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Doit-on être de son temps ? Si oui, dans quelle me-sure ?

Publié le 15/09/2014

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temps

Pour les individus, car on ne peut pas vivre tout seul. Même du point de vue moral, nous ne pouvons réaliser notre nature humaine que par le contact avec nos semblables. Or, les com­pagnons d'existence par la fréquentation desquels nous pouvons parvenir à développer notre personnalité propre ne peuvent pas être des hommes du siècle passé ; nous ne pouvons avoir de rapports concrets qu'avec nos contemporains. Sans doute, cer­taines familles pourraient s'organiser en groupement fermé dans lequel on continuerait à vivre comme jadis. Mais, si elle était encore possible, une telle séquestration deviendrait rapi­dement malfaisante pour ceux-là mêmes qui l'auraient décidée afin de se soustraire à la contamination de leur siècle ; privés du stimulant des problèmes nouveaux et de la contradiction, ils s'assoupiraient bientôt dans un dogmatisme inerte.

temps

« règles du savoir-vivre et des exigences du décorum pour l'obser­ vation desquelles on savait se gêner, la préoccupation de la moralité qui maintenait longtemps les jeunes, et surtout les jeunes filles, sous la surveillance de leurs parents ...

La devise " être de son temps ,, a la faveur des esprits à tendance libertaire et jouisseuse beaucoup plus que de ceux qui se préoccupent avant tout de faire leur devoir et de servir.

A l'époque des pénibles restrictions de la guerre et de l'après­ guerre, était-il considéré comme "de son temps,, celui qui acceptait la situation avec courage, ne cherchant pas à frauder les règles du rationnement et soucieux de contribuer pour le bien commun à augmenter la production ? Au contraire, certains le considéraient comme le ridicule témoin d'une époque révo­ lue; mais qu'il renonçât à son bel idéalisme et cherchât à pro­ fiter du désordre économique pour tirer de trafics plus ou moins avouables de gros bénéfices lui permettant une vie large depuis longtemps oubliée des familles honnêtes, alors on disait de lui : "il s'est mis à la page, il est de son temps"· Après ces remarques, il ne sera pas difficile de répondre aux questions posées.

Il.

- DOIT-ON ETRE DE SON TEMPS? La réponse négative n'est évidemment pas acceptable : outre que la prétention de ne pas être de son temps serait chimérique, elle aurait des résultats néfastes pour la société aussi bien que pour les individus.

Pour les individus, car on ne peut pas vivre tout seul.

Même du point de vue moral, nous ne pouvons réaliser notre nature humaine que par le contact avec nos semblables.

Or, les com­ pagnons d'existence par la fréquentation desquels nous pouvons parvenir à développer notre personnalité propre ne peuvent pas être des hommes du siècle passé ; nous ne pouvons avoir de rapports concrets qu'avec nos contemporains.

Sans doute, cer­ taines familles pourraient s'organiser en groupement fermé dans lequel on continuerait à vivre comme jadis.

Mais, si elle était encore possible, une telle séquestration deviendrait rapi­ dement malfaisante pour ceux-là mêmes qui l'auraient décidée afin de se soustraire à la contamination de leur siècle ; privés du stimulant des problèmes nouveaux et de la contradiction, ils s'assoupiraient bientôt dans un dogmatisme inerte.

Et puis leur résolution, si tant est qu'elle puisse être bonne pour eux-mêmes, serait pas trop égoïste.

li faut, en effet, songer. »

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