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Doit-on reconnaître avec Rousseau que «Rien ne mérite d'être acheté au prix du sang humain» ?

Publié le 27/02/2008

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Cette citation de Rousseau pourrait se traduire de la façon suivante : aucune fin ne saurait justifier l'usage de la violence portant atteinte à la vie humaine. Tout au long de l'histoire on voit des relations conflictuelles entre les hommes, en particulier la destruction des masses (nazisme), les guerres, les actes de torture, et tous les crimes qui jalonnent la vie quotidienne nous révèlent une violence capable de bafouer la vie humaine en versant son sang. Il faut préciser que ce n'est pas nécessairement l'usage de la force qui fait la violence ; il n'y a violence que dans la volonté d'une conscience d'en réduire une autre à sa merci.  

  • Sens de la question :

 «Doit-on reconnaître« indique une question de devoir ; nous pénétrons ainsi dans le domaine moral et nous sommes invités à dépasser les impulsions de notre sensibilité pour écouter notre conscience morale, notre raison et répondre à la question posée.  

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« valeur humaine doit donc être absolu. B.

Bibliographie : - MACHIAVEL, Le Prince (chap.

XV et XVIII).— MARX, Contribution à la critiqué de l'économie politique (Introduction), Éditions sociales.- LÉNINE, L'Etat et la Révolution.— SOREL G., Réflexions sur la violence.- GANDHI, Lettres à l'Ashram, Albin Michel.— ARON R., Paix et Guerre entre les nations. Organisation du développement A.

Introduction : Pourquoi cette question ?Si on admet sur le plan éthique que toutes les valeurs morales trouvent leur fondement ultime dans la personnehumaine, fin en soi, la formule de Rousseau : «Rien ne mérite d'être acheté au prix du sang humain» semble d'embléejustifiée.

L'homme en tant que valeur absolue ne saurait jamais devenir moyen ou simple valeur d'échange.Formulation du problème :Cependant dès que l'on affronte l'action réelle et ses conditions concrètes, l'histoire montre que ce principe est biensouvent bafoué.

Pour faire que l'homme devienne une fin, ne faut-il pas accepter que le sang humain soit parfoisversé ? Orientation de la recherche :Y a-t-il alors un usage légitime de la violence ? Ou bien a-t-on le devoir de dénoncer absolument avec Rousseautoute atteinte portée à la vie humaine quelle qu'elle soit ? B.

Plan : I.

Classification des cas d'usage de la violence. 1.

Le nazisme (destruction des masses, conséquence d'une obsession raciste et d'un culte de la violence), lescrimes crapuleux ; la torture (avilissement à la fois de la victime et du tortionnaire) ; les guerres de conquête.2.

Dans tous les cas la fin visée est absolument condamnable et on peut affirmer fermement le scandale moral dansl'atteinte portée à la vie de la personne humaine. Transition : On peut se demander cependant si la violence mise au parti de la justice et d'un plus grand bonheur de l'humanitéou au parti de l'ordre et de la politique peut se légitimer. II.

Violence et politique. 1.

Le machiavélisme (cf.

ci-dessus).2.

L'action révolutionnaire : Le marxisme et le léninisme (cf.

ci-dessus).3.

La politique met donc enjeu des intérêts portant sur des nations entières.

Les principes machiavéliques subsistentencore dans l'esprit de certains : pour assurer l'ordre et l'équilibre de la société il ne faut pas hésiter à user deviolence sur quelques-uns et accepter que le sang humain soit versé.

Pourtant, si la personne humaine quelle qu'ellesoit est une fin absolue,comment accepter une telle arithmétique?De même en ce qui concerne l'idéal de justice de l'action révolutionnaire, moralement il est dangereux d'admettreque quelques-uns soient utilisés comme moyens pour atteindre une fin si noble soit-elle. Transition :Nous sommes alors acculés au choix entre la résignation passive et la violence.

N'existe-t-il pas une autre formed'action possible devant les événements ? III.

L'action non violente: 1.

L'exemple de Gandhi (cf.

ci-dessus).2.

Mais la lutte non violente ne conduit pas à supprimer le sacrifice du sang humain ; au contraire dans cette luttechacun doit être prêt à mourir : «Je vois comment je peux prêcher la non-violence à ceux qui acceptent de mourir,à ceux qui ont peur de la mort, je ne le peux.» Il y a, à ce niveau, un sacrifice de soi consenti ; si je me trompe,alors je risque ma vie et non celle des autres.

Cette forme d'action échappe à la contamination de la fin par lesmoyens. Conclusion. »

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