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En vous fondant sur votre expérience personnelle, comme aussi d'ailleurs si vous le jugez à propos sur vos souvenirs littéraires, examinez les caractères pro¬pres du désir, tâchez de voir comment il naît et com¬ment il meurt.

Publié le 15/09/2014

Extrait du document

Le désir n'est qu'une tendance, et l'homme peut éprouver un désir très vif sans prendre effectivement aucun des moyens aptes à le satisfaire. Par là le désir se distingue de la volition, qui consiste dans la mise en jeu de ses forces pour atteindre le but visé : ils sont innombrables les rêveurs qui, aspirant à la fortune, à la gloire ou bien à la maîtrise de soi, attendent dans leur fauteuil que l'objet de leur désir leur tombe du ciel. Le désir se distingue encore de la volonté par son indépendance à l'égard de la réalité et à l'égard des autres désirs eux-mêmes : 

« rieur à la conscience, et la tendance à agir précède la connais­ sance de l'intérêt ou du plaisir que procure l'action.

Mais l'ex­ périence des états affectifs qui résultent de la satisfaction des tendances entraîne de profondes transformations dans le psy­ chisme naissant de l'être vivant: au lieu de tendre aveuglément et automatiquement vers certains objets, il peut se les repré­ senter, organiser méthodiquement son action pour les atteindre, mettre en jeu toutes ses forces pour surmonter les obstades qui l'en séparent.

Grâce à la conscience, la tendance s'est trans­ formée en désir.

Nous pouvons donc définir le désir : la tendance vers un objet de la possession duquel l'expérience fait espérer joie ou plaisir.

Le désir n'est qu'une tendance, et l'homme peut éprouver un désir très vif sans prendre effectivement aucun des moyens aptes à le satisfaire.

Par là le désir se distingue de la volition, qui consiste dans la mise en jeu de ses forces pour atteindre le but visé: ils sont innombrables les rêveurs qui, aspirant à la fortune, à la gloire ou bien à la maîtrise de soi, attendent dans leur fauteuil que l'objet de leur désir leur tombe du ciel.

Le désir se distingue encore de la volonté par son indépendance à l'égard de la réalité et à l'égard des autres désirs eux-mêmes : je puis désirer l'impossible - le vieillard peut désirer recom­ mencer sa vie et redevenir enfant - ; je puis éprouver plu­ sieurs désirs qui se contredisent l'un l'autre -le soldat peut rêver qu'il atteint aux sommets de l'héroïsme, sans avoir le sentiment d'un sacrifice douloureux.

La volonté est plus logi­ que: l'homme volontaire juge ses désirs et ne s'arrête qu'à ceux dont la réalisation est possible; les diverses aspirations s'organisent dans son âme, les désirs dominants annihilant peu à peu les désirs plus faibles incompatibles avec eux.

Mais si le désir n'est pas la volonté, il est le ressort indis­ pensable de l'acte volontaire.

Un homme sans désirs serait totalement aboulique, et la richesse des désirs donne de l'ai­ sance et de la force dans l'action.

Le désir, en effet, est une tendance, c'est-à-dire, avons-nous dit, puissance et besoin d'ac­ tion, bien plus, ébauche de mouvement.

En effet, lorsque la satisfaction du désir est facile et que rien ne s'y oppose, l'ac­ tion se déclenche comme d'elle-même.

Si la satisfaction du désir présente de trop grandes difficultés, en rester au stade du désir consiste à se représenter le désir satisfait, ce qui constitue déjà un certain mode d'activité et entraîne infailli­ blement quelques essais de réalisation effective : désirant dire. »

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