Devoir de Philosophie

Douter de tout-scepticisme

Publié le 16/12/2012

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Le doute est une méthode essentielle de la philosophie et l'un de ses atouts majeurs. C’est un état d’esprit où nous nous demandons si un fait est réel ou non, si une proposition est vraie ou pas. Le doute a sa place dans les sciences, dans la vie morale, sociale, politique. Ainsi, on peut se demander si on peut douter de tout. Est-il légitime ou possible de douter de tout, de la totalité sans exception, de nos croyances et de nos certitudes ?  Le fait de se poser la question sous-entend que douter de tout ne va pas de soi, que si ce n’est pas impossible, ce sera au moins difficile. Il faut aussi se demander jusqu’où va la liberté de penser : au sens théorique, où elle n’entraine aucune conséquence pratique sur la vie et au sens pratique, où cette fois les conséquences peuvent être réelles sur la société. Nous pourrons également nous interroger sur l’étendue et les limites de ces forces de l’esprit. Depuis l’antiquité les philosophes grecs s’interrogent sur la connaissance en tenant tout pour faux de peur de se tromper. Né de ce mouvement de pensée, le scepticisme est une doctrine selon laquelle la pensée humaine ne peut déterminer une vérité avec certitude. Il ne s'agit pas de rejeter la recherche, mais au contraire de ne jamais l'interrompre...

« Le scepticisme est au départ une philosophie s'appuyant sur des observations simples.

Nos sens sont incapables de nous informer correctement du monde qui nous entoure.

En effet tout dépend de la personne qui perçoit ces sensations.

L'environnement, son état d'esprit, son histoire, son vécu (ou si c'est un homme ou une femme) sont autant de paramètres qui vont influencer la perception.

Les résultats et interprétations peuvent être radicalement différents.

Les sceptiques vont donc pointer cette part de subjectivité.

Cette dernière introduit alors le doute dès lors qu'on en a conscience.

Lorsque nous percevons quelque chose, il y a toujours une incertitude sur l'interprétation que l'on peut en faire.

Nous aurions tort de croire que la raison va nous permettre de solutionner par la logique les erreurs générées par notre subjectivité.

Les sceptiques refusent cette proposition car cela voudrait dire que le raisonnement permettrait d'aboutir à une certitude.

Or, rien n'est définitif puisque chaque argument se construit sur d'autres et ainsi de suite.  Comme il n'existe pas d'argument final, il est impossible d'obtenir une certitude. Chaque jour, il n'est pas possible de n'avoir aucun jugement.

Mais comme le disent les sceptiques, l'opinion est trop incertaine pour être affirmée, ainsi mieux vaut s'abstenir de toute affirmation positive ou non pour fonder nos connaissances.   Devons nous douter de tout ? Est-ce une nécessité comme le présente ces derniers, une fatalité pour l'homme ou une façon de mener sa vie ? Il faut alors étudier les différentes options qui se présentent et voir le doute comme un moyen d'atteindre un objectif et non un aboutissement.   Lorsque les sceptiques font le constat que l'opinion est une faiblesse et entièrement fausse, plusieurs siècles plus tard Descartes, même si sa position est semblable,  observe les choses d'une manière différente : le doute est nécessaire principalement parce que les opinions se confrontent sans jamais s'accorder.

Il propose alors une méthode permettant d'aboutir à la vérité.

Le premier outil est le doute lui-même.

C'est un moyen, non une fin en soi.

C'est le fruit d'une décision volontaire.

Tous les jugements considérés comme vrai qui lui ont été enseignés, Descartes décide de « s'appliquer sérieusement et avec liberté à détruire généralement toutes ses anciens opinions ».

Le doute devient systématique et cet état d'esprit ne peut être obtenu qu'à partir d'une. »

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