Est-il plus facile de connaitre autrui ou soi-même ?
Publié le 12/02/2012
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Qu’est ce que « connaître « ? C’est avoir une idée plus ou moins juste de quelqu’un. Se connaître « et « connaître « ont deux sens différents. « Se connaître « signifie qu’on examine et réfléchit sur soi, on se replie sur son intériorité. « Connaître « est apercevoir les objets extérieurs en les observant et les décrivant. On est donc informé sur l'existence ou la nature de quelque chose d’extérieur. La connaissance est l'acte par lequel un sujet se saisit des données de l'expérience et cherche à les comprendre et à les expliquer.
Le soi est ce qui apparaît à soi même comme une existence. La conscience de moi même est loin d'être une connaissance. Le soi est ce qu'il y a de plus personnel, de plus intime. ! La connaissance de soi n’est pas celle d’un objet qu’on appellerait moi et dans lequel on mettrait des qualités et des défauts. Elle est celle d’un rapport à soi. D’autre part, autrui est un autre individu qui n’est pas « soi «. On peut aussi parler de l’alter ego, ce qui signifie un « autre moi «. « Autrui « nous renvoie à un paradoxe. En effet, il est un objet pour moi puisqu’il est situé dans le monde parmi les choses et à la fois, il est un sujet puisqu’il est ego. « Se connaître « et « connaître « ont deux sens différents. « Se connaître « signifie qu’on examine et réfléchit sur soi, on se replie sur notre intériorité. « Connaître « est apercevoir les objets extérieurs en les observant et les décrivant. On est donc informé sur l'existence ou la nature de quelque chose d’extérieur.
«
son soi, il est possible d’arriver a une conscience de soi-même, d’un retour en soi.
Cependant, introspection pourrait vouloir dire de « prendre du recul » dans une
situation, l’observer et puis changer son soi en fonction des circonstances.
En
omettant d’analyser nos actions, nous n’allons pas toujours pouvoir nous améliorer.
Nous avons étudier qu’il est en effet plus facile de se connaître soi -même, analysons
maintenant l’inverse : qu’il est plus simple de connaître autrui.
Autrui se conçoit comme l'alter ego c'est -à -dire l'autre moi.
Autrui est donc à la fois
mon semblable et un sujet différent de moi.
Proximité et distance caractérisent
autrui.
Proximité, parce qu'il s'agit d'un sujet conscient comme moi ; distance parce
qu'il s'agit d'une autre conscience.
Autrui est comme moi un sujet, mais c'est surtout
un moi autre que moi, un alter ego qui refuse de se laisser réduire à l’état d’objet.
C'est pourquoi chercher à connaître autrui comme on connaît les ob jets ordinaires,
c'est le rater.
Ordinairement, dire qu’on connaît quelqu’un, c’est être capable de
l’identifier par exemple par son nom, sa profession, sa filiation.
Mais ce qu’il est au
fond reste inaccessible.
S’il en est ainsi, sur le plan de la connaissance, au- delà de
l'apparence, autrui reste un inconnu.
De la sorte, les sujets vivent dans le même
monde mais séparés les uns des autres.
La connaissance d’autrui relève de
l’intuition : on est devant une illusion, on ne sait pas la vérité.
Le point de vue
extérieur est insuffisant pour cerner l’ensemble des éléments.
De plus, connaître
autrui suppose un échange, un dialogue, une disponibilité d’écoute.
Mais, ce que
l’autre va transmettre, n’est pas forcement la réalité.
C’est une image qu’il veut bien
donner.
La connaissance de d’autre est donc imparfaite.
E n ayant étudi e qu’il n’est pas forcément plus facile de connaître autrui, essayons de
comprendre qu’il est possible de se connaître soi -même avec l’aide d’ autrui (et
inversement).
Pour commencer, Levinas met l’accent sur l’ autrui : celui -ci est un r appel à ma
responsabilité.
Se connaître soi -même en tant qu’être moral implique donc
essentiellement un rapport à autrui.
L’analyse de soi -même en rapport avec l’autre,
ou avec le visage d’autrui entraine une relation éthique et autrui forme le fondement
de la m orale.
Par exemple, nous pouvons y lire la loi de morale : « tu ne tueras
point ».
En outre, Hegel renverse la perspective qui consiste à vouloir connaître
autrui à partir de soi.
Ce n'est pas à partir de moi que je puis connaître autrui; c'est
plutôt à partir de lui que je me connais moi -même.
Pour que je sache que je prenne
conscience de moi, il faut que je sois confronté à l'autre.
Ce que je suis (surtout pour
moi -même) passe par la présence des autres.
Je suis courageux parce que l’autre
est craintif ou lâche.
Tout seul, je ne le saurais jamais.
Notre comportement réagit
suivant l’attitude de l’autre.
Nous sommes donc déterminés par les autres.
Pour le
savoir, il faut que je me confronte aux autres, que je m’oppose à eux.
Selon Aristote,
l’être humain a besoin d’autrui pour se connaître soi -même.
Enfin, Sartre souligne qu’autrui n’est pas seulement un objet dans le champ de ma
représentation : il est également un regard posé sur moi .
Ce regard n'est pas neutre
pour moi : derrière les yeux qui regardent, il y a un sujet (une conscience) qui juge.
De plus, l’apparition d’autrui me dé stabilise du monde c'est -à -dire que je perds le
privilège d’être le centre du monde.
Ainsi quand on me regar de, je me sens jugé
d'après ma seule apparence.
J'ai d’ailleurs besoin de ce jugement d'autrui, je veux
qu'il me fasse par exemple des compliments.
J’ai besoin de me sentir reconnue et
acceptée.
Par contre, si le regard de l’autre me critique négativement, la honte peut
s’installer.
Ce regard nous enferme dans un statut de chose qui peut nous priver
ainsi de notre liberté.
Cela est prouve par sa phrase : « L'enfer, c'est les autres »..
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