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En quoi la conscience est-elle utile ?

Publié le 29/08/2005

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conscience
A quoi donc peut bien servir la conscience, ou encore de quelle nature est donc cette utilité de la conscience si elle existe : voici les quelques questions à soulever si l'on veut pouvoir résoudre le problème.  On comprend, au fond, que c'est l'essence même de la conscience qui est ainsi mise à la question à travers notre interrogation sur son utilité : de quelle nature est la conscience ? En quoi consiste-t-elle ?  Il faudra bien évidemment définir essentiellement la conscience, c'est-à-dire la définir de manière juste et adéquate, si l'on veut parvenir à en trouver non seulement la fonction, mais encore l'utilité. De quelle fin est-elle donc le moyen ?  La conscience devra en cela être distingué de la connaissance de soi du sujet : un travail conceptuel rigoureux est de mise si l'on veut parvenir à saisir la véritable utilité de la conscience.  Pour autant, il sera nécessaire de se demander si le rapport à l'utilité est apte, par nature, à rendre compte du rôle de la conscience et de sa relation intrinsèque avec le sujet - en tant qu'il est conscient. C'est donc la nature même de la conscience et de notre rapport à elle qui sont ici en jeu.   Problématique               Peut-on légitiment réduire la relation de la conscience au sujet conscient à une relation d'utilité ? Car si la conscience a bien une fonction, cela signifie-t-il pour autant qu'elle soit utile, au sens où elle est le moyen exercer en vue d'une autre fin et jamais pour elle-même ?

·        Angles d’analyse

 Il s’agit ici de s’interroger sur la fonction de la conscience dans la vie, et plus précisément dans la vie de l’homme. Ce demander si la conscience possède une quelque conque utilité, cela revient à s’interroger sur ce à quoi elle peut, de droit comme de fait, servir.

 On se demande alors si la conscience peut être conçue comme le moyen grâce auquel quelque chose d’autre, visée de manière plus ultime, est supposé. A quoi donc peut bien servir la conscience, ou encore de quelle nature est donc cette utilité de la conscience si elle existe : voici les quelques questions à soulever si l’on veut pouvoir résoudre le problème.

 On comprend, au fond, que c’est l’essence même de la conscience qui est ainsi mise à la question à travers notre interrogation sur son utilité : de quelle nature est la conscience ? En quoi consiste-t-elle ?

 Il faudra bien évidemment définir essentiellement la conscience, c’est-à-dire la définir de manière juste et adéquate, si l’on veut parvenir à en trouver non seulement la fonction, mais encore l’utilité. De quelle fin est-elle donc le moyen ?

 La conscience devra en cela être distingué de la connaissance de soi du sujet : un travail conceptuel rigoureux est de mise si l’on veut parvenir à saisir la véritable utilité de la conscience.

 Pour autant, il sera nécessaire de se demander si le rapport à l’utilité est apte, par nature, à rendre compte du rôle de la conscience et de sa relation intrinsèque avec le sujet – en tant qu’il est conscient. C’est donc la nature même de la conscience et de notre rapport à elle qui sont ici en jeu.

Problématique

            Peut-on légitiment réduire la relation de la conscience au sujet conscient à une relation d’utilité ? Car si la conscience a bien une fonction, cela signifie-t-il pour autant qu’elle soit utile, au sens où elle est le moyen exercer en vue d’une autre fin et jamais pour elle-même ? Si donc la conscience est utile : de quelle nature, de quel ordre est cette utilité ? Ne l’est-elle que comme rapport entre moyen- fin ou bien comme ce qui rend possible l’accomplissement de son être ? De sorte qu’elle ne soit plus subordonnée à une utilité extrinsèque mais intrinsèque à la constitution du sujet conscient – voire pensant – lui-même ?

C’est donc bien la nature de la conscience qui est ici mise à la question à travers la notion d’utilité.

 

conscience

« Peut-on légitiment réduire la relation de la conscience au sujet conscient à une relation d'utilité ? Car si laconscience a bien une fonction, cela signifie-t-il pour autant qu'elle soit utile, au sens où elle est le moyen exerceren vue d'une autre fin et jamais pour elle-même ? Si donc la conscience est utile : de quelle nature, de quel ordreest cette utilité ? Ne l'est-elle que comme rapport entre moyen- fin ou bien comme ce qui rend possiblel'accomplissement de son être ? De sorte qu'elle ne soit plus subordonnée à une utilité extrinsèque mais intrinsèqueà la constitution du sujet conscient – voire pensant – lui-même ?C'est donc bien la nature de la conscience qui est ici mise à la question à travers la notion d'utilité.

Plan I- La conscience utile : un rôle ambigu · Le mot « conscience » vient du latin cum scientia qui signifie « accompagné de savoir ». Être conscient, c'est en effet agir, sentir ou penser et savoir qu'on agit, qu'on sent etqu'on pense.

Le fait d'être conscient constitue donc pour l'homme un événement décisif quil'installe au monde et lui commande d'y prendre position.

Car l'homme, dans la mesure où ilest conscient, n'est plus simplement dans le monde, chose parmi les choses, vivant parmiles vivants.

Il est au contraire devant le monde et, dans ce vis-à-vis, le monde seconstitue pour lui comme monde à connaître, à comprendre, à juger ou à transformer.

Lemonde est ainsi mis à distance et tout l'effort de penser ou d'agir naît de cette expérienceoriginelle de la séparation de l'homme et du monde, instaurée par la conscience.

Oncomprend alors en ce sens que la conscience est utile au sens où elle est le moyen par lecanal duquel l'homme s'ouvre au monde, par un mouvement paradoxal de recul, et devientcapable d'acte de connaissance. · Mais ce n'est pas seulement du monde que l'homme se trouve ainsi exilé.

La proximité de l'homme à lui-même est tout aussi problématique.

Car, d'une part, la conscience qu'il a delui-même à travers ses actes, sentiments ou pensées, ne lui en livre pour autant pasnécessairement l'intelligibilité.

D'autre part, l'expérience du remords, du regret ou de lasouffrance en général met à jour les contradictions qui l'habitent, dont la moindre n'est pasd'avoir à admettre comme siens des actes, sentiments, ou pensées sans pourtant s'yreconnaître.

Être soi, si cette expression peut avoir un sens, apparaît alors davantagecomme une tâche à effectuer indéfiniment que comme la possession rassurante d'uneidentité.

La conscience est donc une utilité, au titre de moyen, tout à fait ambiguë : elleest ce à travers quoi l'homme peut espérer faire acte de connaissance, mais du mêmegeste, elle est aussi ce qui le plonge dans l'incertitude immédiate. · Aussi l'utilité conscience est-elle marquée d'emblée par l'ambivalence.

Parce qu'elle permet à l'homme de répondre de soi, elle l' « élève infiniment au dessus de tous les autresêtres vivants sur la terre » (Kant, Anthropologie d'un point de vue pragmatique).

Etreconscient est en effet le propre de l'homme et constitue sa grandeur et sa dignité.

Maisparce que la conscience l'arrache à l'innocence du monde naturel, l'homme connaît par là lamisère. II- La conscience : une utilité limitée · En réalité, on comprend dans cette perspective que l'utilité de la conscience est limitée puisqu'elle porte le sceau de l'ambiguïté et plonge donc l'homme dans une condition tout àfait singulière. · La conscience de soi n'est en effet pas encore connaissance de soi.

On pourrait donc dire que le terme d' « utilité » en tant qu'on le fait porter sur « la conscience » est unterme inapproprié, presque un abus de langage.

En effet, quelque chose d'utile doit êtreavant tout un outil à la fiable, maniable et effectif qui doit nous aider de manière évidente :or, du fait de la conscience, l'homme se retrouve dans une position tout à fait singulière etqui n'est pour le moins pas très confortable. · En effet, Si la conscience est d'abord et avant tout donatrice de sens, elle ne peut plus être pensée simplement comme le modèle de toute vérité en quoi se trouverait réaliséel'adéquation parfaite du sujet à l'objet dans une pure transparence à soi.

Parce qu'il est paressence anticipation, le désir dans son trajet dessine un parcours dont le sens m'échappeen partie et que la conscience échoue à ressaisir totalement.

En ce sens, on comprendqu'on ne peut pas légitimement la considérer comme utile, c'est-à-dire encore comme outilqui guidera efficacement le sujet lorsqu'on sait qu'elle participe, à bien des niveaux de sadésorientation.. »

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