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En quel sens peut-on dire: je veux , donc je suis ?

Publié le 22/03/2004

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Alain     II La volonté comme expression de la substance désirante.            Tout comme le cogito de Descartes l'a démontré, la substance pensante prouve irréfutablement la présence de l'être. Ainsi, ne peut on pas dire la même chose pour la volonté? La volonté est l'expression de la conscience , ainsi si il y a vouloir il y a un être qui veut. Si donc je veux, alors cela signifie que j'existence en tant que conscience désirante.   Références utiles   Kant: Fondements de la métaphysique de moeurs   Seul l'homme, à titre pensant, peut réfléchir sur ses tendances, qui, en elles-mêmes, s'imposent à lui de façon nécessaire ... la réflexion compare les diverses tendances et leurs buts avec le but fondamental de l'être. La liberté du vouloir est la liberté dans l'universel." Hegel, Propédeutique philosophique,     "La volonté n'est pas une fonction à côté de l'imagination de la mémoire ou du jugement. Elle est un plan de vie auquel nous sommes élevés par ces fonctions" Pradines   Nul ne peut vouloir sans faire.

La volonté est l’expression de la raison qui doit dominer les passions. Vouloir, cela veut dire ressentir le besoin de faire quelque chose pour atteindre un but précis. Elle désigne une action consciente et donc réfléchie généralement opposée au désir. Vouloir c’est exprimer sa liberté à travers la force de sa raison, c’est dépasser son état de nature. La volonté est propre à l’homme elle est l’expression de sa conscience. Définir l’être en tant que volonté paraît pourtant difficile, l’expression « je veux donc je suis « fait apparaître clairement le facteur de la subjectivité. C’est parce que ma conscience s’exprime à travers ma volonté que je peux dire que je suis. La volonté c’est l’expression du moi sur le monde extérieur. Cela ne paraît il pas contradictoire? En effet, comment peut on déterminer son existence à travers l’action qui porte son objet sur autre chose que moi même?

« Dire je veux c'est donc exprimer sa singularité, se dévoiler à autrui.

C'est exprimer ses goûts, ses envies, ses idées,ses rêves et fantasmes.

En ce sens dire « je veux » c'est se définir, faire son portrait, se présenter à l'autre.L'expression du vouloir n'est pas juste l'expression de l'être en tant qu'existant, mais de notre être propre en tantqu'individualité singulière et unique. - La volonté s'exprime dans l'agir, elle engendre du résultat.

En ce sens, dire « je veux » est aussi constructif desoi.

Autrement dit, non seulement en disant ce que l'on veut on dit ce que l'on est, mais encore on accomplit sonêtre.

L'expression « je veux » peut donc être performative, c'est-à-dire que dire ce que l'on veut, c'est le faire. - Si le « je veux » exprime une volonté de puissance, alors il peut même tendre à dépasser l'être lui-même.

Lavolonté de puissance désigne un devenir plus, une recherche de mieux et de supériorité.

En effet, l'homme qui désireêtre puissant va chercher à s'améliorer, et cette volonté extrême peut le conduire à repousser ses limites, à sedépasser, tel le sportif qui élève ses performances, ou l'artisan qui ne cesse de faire progresser sa virtuositétechnique.

La volonté de puissance consiste en une forme d'expansion du moi, et engendre le développement deshommes, leurs progrès, leur réalisation dans l'excellence la plus parfaite.

Le « je veux » exprime en ce sens « jesuis » non achevé, dont le potentiel ne sais pas encore déployé.

On constate à ce stade que dire « je veux » esttoujours à situer dans un contexte, et que le « je suis » qui en résulte n'est pas un « être » absolu et figé, mais unêtre relatif au vouloir et aux circonstances spatiotemporelles.

« Je veux donc je suis » n'est donc pas à prendredans le même sens que « je pense donc je suis », dans la mesure où le « je suis » n'est pas seulement l'affirmationd'une position d'existence, mais l'affirmation d'un contenu associé à cette existence. 3ème partie : « je veux donc je suis », si et seulement si ma volonté se réalise en acte. - Dire « je veux » n'implique pas un « faire » : la volonté ne garantit pas la réalisation actuelle du désir formulé.L'homme velléitaire est celui qui n'accomplit jamais sa volonté, et donc la volonté reste à l'état de formulation sansjamais être suivie d'action.

Dans une telle situation, il semble que l'on ne puisse pas prétendre « je veux donc jesuis ».

- Sartre défend cette position dans L'existentialisme est un humanisme , en affirmant, que l'homme n'est pas dans son projet mais dans la réalisationeffective de ce projet.

L'homme peut vouloir tout ce qu'il veut, il ne sera riend'autre que ce qu'il fait.

Sartre refuse de donner le pouvoir à la parole, et faitde l'homme le seul responsable de ce qu'il est.

Aucune circonstanceatténuante n'est recevable, pour dire que si tel individu avait pu réaliser cela,il l'aurait fait.

C'est à l'homme de se donner les moyens d'être ce qu'ilsouhaite.

Vouloir ne suffit pas à construire son identité.

L'homme est acte.

Iln'est pas un potentiel, il est une réalisation effective d'un projet.

Parconséquent, on ne peut véritablement affirmer « je suis » qu'à l'instant denotre mort, en considérant ce que l'on a accomplit.

Prendre en compte desdésirs que l'on a pas encore réalisé est inutile car rien n'implique qu'on lesréalise vraiment. - Selon une telle conception existentialiste, « l'existence précède l'essence »,c'est-à-dire que l'homme existe d'abord et se définit après.

En ce sens, il estdonc faut de dire « je veux donc je suis », mais il faudrait dire « je suis doncje veux ». - Néanmoins, Sartre poursuit que l'homme est tel qu'il se fait, et qu'il se faittel qu'il se veut, en tant qu'il est projet.

L'homme selon Sartre choisi d'être comme il veut, et en ce sens on peut dire « je veux donc je suis comme je veux ».

La volonté libre de l'homme ledonne responsable de ce qu'il est, puisque c'est lui seul qui décide de ce qu'il fait.

L'homme existe, certes, mais jetédans le monde, il est contraint d'agir et doit alors s'inventer.

« Je veux donc je suis » peut alors être entenducomme la déclaration de la responsabilité absolue de l'homme. Conclusion : C'est en plusieurs sens que l'on peut dire « je veux donc je suis ».

D'abord, dans le sens où Descartes affirme « jepense donc je suis », puisque exprimer sa volonté, n'est autre que se penser capable d'agir sur l'extérieur.

Dire « jeveux », c'est prendre conscience de soi, c'est donc faire l'expérience du cogito en posant de surcroît sa réalité pour autrui.

Car « vouloir », c'est se projeter à l'extérieur de soi, c'est se poser dans le monde.

En outre, dire ce que l'onveut c'est se définir soi en tant qu'être singulier, et c'est confier ses désirs et par conséquent le plus intime denous-même.

C'est aussi exprimer sa condition humaine, car la volonté libre est propre à l'homme, et c'est ce qui faitvraiment de l'homme un homme.

Enfin, si « je veux » implique la réalisation du projet souhaité, alors il implique un« je suis », car l'homme se construit lui-même et n'est rien d'autre que ce qu'il veut être, s'il n'en reste pas à l'étatvelléitaire. DEUXIEME CORRECTION. »

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