Devoir de Philosophie

ÉPICURE ET LA PEUR DE LA MORT

Publié le 10/10/2011

Extrait du document

« Familiarise-toi avec l'idée que la mort n'est rien pour nous, car tout bien et tout mal résident dans la sensation ; or la mort est la privation complète de cette dernière. Cette connaissance certaine que la mort n'est rien pour nous a pour conséquence que nous apprécions mieux les joies que nous offre la vie éphémère, parce qu'elle n'y ajoute pas une durée illimitée mais nous ôte au contraire le désir d'immortalité....

Voici un autre texte, très caractéristique, sur l'idée que certains philosophes grecs se faisaient de la crainte de la mort. Une grande partie des éléments de réflexion et suggestions d'approche proposés pour le commentaire du texte de Marc Aurèle sont ici utilisables.

« QUELQUES REMARQUES: (Renvoi: texte de Marc Aurèle .) Voici un autre texte, très caractér istique, sur l'idée que cer­ ta ins philosophes grecs se faisaient de la crainte de la mort .

Une grande partie des éléments de réflexion et suggestions d'ap­ proche proposés pour le commentaire du texte de Marc Aurèle sont ici utilisables.

Toutefois, on s'attachera à bien saisir ici la spécificité du texte .

Épicure s'attaque à l'angoisse de la mort , dont il s'efforce de montrer qu'elle ne correspond à rien de réel, ou du moins qu'elle n'est qu'une« peur par anticipation» .

Seule compte la sensation présente, et les valorisations que nous déve­ loppons à son égard - «bien ou mal>> -n'ont de signification que pour une expérience réellement vécue, et non imaginée.

On reconnaît ici un des éléments fondamentaux du réalisme sensua­ liste de la philosophie épicurienne et démocr itéenne.

La problé­ matique du texte est donc assez différente de celle que nous avions dégagée pour le texte de Marc Aurèle, philosophe stoïcien.

D'ailleurs , pour Épicure, la mort ne constitue pas réellement un problème philosophique .

Les développements qu'on doit lui consac rer ont uniquement un but propédeutique (préparatoire) et thérapeutique : la philosophie doit dissiper les fantasmes, les craintes inutiles, et désamorcer les mythologies de la mort.

(Pour approfondir cette analyse, on se reportera au texte d'Épi­ cure Lettre à Ménécée , paru chez Hermann, ou au texte de Lucrèce De la nature, troisième partie, pages 113 et suivantes de l'édition Garnier-Flammarion .). »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles