Douter de tout-scepticisme
Publié le 16/12/2012
Extrait du document
«
Le scepticisme est au départ une philosophie s'appuyant sur des observations simples.
Nos sens sont
incapables de nous informer correctement du monde qui nous entoure.
En effet tout dépend de la personne qui
perçoit ces sensations.
L'environnement, son état d'esprit, son histoire, son vécu (ou si c'est un homme ou une
femme) sont autant de paramètres qui vont influencer la perception.
Les résultats et interprétations peuvent
être radicalement différents.
Les sceptiques vont donc pointer cette part de subjectivité.
Cette dernière introduit
alors le doute dès lors qu'on en a conscience.
Lorsque nous percevons quelque chose, il y a toujours une
incertitude sur l'interprétation que l'on peut en faire.
Nous aurions tort de croire que la raison va nous permettre
de solutionner par la logique les erreurs générées par notre subjectivité.
Les sceptiques refusent cette
proposition car cela voudrait dire que le raisonnement permettrait d'aboutir à une certitude.
Or, rien n'est
définitif puisque chaque argument se construit sur d'autres et ainsi de suite. Comme il n'existe pas d'argument
final, il est impossible d'obtenir une certitude.
Chaque jour, il n'est pas possible de n'avoir aucun jugement.
Mais comme le disent les sceptiques, l'opinion est
trop incertaine pour être affirmée, ainsi mieux vaut s'abstenir de toute affirmation positive ou non pour fonder
nos connaissances.
Devons nous douter de tout ? Est-ce une nécessité comme le présente ces derniers, une fatalité pour l'homme
ou une façon de mener sa vie ? Il faut alors étudier les différentes options qui se présentent et voir le doute
comme un moyen d'atteindre un objectif et non un aboutissement.
Lorsque les sceptiques font le constat que l'opinion est une faiblesse et entièrement fausse, plusieurs siècles
plus tard Descartes, même si sa position est semblable, observe les choses d'une manière différente : le doute
est nécessaire principalement parce que les opinions se confrontent sans jamais s'accorder.
Il propose alors
une méthode permettant d'aboutir à la vérité.
Le premier outil est le doute lui-même.
C'est un moyen, non une
fin en soi.
C'est le fruit d'une décision volontaire.
Tous les jugements considérés comme vrai qui lui ont été
enseignés, Descartes décide de « s'appliquer sérieusement et avec liberté à détruire généralement toutes ses
anciens opinions ».
Le doute devient systématique et cet état d'esprit ne peut être obtenu qu'à partir d'une.
»
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