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Est-il possible de contraindre quelqu’un à être libre ?

Publié le 05/01/2013

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 Tout d’abord, est-il possible de contraindre quelqu’un à être libre ? Si l’on prend la définition commune de la liberté, cela est impossible car on ne peut contraindre quelqu’un à vivre sans contraintes puisque nous lui imposons une contrainte. Cela est donc impossible pour la définition commune de la liberté. Selon la pensée d’Epicure, la liberté c’est assouvir les désirs naturels et nécessaires de l’homme c'est-à-dire ses besoins ainsi que dans une moindre mesure ses désirs naturels non nécessaires. Or on peut assurément affirmer que ces désirs nécessaires ou non nécessaires sont le propre de chaque individu qui est lié par exemple à la société dans laquelle on vit mais également à notre éducation, par exemple : selon la région du monde ou l’époque dans laquelle nous vivons un homme bien qu’ayant les mêmes désirs nécessaires (manger, dormir, boire etc.) n’aura surement pas la même définition de ses autres désirs. On ne peut donc pas selon la philosophie épicurienne forcer quelqu’un à être libre car sa liberté dépend de désirs personnels. Selon Descartes, dans Méditations Métaphysiques la liberté vient de la volonté qui est universelle et infinie, celle-ci fourni alors à l’homme la capacité de faire ses propres choix sans y être contraint ce qui pour Descartes est la définition de la liberté. Il nous para&i...

« L'Existentialisme est un Humanisme exprime très clairement qu'en réalité l'homme peut faire tous les choix sauf celui de ne pas être libre car l'homme se définit par les conséquences de ses actes.

Il est donc impossible selon la pensée de Sartre de contraindre quelqu'un à être libre puisqu'il est déjà libre par nature.

Kant dans Fondements de la Métaphysique des Moeurs définit que la liberté n'est aucunement opposée à des règles ou à des lois.

Ces différentes lois sont regroupées sous le terme de loi de la raison et la liberté est liée à l'obéissance à cette loi de la raison.

Il définit également que cette loi de la raison doit permettre à l'homme de réaliser des actions morales, des actes complètement désintéressés accomplis par devoir et dont l'auteur ne doit tirer aucune compensation.

L'action morale ne doit être subordonnée à aucun désir ni motif.

Pour compléter cette définition Kant indique que l'obligation n'implique aucune limitation de la liberté car elle est opposée aux contraintes car l'obligation est une contrainte que notre volonté s'impose à elle-même donc l'homme reste autonome car sa volonté ne s'impose qu'à elle-même et cette autonomie permet donc la liberté. On peut donc dire que contraindre quelqu'un selon la vision de Kant est impossible car si l'on suit l'idée de l'action morale si celle-ci est imposée à quelqu'un, par exemple sous une menace ou avec la promesse d'une récompense, cette action ne sera plus morale car l'homme tirera des bénéfices de son action.

De plus, selon l'idée de l'autonomie de l'homme, bien que celle-ci accepte des règles telles que les obligations puisqu'étant des lois imposées par la volonté de l'homme lui-même et ne diminuant ainsi en rien son autonomie, les contraintes imposées à un homme par un autre homme sont un frein et même un destructeur de l'autonomie de l'homme et ainsi de sa liberté.

En effet, l'homme alors hétéronome ne peut se définir comme la cause de ses actes et ne peut donc pas espérer remplir la condition primordiale à l'accession à la liberté.

Spinoza quand à lui a une idée très différente de la liberté car il rejette complètement l'idée de volonté.

Pour lui, cette volonté universelle et infinie n'est rien de moins qu'une totale illusion car l'homme ignore totalement ce qui le détermine et ne le contrôle pas, ainsi l'homme ne connaissant aucun de ces critères préfère se penser comme cause de ses actes et a inventé la volonté.

Dans la Lettre LVIII à Schuller, il compare la situation de l'homme à celle d'une pierre en mouvement dont la conscience s'éveille pendant ce dit mouvement et croit donc qu'elle est la cause de ce mouvement.

En réalité, Spinoza développe l'idée que l'homme est obligatoirement contraint car il est une partie du monde réel.

Ainsi les actes des hommes n'ont pas pour cause sa volonté mais un rapport de. »

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