Devoir de Philosophie

En quoi les philosophies de l'histoire renouvellent-elles les thèmes de la philosophie ?

Publié le 28/01/2012

Extrait du document

histoire

 

Nous avons vu, à propos des objections au rationalisme dogmatique et aux philosophies de l'être, que ces théories de la connaissance laissent de côté l'histoire, en tant que devenir. On appelle philosophies de l'histoire les théories qui donnent au devenir de l'humanité le premier rang dans leur conception générale du monde. C'est dans les convulsions de l'histoire à la fin du XVIIIe et au debut du XIXe siècle, que prirent naissance ces philosophies....

histoire

« laissent de côté l'histoire, en tant que devenir.

On appelle • philo­ sophies de l'histoire • les théories qui donnent au devenir de l'huma­ nité le premier rang dans leur conception générale du monde.

C'est dans les convulsions de l'histoire à la fin du XVIII• et au debut du XIX• siècle, que prirent naissance ces philosophies.

L'Italien Vico (1668-1744) est le • père • de la philosophie de l'histoire, qu'il appelle • la Science nouvelle •, dont l'objet est de • chercher à fixer les lois éternelles dont depend le destin de toutes les nations "· • Les nations, en toutes leurs coutumes si variées et si diverses, avancent avec une uniformité constante sur la division des trois âges ...

l'âge des dieux, l'âge des héros, l'âge des hommes.

• Certes, il y avait eu des conceptions philosophiques de l'histoire avant Vico : les Stoïciens et le retour éternel des choses, le mani­ chéisme et la lutte entre le Bien et le Mal à travers la succession des siècles, saint Augustin et la lutte entre la cité de Dieu et la cité palenne, Bossuet et la Providence illuminant l'histoire universelle, Voltaire ( • Essai sur l'histoire •) et la notion de cycles de culture montrant que le christianisme appartient à un cycle périmé, etc.

Toutes ces philosophies étaient cependant des métaphysiques cher­ chant une illustration dans l'histoire plutôt que des philosophies de l'histoire proprement dites.

Pour Vico et ses successeurs, il s'agit au contraire de s'en tenir à l'histoire comme à une science et d'en dégager la signification ; il s'agit rle prl'ndrl' l'hi.çfoire comme mlthode de la philosophie.

- I - Selon Hegel (1770-1832), la réalité est l'esprit, mais l'esprit n'est pas un donné, absolu et transcendant, il se fait, il prend conscience de soi par et dans le drame de l'histoire.

Dans cette dialec­ tique vivante de l'histoire, les ~tats jouent leur rôle en face des individus, car les constitutions politiques marquent les étapes de cette prise progressive de conscience.

La liberté, en effet, n'est pas une donnée de la métaphysique, ni une expérience intime, elle est la réalisation de l'esprit, c'est-à-dire qu'elle est • au bout de l'histoire •, au terme de sa lente et dramatique marche.

L'histoire est la seule réalité, elle a son implacable logique interne qui est la seule logique.

Les hommes croient faire l'histoire, ~nais ils sont comme des bouchons sur la mer ; elle roule leurs passions et leurs desseins comme un flot, les utilise ou les dépasse vers un but qu'ils ignorent.

• Cette masse immense de vouloir, d'intérêts, d'activité, constitue les instruments et les moyens du génie de l'univers pour accomplir sa fin : élever l'univers à la conscience de la liberté et la réaliser • (in • Leçons sur la philosophie de l'Histoire •).

(1) Cf.

R.

Mucchielli, • Le mythe dr la Cité idéale •, op.

cil.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles