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En quoi s'étonner peut-il être dit reconnaître son ignorance ?

Publié le 27/02/2008

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Il s?agit de ce qui permet de fonder en raison l?existence des choses. Dans la philosophie platonicienne, les principes sont les Idées du monde intelligible : celles-ci sont éternelles et immuables et le monde est leur réplique. Les Idées sont donc la garantie de l?existence des choses, mais aussi la possibilité de leur connaissance : en effet, alors que les choses changent sans cesse et sont soumise au temps, il est possible de saisir leur essence ? ce qu?elles sont véritablement ? en remontant jusqu?à leur Idée, que les sens ne peuvent pas saisir, mais l?intelligence. À ce niveau, que pouvons-nous retenir de ce que nous avons dit ? Tout d?abord, le fait que l?étonnement n?est pas juste une stupeur ou une surprise face aux choses, mais la reconnaissance d?un manque, c?est-à-dire d?une ignorance concernant les choses. S?étonner, c?est donc reconnaître son ignorance, puisqu?il s?agit d?une tentative pour aller au-delà des choses et connaître ce qui les fonde.   III ? Les degrés de l?ignorance   Si s?étonner semble bel et bien être la reconnaissance d?une ignorance, il faut cependant ne pas omettre de se demander « en quoi » ou « dans quelle mesure » il s?agit de cela. En effet, un paradoxe reste attaché à ce que nous venons de dire : reconnaître que l?on ne sait pas quelque chose suppose au moins de savoir que l?on ne sait pas. Ainsi, savoir que l?on ne sait pas, c?est déjà savoir quelque chose. C?est en ce sens que l?on peut distinguer trois degrés de l?ignorance, qui sont autant d?étapes vers la connaissance : premièrement, il y a l?ignorance qui s?ignore ; autrement dit, je ne sais pas que je ne sais pas (c?est le cas de l?animal).

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