justice,liberté,mal, passion, pauvreté et richesse ainsi que le thème de l''état de nature primitif. Dans une perspective rousseauiste, on trouve un processus qui est fondé sur la dénaturation de l'homme; c'est la qu'apparaissent la métallurgie et l'agriculture, ce qui crée une nouvelle division du travail, et ce qui pousse à distribuer les terres, d'où débute la nécessité aux premières règles de justice. Les techniques, les arts, le langage se développent.En gros, les facultés humaines sont peu à peu développées. Selon Rousseau, passer de l'état de nature à l'état social est plus complexe que chez Hobbes. Dans la théorie de Hobbes, nous pouvons y trouver deux étapes distinctes: d'abord il y a l'état de nature, ou l'état de guerre perpetuelle, ensuite l'État politique. De la part de Rousseau, il y a d'abord l'état de nature stable, puis ''le commencement de la société'' et ensuite l'état social. Encore dans la conception de Rousseau, la notion de propriété apparaît avec la division du travail et le développement de la mé...
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« me contraindre à pourvoir à sa subsistance pendant qu'il demeure oisif ? [...] Sans prolonger inutilement ces détails, chacun doit voir que, les liens de la servitude n'étant formés que de la dépendance mutuelle des hommes et des besoins réciproques qui les unissent, il est impossible d'asservir un homme sans l'avoir mis auparavant dans le cas de ne pouvoir se passer d'un autre ; situation qui n'existant pas dans l'état de nature, y laisse chacun libre du joug et rend vaine la loi du plus fort.» (Rousseau, Page 35-36) C'est donc la société, par l'instauration du droit de propriété qui est responsable de cette inégalité liée à la servitude et la domination.

Ces rapports entre riches et pauvres qui amènent la domination et la servitude, c'est dû à cela que, selon Rousseau, la nature de l'homme se transforme et l'homme devient dépendant de ses semblables (perte de sa liberté naturelle).

(Lapierre, Mélissa)Bref, il n'y a pas pour Rousseau de servitude naturelle ni de domination politique: l'homme est naturellement libre.

C'est un droit inaliénable et cette liberté est sa nature.

Le but de Rousseau est de montrer qu'un contrat ne saurait instaurer légitimement la servitude ou la dominance politique.On ne peut aliéner librement sa servitude.

Toute forme de servitude, pour Rousseau, est provoquée par la violence et non fondée en droit.

L'homme quittant l'état de nature ne peut renoncer à sa liberté: il reste autonome au sein de la société politique en tant qu'il reconnaît comme loi la décision de la volonté générale à laquelle il participe.

Selon Rousseau, la servitude et la domination politique ne peut pas exister dans l'état de nature.

B) Le point de vue de Hobbes « D'où naissent deux différentes espèces de domination, l'une naturelle, comme la paternelle et despotique (selon les termes de l'École), et l'autre instituée et politique » (Hobbes, Page 74) Il existe plusieurs formes de domination, bien différentes en termes de liberté.

Par exemple, l’enfant est soumis à des règles, mais les conséquences liés à sa liberté visent en réalité à lui faire acquérir une plus grande liberté.

C'est pareil concernant la relation entre professeur et élève : la supériorité du prof ne vise qu’à libérer son élève par la connaissance.

Mais, l’esclave n’est pas soumis à une loi qui vise à le libérer, c'est tout à fait le contraire.

La question est donc de savoir si la loi est établie dans l’intérêt du dominé ou du dominant. « La plupart de ceux qui approuvent la domination d'un seul (Hobbes) et la préfèrent à celle de plusieurs (Rousseau) , n'estiment pas pourtant que l'État soit bien gouverné, s'il n'est régi à leur fantaisie.

Mais il faut que ce soit par raisonnement, et non pas avec passion que nous recherchions la différence qu'il y a d'un roi à un tyran.

Je dis donc en premier lieu, qu'ils ne diffèrent pas en ce que la puissance de celui-ci soit plus grande que. »

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