Dissertation sur l'ART
Publié le 30/12/2016
Extrait du document
«
Selon la conception platonicienne, « l’art n’est tolérable, à d éfaut d’ être exclu de la
cit
é id éale, que comme instrument d’une éducation dont la philosophie d étermine le contenu
et le projet ».
Selon Alain Badiou, c
élèbre philosophe fran çais, dans Petit Manuel
d'inesth
étique à propos de Platon : « La th èse est que l’art est incapable de v érit é ou que
toute v
érit é lui ext érieure […] Il en r ésulte que l’art doit être condamn é ou trait é de fa çon
instrumentale. L’art
étroitement surveill é, peut être ce qui accorde à une v érit é prescrite du
dehors la force transitoire du semblant, ou du charme.
L’art acceptable doit
être sous la
surveillance philosophique des v
érit és ». En effet chez Platon, la connaissance de la v érit é
est intelligible. Il y a pourtant une exception qui se trouve dans l’
épreuve du « Beau », qui
immanent (quelque chose qui existe, qui agit
à l’int érieur d’un être et ne r ésulte pas d’une
action ext
érieure) au sensible, r évèle la pr ésence de l’intelligible.
Le savoir, du c ôté de
l’
âme est une certaine activit é de l’ âme, qui proc ède non de la raison mais de l’impulsion de
l’amour.
Ainsi Socrate, notamment dans Ph
èdre pense le d élire, en particulier le d élire
amoureux qui s’enflamme
à la vue de la beaut é et r éveille l’ âme de sa torpeur pour lui
rendre le souvenir de l’Id
ée, parce qu’elle est de toutes les id ées la plus resplendissante. Le
« Beau » est la seule id
ée qui éveille à l’intelligible. Sans flatter les sens, le plus lointain,
assimilable
à l’intelligible devient le plus prochain. Comment comprendre cette esth étique
presque contradictoire ? La v
éritable exp érience esth étique entraine l’Homme au del à des
objets imm
édiats car rien de sensible, d’imm édiat ne peut que tenter d’atteindre la beaut é,
tentative souvent rat
ée.
Dans L’Art et l’illusion , Ernst Gombrich utilise les r
éalisations et les probl ématiques
des artistes occidentaux, depuis les Egyptiens jusqu’
à l’art optique, pour étudier les
ph
énom ènes de la perception visuelle et les aspects psychiques de la cr éation artistique, et
en contre partie de porter un regard neuf, d
ébarrass é de certaines illusions, au sens de
na
ïvet és sur l’histoire de l’art occidental, en l’envisageant du point de vue de la perception
du r
éel et de sa transcription.
Gombrich met luim ême en application la conception de
l’esprit comme « projecteur mobile » qu’il doit
à Karl Popper, un esprit qui construit
progressivement ses rep
ères et ses « v érit és » par une s érie d’exp érimentations, conscientes
ou non, d’hypoth
èses et de corrections, progressant prudemment du familier à l’inconnu.
Ces
études tournent ainsi autour de la notion d’illusion : illusion de v érit é que produisent les
peintures de paysage, illusion de ressemblance pour les portraits, illusions optiques
particuli
ères dues aux types de perspective et aux proc édés de trompel’œil, mais aussi
illusion des impressionnistes, convaincus de ne peindre sur leurs toiles que leurs pures
« images r
étiniennes ». .
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