Est-il possible de contraindre quelqu’un à être libre ?
Publié le 05/01/2013
Extrait du document
«
L'Existentialisme est un Humanisme exprime très clairement qu'en réalité l'homme peut faire tous les choix
sauf celui de ne pas être libre car l'homme se définit par les conséquences de ses actes.
Il est donc impossible
selon la pensée de Sartre de contraindre quelqu'un à être libre puisqu'il est déjà libre par nature.
Kant dans
Fondements de la Métaphysique des Moeurs définit que la liberté n'est aucunement opposée à des règles ou à
des lois.
Ces différentes lois sont regroupées sous le terme de loi de la raison et la liberté est liée à
l'obéissance à cette loi de la raison.
Il définit également que cette loi de la raison doit permettre à l'homme de
réaliser des actions morales, des actes complètement désintéressés accomplis par devoir et dont l'auteur ne
doit tirer aucune compensation.
L'action morale ne doit être subordonnée à aucun désir ni motif.
Pour
compléter cette définition Kant indique que l'obligation n'implique aucune limitation de la liberté car elle est
opposée aux contraintes car l'obligation est une contrainte que notre volonté s'impose à elle-même donc
l'homme reste autonome car sa volonté ne s'impose qu'à elle-même et cette autonomie permet donc la liberté.
On peut donc dire que contraindre quelqu'un selon la vision de Kant est impossible car si l'on suit l'idée de
l'action morale si celle-ci est imposée à quelqu'un, par exemple sous une menace ou avec la promesse d'une
récompense, cette action ne sera plus morale car l'homme tirera des bénéfices de son action.
De plus, selon
l'idée de l'autonomie de l'homme, bien que celle-ci accepte des règles telles que les obligations puisqu'étant
des lois imposées par la volonté de l'homme lui-même et ne diminuant ainsi en rien son autonomie, les
contraintes imposées à un homme par un autre homme sont un frein et même un destructeur de l'autonomie de
l'homme et ainsi de sa liberté.
En effet, l'homme alors hétéronome ne peut se définir comme la cause de ses
actes et ne peut donc pas espérer remplir la condition primordiale à l'accession à la liberté.
Spinoza quand à lui
a une idée très différente de la liberté car il rejette complètement l'idée de volonté.
Pour lui, cette volonté
universelle et infinie n'est rien de moins qu'une totale illusion car l'homme ignore totalement ce qui le
détermine et ne le contrôle pas, ainsi l'homme ne connaissant aucun de ces critères préfère se penser comme
cause de ses actes et a inventé la volonté.
Dans la Lettre LVIII à Schuller, il compare la situation de l'homme à
celle d'une pierre en mouvement dont la conscience s'éveille pendant ce dit mouvement et croit donc qu'elle est
la cause de ce mouvement.
En réalité, Spinoza développe l'idée que l'homme est obligatoirement contraint car il
est une partie du monde réel.
Ainsi les actes des hommes n'ont pas pour cause sa volonté mais un rapport de.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Texte d’étude : Charles Baudelaire, « L’Ennemi », Les Fleurs du Mal (1857): Le temps mange-t-il la vie ? (HLP Philo)
- vérité - cours de philo
- Philo l'homme face à la nature
- plan détaillé philo peut-on rater sa vie?
- Qu’est-ce qui rend le langage humain ? (cours de philo)