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emparé de l'âme d' Ohrmizd, fils du dieu de la Lumière; un moment final où la division originelle sera rétablie après l'intervention de Jésus.

Publié le 21/10/2012

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dieu
emparé de l'âme d' Ohrmizd, fils du dieu de la Lumière; un moment final où la division originelle sera rétablie après l'intervention de Jésus. Ce mythe justifie symboliquement une vie morale très austère qui doit permettre à l'âme, parcelle de la Lumière d'En-Haut perdue dans la Matière, de regagner son lieu d'origine. L'histoire du Manichéisme est longue et violente: dès le milieu du me siècle l'Egypte est atteinte, puis la Palestine et Rome; au Ive siècle l'hérésie est partout (saint Augustin sera manichéen dans sa jeunesse); mais dès le ve siècle, devant les persécutions, le recul est général; on trouve encore quelques sectes au vme siècle et certains voient dans les Albigeois de lointains disciples de Mani. En Orient, la papauté de l'Eglise manichéenne sera transférée de Babylone à Samarkand après le Xe siècle, et l'invasion de Gengis Khan marquera sa disparition définitive. (M.C.) IRÉNÉE (vers 13o-entre 202 et 208) Né à Smyrne, élevé au sacerdoce par saint Pothin, il lui succéda sur le siège épiscopal de Lyon et fut martyrisé sous la persécution de Septime Sévère. Il défendit l'orthodoxie de la tradition apostolique dans son traité Contre les hérésies. TERTULLIEN (vers 16o-vers 240) L'ardente rigueur de Tertullien n'est pas sans évoquer celle de Tatien. Comme celui-ci, Tertullien se détourna du Christianisme, et finit par fonder sa propre secte. Grand rhéteur qui visait moins à enseigner qu'à convertir, il fut le premier des apologistes de langue latine. Etre chrétien, c'est croire en la parole du Christ, c'est se soumettre à la règle inflexible de la Foi. Et Tertullien n'a pas de mots assez durs pour les philosophes et les commentateurs. Il ne se préoccupe point, quant à lui, d'accorder le matérialisme qu'il professe avec sa Foi. Mais la rhétorique le sauve : « Que le fils de Dieu soit mort, qu'il soit ressuscité, cela est certain, parce qu'impossible. « Le vrai, c'est l'absurde : effet oratoire d'une grande efficacité, mais qui donna à penser à certains, lesquels résumèrent l'enseignement de Tertullien dans la formule fameuse : « Credo quia absurdum. « (H.D.) CLÉMENT D'ALEXANDRIE (150-215) se convertit très jeune au Christianisme et se fixa à Alexandrie, auprès de son maître Pantène. Il rédigea la première apologie du Christianisme : le Discours aux Grecs, ou Proteptique, vise à convertir les païens, le Pédagogue à réformer leurs moeurs. Sagesse profondément chrétienne, toute intérieure. Enfin les Stromates veulent instruire le chrétien, situer la philosophie par rapport à la foi. L'histoire tout entière s'ordonne autour de l'Incarnation, et la philosophie a été voulue par Dieu. La raison est lumière divine comme la Révélation. Il y a un Nouveau Testament mais deux Anciens : la Loi des juifs et la philosophie des Grecs, que vient achever le Christianisme. La foi se subordonne la philosophie, lui donne un sens. Comme celle de Justin, dont elle représente l'approfondissement, l'oeuvre érudite de Clément est équivoque : si le Christianisme « dépasse «, au sens dialectique, la philosophie grecque, celle-ci se conserve en lui jusqu'à l'absor- ber tout entier. (H.D.) SABELLIUS (fin du ne siècle-me siècle) né en Lybie, hérésiarque, modaliste monarchien antitrinitaire, fut excommunié par Calixte ier. ORIGÈNE (184-253) appartient &a...
dieu

« SAINT AMBROISE (333-397) Grand homme d'Eglise, ami du pouvoir - il fw pendant près de vingt ans le conseiller des Empereurs saint Ambroise conçut, le premier, l'idée d'un Empire chrétien.

Porté à l'épiscopat en 374 par l'enthousiasme populaire, saint Ambroise, que rien ne préparait au sacer­ doce, dut « enseigner avant même d'avoir appris ».

D'où, peut-être, son mépris pour les philosophes.

Il aimait à interpré­ ter allégoriquement, et de manière très libre, les textes sacrés.

Ainsi, dans son Hexaemaron, suite de sermons sur la Genèse, où l'homme représente l'intel­ lect aux prises avec les sens.

L'évêque de Milan fut surtout un moraliste fort préoccupé des problèmes de discipline, et qui s'efforça dans son De Officiis Ministrorum de recueillir à travers Cicéron l'héritage de la morale antique, de l'utiliser dans une perspective chré­ tienne.

( H.D.) SAINT JEAN CHRYSOSTOME (vers 347-407) Né à Antioche, il fut surnommé« Bouche d'Or », car il ravissait ses auditeurs par son éloquence.

Il se retira au désert pendant de longues années, avant d'être consacré patriarche de Constantinople.

Son œuvre considérable comprend traités apologétiques et exégétiques, lettres, etc.

Mais, dans son esprit, l'écrit n'était qu'une « seconde navigation » : « la Grâce devrait suffire à nous instruire ».

Ce fut d'abord un moraliste, qui unis­ sait à un rigorisme extrême et au souci de restaurer l'idéal évangélique, une observation très fine des mœurs de la société byzantine de son temps.

Dialectique tour à tour souple et tranchante, propre à fasciner le peuple, mais dont la véhé­ mence irrita les puissants : Jean Bouche d'Or mourut sur la route de l'exil.

(H.D.) SAINT AUGUSTIN (354-430 après J.-C.) (Voir page r ro.J PELAGE (vers 36o-vers 430) moine breton, arriva à Rome en 383.

Il se rendait en Orient, où sa tentative de riforme monastique connut quelque succès.

L'hérésie pélagienne, contre la­ quelle est dirigée une partie de l'œuvre de saint Augustin, a pour origine le problème le plus délicat qui se pose au chrétien : celui de la Grâce - problème qui devait reparaître au xvn• siècle.

La doctrine de la Grâce ne réduit-elle pas l'homme à l'impuissance? Pelage proclama sa corifiance en la vertu : sans secours extérieur.

Par la seule connais­ sance de la Loi, par sa seule volonté droite, le juste peut atteindre au Salut.

La Grâce s'identifie alors au libre­ arbitre.

Mais l'homme, s'il est libre, échappe à la fatalité du péché originel : prière et sacrements perdent toute valeur, et le sacrifice du Christ sa signification profonde.

Recherche d'une règle ration­ nelle, mais qui ignore l'obscure racine de l'ascétisme chrétien.

( H.D.) NESTORIUS (vers 38o-vers 440) L'hérésie nestorienne eut un retentisse­ ment considérable, perceptible jusqu'en Extrême-Orient.

Patriarche de Constan­ tinople en 428, Nestorius se rifusait à admettre la doctrine du Verbe incarné et soulignait les contradictions des théolo­ giens qui s'efforçaient de rendre compte du paradoxe de l'Homme-dieu en termes d'hypostase et de nature.

Il dénonçait l'emploi du terme de « Mère de Dieu » (Teotokos) pour désigner Marie.

Pour lui, le Christ n'est qu'un homme, élu par Dieu.

Le problème de terminologie recouvre une difficulté plus profonde : le scandale métaphysique représenté par le Christ, Homme-Dieu, Dieu en l'homme.

Le Concile d'Ephèse (433) co.ndamna l'hérésie en affirmant en Jésus-Christ l'unité de personne.

( H.D.) LE DÉBUT DU MOYEN AGE BOÈCE (470-vers 524) étudia à Rome et à Athènes.

Il s'assigna pour tâche de transmettre à ses contempo­ rains l'héritage de la philosophie grecque.

Héritage singulièrement limité : Boèce ne traduisit qu'une partie des écrits logiques d'Aristote.

Soucieux d'accorder Platon et Aristote, il étudie, dans ses commentaires, la question des universaux : nous les pensons à part des choses bien qu'ils n'aient point d'existence séparée; problème qui est aussi celui du langage, fait pour signifier les choses.

Accusé de magie, Boèce fut exécuté.

En prison, il écrivit le De Consolatione Philoso­ phiae, ouvrage inspiré de Platon et des Stoïciens plutôt que du Christianisme, et où il traite de la Fortune, de la Liberté, de la Providence : Dieu vit dans un présent éternel : il ne prévoit pas, il pourvoit.

La philosophie est amour de la sagesse, amour de Dieu, participation à la béatitude et à la perfection divine.

(H.D.) BÈDE (673-735) Grâce à l'Eglise, la culture romaine atteignit la Grande-Bretagne à une époque où l'Empire n'avait plus qu'une existence nominale.

Par l'intermédiaire des Anglo-Saxons, le Moyen Age sera relié à la tradition romaine : Bède le Vénérable, prêtre au monastère de Jarrow, rédigea en latin une Histoire ecclésias­ tique du peuple anglo-saxon, et une encyclopédie destinée à servir d' introduc­ tion à la théologie - le De Rerum Natura - inspirée de l'encyclopédie d'Isidore de Séville, et qui rassemble des matériaux tirés de Pline et d'autres écrivains latins ou grecs bien plus que de l'expérience : le christianisme ne cherche plus à comprendre la culture antique, mais seulement à l'utiliser.

( H.D.) ALCUIN (vers 735-806) Charlemagne appela en France, en 781, Alcuin, qui fut à York l'élève d'Egbert, lui-même disciple de Bède.

Ecrivain médiocre : De la Nature de 1 'Ame, Des Vertus, etc., Alcuin avait un sentiment très vif de l'héritage de l'Antiquité, et c'est en apôtre qu'il assista l'Empereur dans son œuvre civilisatrice.

Grâce à lui, la culture latine fut réintro­ duite en France.

Il conçut le dessein de créer une nouvelle Athènes, supérieure à l'ancienne parce que chrétienne : aux philosophes manquaient « la foi seule­ ment et le baptême », et l'étude de la dialectique, celle de la logique sont les préliminaires indispensables de celle de la théologie.

Alcuin mourut au monastère de Saint-Martin de Tours que Charle­ magne lui avait confié pour qu'il en fît un centre d'enseignement.

( H.D.) SCOT ERIGÈNE Jean (vers 8ro­ vers 88o) né en Irlande, vint en France vers 845.

Il traduisit et commenta Denys l' Aréopa­ gite, et son œuvre étonnante, et plusieurs fois condamnée, est nourrie de la lecture des théologiens grecs.

La philosophie ne prétend pas se substituer à la foi, mais au contraire en prolonger l'effort : la foi elle-même tend à la connaissance ration­ nelle qui l'accomplira.

La dialectique dont use le philosophe est inscrite dans les choses elles-mêmes : double mouve- ment d'analyse et de synthèse que décrit le De Divisione Naturae.

Dieu est au-delà de l'être, mais il ne peut se connaître qu'en commençant à être, en se révélant : les créatures sont signes, langage de Dieu, théophanies.

En créant, Dieu se crée lui-même.

Aventure méta­ physique dont l'homme occupe le centre, la dialectique revêt une allure très mo­ derne : elle est histoire irréversible.

Le retour de l'être à Dieu est synthèse véri­ table, pénétration de toutes choses par Dieu.

(HD.) BÉRENGER DE TOURS (gg8-ro88) Le développement, au xr• siècle, des études préliminaires à la théologie -Lo­ gique, Dialectique, Rhétorique -suscita des préoccupations nouvelles et le goût des discussions subtiles.

Bérenger de Tours entreprit dans son De Sacra Coena de ramener la foi à la philosophie, de traduire les vérités révélées et les dogmes de l'Eglise en termes rationnels.

Elève du dialecticien acharné qu'était Fulbert de Chartres, il provoqua une controverse qui agita le milieu du xr• siècle.

En dépit de condamnations répétées, Bérenger se disait incapable de penser le dogme de l'Eucharistie.

Tout en reconnaissant la valeur symbolique de la Communion, il démontrait que la doctrine de la Transsubstantiation est contradictoire puisqu'elle implique à la fois négation et affirmation.

La foi est con­ frontée aux exigences- négatives encore­ de la raison, souci qu'on retrouve jusquu dans les critiques qu'adressèrent à Béren­ ger ses contradicteurs.

( H.D.) 373. »

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