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Durkheim et Le Suicide

Publié le 17/10/2011

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durkheim

   Dans chaque société qui compose notre planète, il existe des sujets sociaux qui sont dramatiques, tristes, tragiques, et dont les citoyens n’osent que rarement en discuter, spécialement dans la sphère publique. Parmi ces derniers, le suicide reste probablement l’un des exemples les plus anciens et démonstratifs des faits sociaux que les scientifiques tentent toujours d’éclaircir et d’en comprendre le sens. Émile Durkheim, avec son œuvre Le Suicide (1897), est le premier sociologue à mener une enquête sociologique empirique sur ce sujet. S’appuyant sur des principes méthodologiques concrets qu’il avait établit auparavant dans Les règles de la méthode sociologique (1895), Durkheim cherche à définir le suicide comme un fait social à par entière. Notre objectif de se présent travail de semestre sera de présenter et d’analyser les formes de suicide que Durkheim dégage dans son œuvre, pour ensuite les comparer avec les deux actualisations qui seront étudiées plus loin. Nous tenterons de savoir si, en effet, ce classique de la sociologie est encore utile pour les sociologues contemporains, et si oui, de quelles manières ils s’en servent dans leur métier. Le présent travail comportera trois parties de développement pour terminer avec une brève conclusion. La première partie concernera le contexte socio-historique et l’originalité de l’ouvrage, la seconde sera consacrée à une description et analyse des concepts majeurs du livre. Nous conclurons le développement avec un résumé critique de deux textes d’auteurs contemporains qui traitent de l’objet d’étude de ce travail. Les résultats, ainsi qu’un résumé de notre travail seront inclus dans la conclusion, en espérant pouvoir répondre à nos objectifs que l’on s’est fixés auparavant.

durkheim

« suicides dans la vie morale de la société.

Elle n’étiquette pas les individus qui se suicident comme un groupe ou uneclasse distincte de l’ensemble de la société.

La définition de Durkheim implique plutôt le caractère continu du suicideau travers le temps et des sociétés, caractère relié par une série continue d’intermédiaires (variables).

Nous nousattaquons maintenant à la première partie du livre, soit les facteurs extra-sociaux où nous abordons le suicide et lesétats psychopathiques.

Dans cette partie, Durkheim souligne qu’il y a deux sortes de causes extra-sociales quipeuvent avoir une influence sur le taux de suicide : les dispositions organico-psychiques et la nature du milieuphysique.

Le réputé sociologue français cite l’exemple de la folie comme facteur organico-psychique pouvant jouersur le taux de suicide.

En s’appuyant sur les statistiques qu’il va dégager lors de ses enquêtes, il va découvrir que lafolie ne pèse nullement dans la balance.

À l’aide d’un tableau sur les rapports du suicide et de la folie dans lesdifférents pays d’Europe , Durkheim constate, par exemple, que la Norvège se situe au premier rang dans le nombrede fous par 100 000 habitants, mais arrive au quatrième rang sur neuf en ce qui concerne le nombre de suicides parmillion d’habitant.

Il n’existe pas de rapport entre les variations de ces deux phénomènes.

Ce n’est pas à cause quela folie augmente en même temps que le nombre de suicide qu’on peut automatiquement lié l’un à l’autre.

Durkheim aaussi dressé un tableau sur l’alcoolisme et le taux de suicide en Allemagne où il arrive à la conclusion que ce ne sontpas les régions où l’on consomme le plus d’alcool qui présentent le taux de suicide le plus élevé.

Durkheim admet quel’individu atteint de la folie se tue plus facilement que celui qui est sain, mais pas nécessairement en vertu d’unedéfaillance dans son état organico-psychique.

Nous poursuivons maintenant avec le deuxième point des facteursextra-sociaux, soit le suicide et les états psychologiques normaux : La race et l’hérédité.

Au début du chapitre,Durkheim tente de trouver la définition la plus approprié pour ce qui est de la race, mentionnant au passage cellesde Quatrefages et de Broca entre autre.

Il en arrive finalement à conclure que le mot race signifie : « chaquegroupe de nations dont les membres, par suite des relations intimes qui les ont unis pendant des siècles, présententdes similitudes en partie héréditaire » .

Cependant, Durkheim reconnaît qu’il est extrêmement difficile de définirscientifiquement le mot race et reconnaît que sa propre définition n’est pas complète.

Dans ce sens, il prévient lesociologue qu’il doit se montrer prudent quant à l’influence des races sur des phénomènes sociaux tels le suicide.Pour appuyer sa théorie, l’exemple de l’Autriche est particulièrement pertinent pour justifier son analyse.

LesAllemands, sont dispersés aux travers les différentes provinces autrichiennes dans des proportions très différentes.Avec le tableau VII, portant sur la comparaison des provinces autrichiennes au point de vue du suicide et de la race, Durkheim arrive à la conclusion que c’est dans les provinces à minorité allemande importante où la moyenne dutaux des suicides est la plus élevée (140/1 000 000).

C’est bien au-dessus de la moyenne des provinces purementallemandes (106/1 000 000).

Ce qui expliquerait le haut taux de suicide dans les provinces à minorité allemandeimportante, c’est qu’elles sont situées à proximité de Vienne, et donc, Durkheim affirme que c’est la grande ville quiinflue davantage que la race.

Si la race ne constitue pas un facteur réel qui influence le suicide, qu’en est-il alors del’hérédité ? Car l’hérédité est un caractère essentiel de la race, sans qui cette dernière n’existe pas en fait.

Lediscours populaire de l’époque était que les enfants des suicidés étaient davantage portés à mettre fin à leur jours,ayant hérités du tempérament de leurs parents.

Durkheim rejette ces spéculations du revers de la main, affirmantque c’est loin d’être une explication valable à l’objet d’étude.

Bien qu’il souligne quelques cas héréditaires où lesfamilles ont tendance à tous se suicider, ils sont en nombre insuffisant pour justifier une telle prise de position.

Lastatistique qui est à l’étude pour vérifier cette hypothèse revient aux personnes âgés de trente ans et moins.

Àl’aide du tableau IX concernant les suicides aux différents âges au travers la France, la Prusse, la Saxe, l’Italie et leDanemark, Durkheim arrive à la conclusion que c’est davantage les personnes âgées de quarante ans et plus qui sesuicident et par un taux hautement supérieur.

Dans la troisième partie des facteurs extra-sociaux, soit celui desfacteurs cosmiques, Durkheim souligne qu’il y a seulement deux facteurs qui sont supposés avoir une influencesuicidogène, soit le climat et la température saisonnière.

Par contre, ce sont les habitants de pays situés aux deuxextrémités en latitude de l’Europe qui présentent les taux de suicide les plus faible.

On exclut alors le facteur climatde l’équation.

Pour ce qui est de la température ou des saisons, on est porté à croire que c’est durant les saisonsde l’automne ou de l’hiver que les gens se suicident.

Durkheim affirme exactement le contraire, en s’appuyant sur sarecherche de la part proportionnelle de chaque saison dans le total annuel des suicides de différent pays.

C’estprincipalement en été et au printemps que les taux de suicident sont le plus élevés d’après sont tableau XI .

C’estdifférent pour les grandes villes d’Europe, où les morts volontaires se produisent davantage de janvier à juillet, maisc’est principalement à cause de l’augmentation de l’intensité de la vie sociale.

La dernière partie des facteurs extra-sociaux est l’imitation.

Durkheim en conclut que bien qu’il est vrai d’admettre que le suicide est contagieux d’unindividu à l’autre, l’imitation ne propage nullement le taux social des suicides.

Il est vrai que l’imitation du suicideatteint des périodes intenses, mais elles ne sont que de courtes durées.

Ce que dégage Durkheim de cettehypothèse, est que la théorie selon laquelle l’imitation est la source éminente de la vie collective n’est pas trèscrédible.

Donc, pour résumer brièvement l’ensemble du premier livre, ni la constitution organico-psychique desindividus et ni la nature du milieu physique ne permettent d’expliquer le suicide.

Nous poursuivons avec le deuxièmelivre à l’intérieur de Le Suicide, soit les clauses sociales et types sociaux.

Le fondateur de l’École de sociologiefrançaise suggère de classer les clauses qui produisent les types sociaux du suicide.

Pour se faire, il faut procéder àla détermination des causes, qui à chercher ensuite comment elles se répercutent chez les hommes.

Dans lesrapports judiciaires sur les suicides, les mobiles du chagrin de famille, douleur physique ou autre, remords ouivrognerie et l’on en passe, semblent être le mobile de l’acte.

En s’appuyant sur des individus pratiquant deux typesde métiers opposés, soit le métier d’agriculteur et les gens de professions libérales, Durkheim dresse un tableauintéressant.

Parmi les différents mobiles de suicides, excepté l’ivrognerie, les taux sont sensiblement les mêmesentre les agriculteurs et les professions libérales.

Il n’y a pas lieu d’établir une clause sociale à un type social enparticulier.

Nous arrivons maintenant à la théorie du suicide égoïste que propose Durkheim.

Ce type de suicide estconséquent d’un défaut d’intégration de l’individu par rapport autres, où la société est sensée maintenir les individusvivant en les intégrant au groupe.

Parmi les aspects intégrateurs d’une société, la religion a un grand rôle à jouer.En comparant les taux de suicide chez les individus des différentes religions dominantes en Europe, Durkheimconstate que les états protestants sont ceux où l’on se suicide le plus.

Pour pouvoir être le plus objectif et précis. »

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