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Doit-on le respect au vivant?

Publié le 22/03/2005

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La personne humaine se signale par sa liberté. Respecter la personne c'est promouvoir cette liberté: or une telle liberté ne se trouve chez aucun animal, elle constitue un trait propre de la nature humaine.  Le respect s'accompagne de la capacité à dialoguer plutôt qu'à s'affronter. Le respect fait partie des marques d'une communauté de relation dans laquelle la reconnaissance est réciproque: j'attends d'autrui qu'il me respecte autant que je le respecte. Une telle réciprocité n'aurait pas de sens entre les hommes et le reste du vivant. 

II. Mais ne doit-on pas étendre le respect à l'ensemble du vivant ?

L'accroissement massif des interventions humaines sur le monde animal mais aussi sur l'embryon humain dans les premiers stades de son développement semble pourtant imposer une interrogation sur les limites de l'action légitime.

* Un principe de sauvegardeLa question se pose d'abord comme une question de sauvegarde contre des menaces directes : l'action de l'homme à l'égard du vivant provoque la disparition massive d'espèces végétales et animales; la notion de respect mettrait en valeur l'aspect précieux car fragile et non renouvelable à volonté de la vie sur terre.

  •  Pourquoi la question ?

Le respect, notion centrale de la réflexion morale, a longtemps été associé à la notion de personne humaine. Kant précise que nous respectons autrui en tant qu'être raisonnable. Mais le développement de la biologie et des techniques qui en dérivent pose aujourd'hui de façon urgente la question des limites de l'intervention humaine sur le vivant même dépourvu de rationalité. L'enjeu du sujet est donc d'une grande actualité et concerne un débat encore loin d'être tranché. Compte tenu de la complexité de cette discussion, on ne prétendra pas résoudre définitivement la question mais on tentera d'en examiner les aspects principaux.

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